Coyote, notre interview de Michael Chiklis : "avec la série on met la réalité en pleine face des spectateurs"

Coyote, notre interview de Michael Chiklis : « avec la série on met la réalité en pleine face des spectateurs »

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La chaîne 13ème Rue a lancé ce dimanche 4 avril Coyote, nouvelle série porté par le charismatique Michael Chiklis (The Shield). Il y incarne Ben Clemens, un agent de patrouille frontalière qui se retrouve forcé à travailler pour une organisation criminelle après la découverte d’un tunnel secret entre les Etats-Unis et le Mexique. Serieously a pu interviewer l’acteur pour l’occasion.

 

Comment décririez-vous Coyote ?

Michael Chiklis : C’est une odyssée, c’est une série qui explore le choc des cultures, leur collision, ce qui arrive partout dans le monde avec les frontières : qu’on parle du Moyen Orient, Afrique, Asie, et dans ce cas celles entre les Etats-Unis et le Mexique. Ici, avec Coyote, c’est une histoire inversée d’immigration si on veut. On a un mec, Ben Clemons, qui a passé toute sa vie à voir les choses d’un seul point de vue, et d’un coup il va – au sens propre et figuré – marcher dans les pas de quelqu’un d’autre pendant plus de 150 kilomètres et vivre un périple qui j’espère sera divertissant, émouvant et provoquant. 

Qu’aimez-vous le plus à propos de cette série ?

M.C : C’était une vraie aventure. Nous sommes allés jusqu’à Baja California au Mexique, et nous avons tourné dans des montagnes, vers l’océan, dans le désert, nous avons conduit 2h dans le désert et c’était extraordinaire. Mais pas sans risque ! J’ai dû faire une opération du genou après ça. C’était intense. J’ai créé tant d’amitié et beaucoup appris… Ma tête est pleine de merveilleux souvenirs. La pandémie nous a cependant arrêtés, alors qu’on tournait l’épisode 7 de la saison 1, sur les 10 prévus. A cause de ça, nous n’avons pu faire que six épisodes complets. Et j’espère que nous allons revenir pour continuer, parce qu’il y a beaucoup d’histoires à raconter.

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Paramount+

Que préférez-vous dans votre personnage ?

M.C : Ce n’est pas un anti-héros, comme a pu l’être Vic Mackey (son personnage dans The Shield, ndlr), mais je ne le vois pas non plus comme un héros. Je pense que c’est un homme bon au fond de lui. Mais il a beaucoup de défauts et a fait de nombreuses erreurs dans sa vie. Ça lui a coûté cher, dans sa vie personnelle et professionnelle, mais il essaye de réécrire sa propre épitaphe. Il essaye de faire le bien avec ce qui lui reste comme vie, comme énergie en lui. Il est envoyé dans un énorme concours de circonstances et j’adore voir cet homme blanc d’une cinquantaine d’années avoir tous ses choix lui être retirés, et mis dans une situation qu’il ne connaît pas du tout.

Quelle préparation avez vous fait ?

M.C : J’ai lu beaucoup de documentations sur les frontières, j’y suis allé pour rencontrer les agents qui s’y trouvent et passer du temps avec eux. Pour voir notamment à quoi ressemblait leur quotidien, et j’ai évidemment posé des tonnes de questions. Ils nous ont emmené dans des tunnels, des chemins cachés qui permettent de contourner le mur entre les deux pays. J’ai fait une plongée fascinante dans leur vie. Nous sommes aussi allés du côté du Mexique pour découvrir leur vision et leur perception des Etats-Unis et savoir pourquoi autant de personnes passent par leur pays avant de rejoindre les Etats-Unis. On ne voulait pas que la série soit politique, même si le sujet l’est. On voulait avoir une vision des choses nuancées, parce que la vie est faite de pleine de zones grises, ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Avec notre histoire on a voulu plonger dans ces zones grises, et on l‘avait très bien fait dans The Shield. On laisse le spectateur se faire son propre avis sur ce qui est bien ou mal, mais on leur met la réalité en pleine face.

Romain Cheyron

Romain Cheyron

Journaliste - Responsable pôle News

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