« C’est injuste ! » : les confidences bouleversantes de Bourvil juste avant de mourir, pour la promo du Mur de l’Atlantique
Publié le Par Khalil Auguste Ndiaye

Il y a bientôt 55 ans, Le Mur de l’Atlantique sortait quelques semaines après la mort soudaine de Bourvil à seulement 53 ans. Le tournage du film avait d’ailleurs été un calvaire pour l’acteur et Serieously vous explique pourquoi, avant la diffusion du long-métrage ce soir sur France 3.
Connu pour ses rôles dans des films culte comme Le Corniaud, Traversée de Paris, Le Cercle Rouge et bien sûr La Grande Vadrouille, Bourvil était un monstre sacré du grand écran français. Pourtant, quelques zones d’ombre existent encore sur les dernières années de sa vie, qui s’est achevée de manière soudaine et prématurée.
Sommaire
Un dernier tournage éprouvant pour Bourvil…

Diagnostiqué d’un cancer de la moelle osseuse en 1968, Bourvil savait qu’il n’avait plus que trois ans à vivre au maximum. Malgré sa fin annoncée, il a préféré garder le secret de sa maladie à l’insu du public et de ses propres enfants. Pourtant, en privé, il avait confié à son ami Georges Beller son sentiment face à la terrible nouvelle : « C’est injuste, je n’ai jamais fumé ni bu, ma femme m’a toujours soigné avec une cuisine saine.«
Comment Marcel Camus a préservé Bourvil avant sa mort ?
Mais sur le plateau de tournage, les efforts ne suffisaient pas. Informé de son état de santé, le réalisateur Marcel Camus ménageait autant qu’il pouvait l’acteur, notamment en le faisant jouer le plus souvent assis. Le film, qui raconte les aventures de Bourvil en restaurateur entraîné en Angleterre dans une mission capitale pendant la Seconde Guerre Mondiale, rencontrera un vrai succès à sa sortie en salles en octobre 1970, soit trois semaines après le décès de Bourvil.
En public, le comédien gardait néanmoins le sourire et avait même accordé une interview en promotion du Mur de l’Atlantique. « J’ai une bonne santé, je fais un métier qui me plaît, j’ai deux enfants formidables, une femme qui est une mère extraordinaire… que voulez-vous de plus ? De l’argent, j’en ai assez pour vivre (…) Quand je serai vieux, je n’aurai rien à demander à personne. Si avec ça, je n’étais pas heureux, je serais à gifler ! » dira-t-il lors du journal télévisé du 29 mai 1970.
Khalil Auguste Ndiaye