Blood of Hercules : 3 tropes qui vont vous convaincre de découvrir le livre !
Publié le Par Joanna Bencherif

La mythologie grecque est une discipline passionnante dont on ne cesse d’apprendre les secrets mais que diriez-vous de la découvrir sous un nouveau jour, dans un univers futuriste imaginé par Jasmine Mas ? C’est ce qu’elle nous propose dans Blood of Hercules !
« AVEZ-VOUS LES TALENTS POUR ÊTRE UNE DÉESSE ? OU ÊTES-VOUS DESTINÉE À DEVENIR UN MONSTRE ?
Je suis une fille comme les autres. Mais apparemment, je suis aussi… Hercule.
Je tentais de survivre dans ce monde infesté de Titans et régi par les Spartes, des immortels issus de douze maisons royales disposant de pouvoirs quasi divins et d’une richesse obscène. J’étais une jeune fille abandonnée, pauvre, timide et bègue. Je ne cherchais qu’à me faire discrète, à cacher mes cicatrices.
Mais voilà, un test sanguin a révélé que je faisais partie de cette puissante élite. Que j’étais l’une d’entre eux. Une Sparte.
Forcée d’entrer à l’Académie de Guerre, je dois à présent me soumettre à l’examen le plus exigeant jamais conçu. L’enjeu : déterminer si j’ai les talents requis pour devenir une immortelle. Pour cela, je vais juste devoir surmonter quelques légers écueils. Car mes mentors ne sont autres qu’Achille et Patro, le terrifiant Duo écarlate, et mes professeurs Charon, le Passeur des enfers, et Auguste, fils de la Guerre.
Je suis cernée de monstres pétris de haine, obsédés et étrangement possessifs.
Mais ils ne savent pas à qui ils ont affaire.
Et ils vont le regretter. »
Premier tome de la trilogie Villains of Lore de Jasmine Mas, Blood of Hercules s’impose comme un phénomène de la romantasy sombre, mêlant mythologie grecque, dystopie et relations profondes et complexes. Si vous n’êtes toujours pas convaincu de lire Blood of Hercules, voici trois topes qui vous donneront envie de le découvrir !
Mythologie grecque

On le comprend dès le nom du roman : Blood of Hercules va forcément traiter de mythologie grecque, mais pas de la façon dont vous vous y attendez. Jasmine Mas ne se contente pas de reprendre les figures classiques des récits antiques : elle les déconstruit, les modernise et les transforme pour mieux servir son univers de romantasy.
L’autrice s’empare des mythes bien connus de tous en les détournant pour y ajouter sa propre légende. Ainsi dans Blood of Hercules, les héros antiques deviennent des personnages profondément ambigus, parfois même méconnaissables.
Achille, par exemple, n’a plus rien du guerrier noble de l’Iliade : il prend ici les traits d’un mentor brutal, capable d’émotions violentes, à la frontière entre guide et vil antagoniste. Patrocle, traditionnellement perçu comme une personne douce et loyale, se teinte de nuances plus sombres, devenant à la fois magnétique mais aussi franchement inquiétant. Même les dieux et entités comme Arès ou Hadès sont revus avec un regard neuf, plus humain, plus cruel, plus intime aussi.
À cette base mythologique, Jasmine Mas introduit également des éléments propres à son univers dans Blood of Hercules : une société spartiate dystopique où les immortels ne sont pas nés dieux mais le deviennent par mérite et douleur, des clans rivaux liés à des lignées antiques oubliées, sans oublier les fameuses prophéties qui rythment toujours les quêtes de nos demi-dieux.
Ainsi, dans Blood of Hercules, la mythologie est remaniée afin d’explorer des thèmes plus contemporains : l’identité, la résilience, et surtout la place des femmes dans un monde de pouvoir où les héros sont presque exclusivement masculins.
Académie de guerre

Que serait une bonne romantasy sans une académie ? Et dans Blood of Hercules, ce n’est pas une simple école qui attend Alexis mais une académie de guerre. Un endroit brutal, militarisé et presque carcéral, loin des traditionnelles écoles magiques à la Harry Potter. L’autrice en fait un lieu à la fois de formation mais surtout de souffrance, où chaque élève est confronté à ses limites physiques, mentales et émotionnelles.
Plus qu’un lieu d’apprentissage, l’académie est un rite de passage impitoyable, une épreuve de sélection à l’issue plus qu’incertaine. On y entre pour survivre, pas pour rêver. L’enjeu n’est pas de progresser académiquement, mais de prouver sa valeur dans le sang, les cris et les larmes. Elle prône les valeurs de la réussite par la douleur : une récompense se mérite. Seuls les plus forts peuvent espérer devenir immortels. On y retrouve bien sûr les figures classiques du genre : professeurs puissants, compétitions entre élèves, conflits de clans…
L’héroïne, Alexis, débarque dans ce monde sans repères, sans entraînement, et avec un lourd bagage personnel. En plus de devoir se battre pour survivre, elle doit aussi essayer de comprendre qui elle est réellement, elle qui a toujours cru être une banale humaine. Une chose est sûre : dans cette académie, elle va en découvrir plus sur la nature humaine et divine que jamais.
Morally grey characters
Dans Blood of Hercules, les personnages ne sont jamais simplement bons ou mauvais. Jasmine Mas bâtit son récit autour de héros moralement ambigus. Ici, personne n’est innocent, et les motivations des protagonistes restent souvent troubles, contradictoires, voire inquiétantes.
Les figures mythologiques que l’on croit connaître — Achille, Patrocle — sont réinterprétées sous un jour sombre, bien éloigné des récits héroïques classiques. Ils sont puissants, fascinants, mais aussi manipulateurs, violents, et parfois cruels. Ils peuvent protéger et détruire dans le même souffle. Ils sauvent l’héroïne d’une main, mais la blessent de l’autre. Ces personnages agissent selon des logiques propres à eux, souvent incompréhensibles aux yeux d’Alexis, et parfois même aux nôtres.
Cette ambiguïté morale se reflète également dans les relations entre les personnages : trahisons, manipulations affectives, rivalités toxiques, loyautés mouvantes. Dans son roman, Jasmine Mas crée un climat où la confiance est une faiblesse, et la vérité, une arme à double tranchant. Cela rend les personnages profondément humains, car aucun n’est figé dans un rôle de « gentil » ou de « méchant ». Chacun agit selon ses blessures, son passé, ses intérêts ou son code d’honneur personnel.
Ainsi, à l’instar d’Alexis, en tant que lecteur, nous sommes constamment tiraillé entre empathie et rejet. On veut aimer ces personnages, mais ils nous mettent mal à l’aise ; on veut les détester, mais leur complexité nous fascine. C’est cette zone d’inconfort morale qui ajoute une certaine profondeur au roman, nous poussant à se demander : jusqu’où peut-on aller pour survivre, aimer, ou se venger ? Vous parviendrez peut-être à répondre à ces questions en lisant Blood of Hercules !
Retrouvez le premier tome de la Trilogie Villains of Lore, Blood of Hercules, disponible en librairie !
Joanna Bencherif
Journaliste