5 couples incestueux dans des films et séries culte

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Qu’ils soient choquants, dérangeants ou totalement inattendus, certains couples de films et séries ont marqué les esprits parce qu’ils transgressent le tabou universel de l’inceste. Retour sur 5 histoires sulfureuses qui continuent de diviser les fans et d’alimenter les débats.

Les films et les séries n’ont jamais eu peur d’aller flirter avec la provocation pour choquer. Et s’il y a bien un thème qui met tout le monde mal à l’aise, c’est celui de l’inceste. Que ce soit pour créer un choc narratif, mettre en avant une relation toxique ou tout simplement pousser les limites du politiquement correct, plusieurs œuvres culte ont osé représenter des couples littéralement liés par le sang. Voici 5 exemples marquants qui restent gravés dans la pop culture.

Marguerite et Julien dans le film Marguerite et Julien

Anaïs Demoustier et Jérémie Elkaïm dans Marguerite et Julien
© Wild Bunch

Dans Marguerite et Julien de Valérie Donzelli, l’histoire vraie d’un frère et d’une sœur qui s’aiment plus que de raison prend des allures de conte tragique. Marguerite et Julien de Ravalet sont unis depuis l’enfance par une tendresse profonde fraternelle. Mais les deux adelphes voient leur lien évoluer à l’adolescence en un véritable amour charnel. Entre passion brûlante et désir impossible, ils choisissent de s’aimer coûte que coûte, quitte à défier leur famille, la morale et la société tout entière. Anaïs Demoustier incarne Marguerite, prête à tout pour vivre son histoire interdite, tandis que Jérémie Elkaïm campe Julien, prisonnier de cet amour hors norme. Leur relation, qui commence dans l’innocence et bascule vers la transgression, finit par les mener droit vers la tragédie. Inspirée d’un fait réel du XVIIe siècle, cette romance scandaleuse rappelle à quel point l’inceste, même habillé de poésie et de passion, reste un tabou absolu, hier comme aujourd’hui.

Jaime et Cersei Lannister dans Game of Thrones

© HBO

Impossible de faire une liste sur l’inceste dans les séries et films sans évoquer les jumeaux les plus controversés de la télévision. Jaime et Cersei Lannister vivent une relation passionnelle et destructrice qui traverse toutes les saisons de Game of Thrones. Dès le premier épisode, leur liaison est révélée de façon brutale avec la scène où Jaime pousse Bran Stark d’une tour pour protéger leur secret.

Au fil des saisons, leur amour devient synonyme de chaos, plongeant Westeros dans le sang et les flammes. En plus d’avoir donné naissance à trois enfants dont le plus détesté de l’histoire du petit écran en la personne de Joffrey, cette relation interdite a aussi fait couler beaucoup d’encre virtuelle par sa fin. Si Jaime semblait amorcer une rédemption à la fin de la série, il retourne finalement mourir auprès de Cersei, dans une conclusion jugée bâclée par beaucoup de fans. Leur histoire reste l’un des exemples les plus marquants et dérangeants d’inceste à l’écran.

Luke et Leia Skywalker dans les films Star Wars

Luke et Leia dans Star Wars
© Twentieth Century Fox

C’est sans doute l’un des twists les plus célèbres et malaisants du cinéma. Dans la trilogie originale Star Wars, Luke et Leia partagent une connexion forte et un baiser passionné dans l’épisode V : L’Empire contre-attaque. Ce n’est que plus tard que le spectateur apprend qu’ils sont en réalité frère et sœur, tous deux enfants d’Anakin Skywalker alias Dark Vador. Si George Lucas a expliqué que tout n’était pas prévu dès le départ, cette révélation a transformé une scène romantique en véritable malaise générationnel. Aujourd’hui encore, le baiser entre Luke et Leia est régulièrement cité comme l’un des moments les plus embarrassants de la saga.

Isabelle et Théo dans Innocents

Eva Green et Louis Garrel dans Innocents (The Dreamers)
© Recorded Picture Company

Dans Innocents de Bernardo Bertolucci, la relation entre Isabelle et Théo dépasse très vite le simple lien fraternel pour devenir une véritable prison à deux. Jumeaux inséparables, ils partagent une intimité troublante, presque étouffante, qui laisse Matthew, l’étudiant américain qu’ils accueillent, à la fois fasciné et mal à l’aise. Isabelle et Théo s’aiment d’un amour fusionnel, qui bascule sans cesse entre complicité enfantine et désir interdit. Leur appartement parisien devient, comme le réalisateur l’a voulu, un cocon clos, coupé du monde extérieur, où se mêlent références cinématographiques, jeux sexuels et provocations. Mais lorsque Isabelle s’ouvre à Matthew, la jalousie de Théo fait exploser l’équilibre fragile de leur trio.

Cette passion incestueuse atteint son paroxysme dans une scène tragique où Isabelle tente de se suicider/tuer les trois protagonistes. Le film met ainsi en lumière une relation où amour, dépendance et transgression s’entremêlent. Eva Green a déclaré à son sujet en 2018 que c’est « probablement l’une de mes meilleures expériences parce que c’était mon premier film, mes parents étaient inquiets. De ma propre expérience, [Bernardo] a toujours été un gentleman. Très respectueux. Il savait à quel point j’étais nerveuse pour les scènes de sexe mais ne m’a jamais poussée. Il nous a laissé faire. Il n’y avait jamais quoi que ce soit de bizarre« .

Marty McFly et Lorraine Bates dans Retour Vers Le Futur

Lorraine Marty dans Retour Vers le Futur
© Universal Pictures

Dans Retour vers le futur, la romance accidentelle entre Marty et sa mère adolescente Lorraine Baines reste sans doute l’un des ressorts narratifs les plus inconfortables du cinéma des années 80. Envoyé en 1955, Marty devient malgré lui le garçon populaire et mystérieux dont Lorraine s’éprend aussitôt, fascinée par ses attitudes modernes et ses talents de skateur. Le malaise atteint son comble lorsqu’il se réveille dans la chambre de sa mère, blessé après avoir sauvé George, son futur père. Lorraine le soigne avec une tendresse ambiguë, allant jusqu’à… le regarder discrètement alors qu’il n’est qu’en sous-vêtements, une petite scène qui échappe souvent aux spectateurs mais qui accentue encore le caractère dérangeant de cette intrigue. Plus tard, la fameuse scène du baiser dans la voiture confirme ce malaise. Fort heureusement, Lorraine ressent une absence totale d’alchimie et lâche cette réplique culte, « On dirait que j’embrasse mon frère« , qui sauve Marty d’un destin familial catastrophique.

Même si le film joue volontairement sur cet humour gênant, cette partie de l’histoire a beaucoup moins bien vieilli que d’autres éléments de la saga. L’attirance de Lorraine pour son propre fils, même sans qu’elle le sache, pèse lourd dans un récit par ailleurs léger et familial, et certains spectateurs y voient aujourd’hui un excès d’inconfort qui tranche trop brutalement avec le ton global de la comédie.

Khalil Auguste Ndiaye

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