Dallas : qui a tiré sur J.R. ? La scène choc expliquée

Vous vous souvenez forcément de J.R. Ewing dans la mythique série Dallas. Personnage culte et détesté par des millions de fans, il a été au centre de l’un des épisodes les plus marquants de la télévision. Serieously fait aujourd’hui la lumière sur la question à un million : qui a tiré sur J.R. ?

C’est sans doute l’une des plus grandes énigmes de l’histoire des séries. En 1980, Dallas met le monde entier en émoi avec une question restée culte : « qui a tiré sur J.R. ? » Retour sur ce cliffhanger légendaire qui a fait trembler la planète et marqué à jamais la pop culture.

Le plus grand mystère de Dallas

Le 21 mars 1980, dans l’épisode final de la saison 3 de Dallas intitulé Départs, J.R. Ewing, le personnage le plus détesté de la télévision à l’époque, se prend deux balles en pleine nuit dans son bureau. Coupure nette : l’écran devient noir, la musique dramatique retentit, et les téléspectateurs restent bouche bée. Fin de saison. Aucun indice, aucun visage. Juste un bruit, une silhouette hors champ… et le plus gros cliffhanger jamais vu à la télévision jusque-là.

Le suspense dure tout l’été… et même plus longtemps que prévu à cause d’une grève des scénaristes et des acteurs à Hollywood, qui retarde la reprise de la série. Résultat : les fans doivent attendre huit mois entiers pour connaître le dénouement. Et pendant ce temps-là, l’hystérie monte. La phrase « Who shot J.R.? » devient un slogan marketing culte. CBS vend des T-shirts, les bookmakers lancent des paris, les médias s’emballent. Même ceux qui ne regardent pas la série connaissent la question. L’attente durera huit longs mois.

Un personnage détesté

Il faut dire que J.R., joué par Larry Hagman, n’était pas exactement un ange. Il trahissait ses partenaires, manipulait sa propre famille, traitait sa femme Sue Ellen de “trainée” et l’a même fait interner pour pouvoir avoir la garde de leur fils. En gros, si un personnage avait tiré sur lui, c’était plutôt compréhensible.

La liste des suspects ? Littéralement tout le cast de la série. Bobby, son frère ? Cliff Barnes, son rival de toujours ? Sue Ellen, sa femme humiliée ? Même sa propre mère Miss Ellie a été citée. Le public s’amusait à débattre, et les noms des tireurs potentiels circulaient comme pour une vraie affaire criminelle. Favoris : Dusty Farlow (ex de Sue Ellen, présumé mort), Kristin Shepard (sa belle-sœur… et sa maîtresse), ou encore un banquier arnaqué. Larry Hagman l’a lui-même avoué en interview à l’époque pour le média TV Guide : “Vu la manière dont J.R. a traité tout le monde, ça pourrait être n’importe qui. Les auteurs de la série vont décider cet été qui est le coupable« 

La révélation qui a choqué tous les fans de Dallas

La réponse est enfin tombée dans le 4e épisode de la saison suivante, diffusé le 21 novembre 1980 et justement intitulé Who Done It (Qui l’a fait). Verdict ? C’était Kristin Shepard, interprétée par Mary Crosby. Oui, la sœur de Sue Ellen, accessoirement l’une des amantes de J.R., qui l’a abattu dans un accès de rage. Mais plot twist ultime : J.R. choisit de ne pas porter plainte. Pourquoi ? Parce que Kristin lui confie qu’elle est enceinte… de lui. L’affaire est classée. J.R. survit. Et Dallas devient la série de tous les records.

83 millions de téléspectateurs américains étaient devant leur télé le soir de la révélation. C’est l’un des plus gros scores jamais enregistrés pour un épisode de série. Et au-delà du buzz, Dallas a inventé un outil aujourd’hui incontournable : le cliffhanger de fin de saison. Depuis, des dizaines de séries ont tenté de recréer ce suspense, de Lost à Game of Thrones, mais rien n’a jamais atteint un tel niveau de phénomène global. « Who shot J.R. ? » reste un exemple et un pionnier en matière de storytelling devenu historique.