Le Sommet des dieux : 4 bonnes raisons d'aller découvrir le film au cinéma

Le Sommet des dieux : 4 bonnes raisons d’aller découvrir le film au cinéma

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Le Sommet des dieux réalisé par Patrick Imbert, est sorti dans les salles de cinémas françaises. Il s’agit de l’adaptation du manga Le Sommet des dieux de Jirō Taniguchi. Serieously vous donne 4 bonnes raisons d’aller découvrir ce fabuleux film d’animation sur grand écran  !

« Marcher, grimper, marcher encore, toujours plus haut. » Le Sommet des dieux

Synopsis : L’histoire nous plonge dans le quotidien du reporter japonais, Fukamachi. Alors que ce dernier est à Katmandou, il croit reconnaître un alpiniste disparu depuis plusieurs années : Habu Jôji. Mais ce n’est pas tout ! Habu semble tenir dans ses mains un petit appareil photo, et pas n’importe lequel. Ce petit appareil pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. En effet,  ce Kodak Vest Pocket est le même modèle que possédait l’alpiniste George Mallory lors de son expédition au sommet de l’Everest durant laquelle il a disparu en 1924. Et si Mallory et son acolyte Andrew Irvine étaient en fait les premiers hommes à avoir atteint le sommet le plus haut du monde ? Fukamachi se lance alors à la recherche de la vérité, et tente de retrouver Habu Jôji, jusqu’au Sommet des dieux.

Une réalisation magnifique

Patrick Imbert est un cinéaste français. Il a notamment réalisé Le Grand Méchant Renard et autres contes en 2017. Qui s’attendait à ce que le manga en 5 tomes du grand mangaka Jirō Taniguchi prenne vie grâce à un studio d’animation français ? C’est pourtant ce qu’il s’est passé. On y retrouve des paysages très détaillés et presque photographiques, ainsi que des personnages reprenant les traits pensés par Jirō Taniguchi. Le contraste entre les personnages et les paysages est, certes, très marqué, mais ne dérange en rien l’appréciation du film, au contraire. Patrick Imbert a su respecter à merveille le manga original, et n’a absolument pas cherché à l’occidentaliser. Mais si le réalisateur affirme qu’il n’a pas voulu reproduire à l’identique la plume de Taniguchi, bien trop détaillée pour être retranscrite en animation 2D, on reconnaît directement chaque personnage de l’œuvre originale.

Un dualisme merveilleusement bien exécuté

Dans le film de Patrick Imbert, un dualisme perpétuel prend forme. Un dualisme temporel, un dualisme de personnages, un dualisme de décors… Ainsi, le long-métrage prend une dimension encore plus profonde. On passe des cimes de l’Everest enneigées, immaculées et silencieuses, aux rues tokyoïtes pleines de vie. Le film jongle entre une nature souveraine et maîtresse à une nature soumise et contrôlée par la ville. Le film nous permet également de partir dans les souvenirs du passé de Habu Jôji et de revenir tout aussi vite au présent d’investigation de Fukamachi. Cela permet ainsi de s’intéresser autant à chacun des deux personnages, l’un cherchant la vérité, l’autre le sommet.

Deux dimensions dansent alors une valse alternée, jusqu’à finir par se rejoindre, lors de la rencontre des deux protagonistes. Ce rythme presque poétique nous amène à parler de l’interprétation qu’a fait Patrick Imbert de l’histoire de Jirō Taniguchi, basée elle-même sur un roman de Baku Yumemakura.

Une interprétation de l’histoire très poétique

Là où une adaptation animée du manga de Taniguchi aurait pu nous donner le vertige, l’animateur français a fait des choix, et il a fait les bons. En effet, réaliser un long métrage de 90 minutes basé sur 5 tomes nécessite de trier l’information, mais surtout de la faire concorder correctement avec l’oeuvre originelle. Pour cela, Patrick Imbert affirme avoir longtemps cherché le fil conducteur du film, et pour lui, le jeu de miroir entre Habu Joji et Fukamachi était la clé d’une bonne adaptation. Le Sommet des dieux, c’est la quête de la plénitude personnelle : pourquoi vouloir grimper toujours plus haut au péril de sa vie ? Pour quoi faire ? L’alpinisme n’est pas un sujet dont on a l’habitude de parler de nos jours. C’est même pour une majorité quelque chose d’inconnu. Les conditions climatiques, les paysages, la neige, les outils, tout a été merveilleusement bien expliqué dans le film. Il n’est donc pas nécessaire de connaître le sujet pour l’apprécier ! La réponse à sa question du « pourquoi », Fumakachi finit par la trouver tout seul.

« Aujourd’hui je sais qu’il n’y a pas de raison. Une fois là-haut, il n’y a plus qu’à continuer. » Le Sommet des dieux

Des sons et des musiques qui transportent

Afin de faire vivre une ascension réaliste aux spectateurs, les sons sont prépondérants. Du craquement de la neige au son assourdissant du vent, le film de Patrick Imbert nous immerge complètement dans ce duel face aux montagnes. Fermez les yeux, vous y êtes. De plus, que serait un film sans musique ? Amine Bouhafa a su transporter nos cœurs. La cerise sur le gâteau, c’est sa musique portant nos états d’âme comme le vent emporte une feuille au gré des évènements du film. Il n’en fallait pas plus, Patrick Imbert et son équipe ont coché toutes les cases.

En conclusion, c’est une adaptation respectueuse du travail de Jirō Taniguchi qui, avant sa mort en 2019, avait validé le travail de Patrick Imbert. Les fans du grand mangaka se verront certainement touchés et même émus. Le Sommet des dieux devient alors une poésie, une réponse philosophique à la quête de satisfaction personnelle sur les notes de musiques d’Amine Bouhafa.

 

Flavie Piet

Flavie Piet

Journaliste anime manga

Journaliste anime et manga

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