« Des toilettes difficiles… »: une star de Kaamelott balance sur les débuts compliqués du tournage de la série et sur l’hygiène douteuse 

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A l’époque de ses débuts dans les années 2000, Kaamelott n’était pas encore le phénomène que l’on connaît aujourd’hui et s’apparentait davantage à un petit programme fait de bric et de broc. En témoigne l’une des stars de la série, qui se souvient de tournages assez spartiates. 

Six saisons, un film (bientôt deux), des bandes dessinées, des jeux et autres produits dérivés, Kaamelott fait désormais partie des monuments de la culture française, ayant marqué les esprits à jamais grâce à ses personnages loufoques et ses répliques culte. Vingt ans après le lancement de la série, les fans répondent d’ailleurs toujours présents et attendent aujourd’hui de pied ferme la sortie du long-métrage Kaamelott : Deuxième Volet, partie 1, qui arrivera au cinéma le 22 octobre prochain. 

Toutefois, bien que le succès de la saga ait été rapide et total, il fut un moment où tout cela tenait du rêve et de l’espoir, l’univers d’Alexandre Astier n’en étant qu’à ses balbutiements. La shortcom était alors tournée dans des conditions légèrement chaotiques dans la région lyonnaise, d’où le créateur tient ses racines, ce qui a laissé des souvenirs impérissables dans la mémoire des comédiens, à commencer par Serge Papagalli, l’irremplaçable Guethenoc. 

« C’était un peu camping », Serge Papagalli au sujet des débuts de Kaamelott

Guethenoc Kaamelott
© M6

Présent dès les premiers épisodes, Serge Papagalli prête ses traits à l’amusant paysan depuis 2005, et affectionne alors tout particulièrement ce rôle, qu’Alexandre Astier a créé sur mesure pour lui. Que ce soit dans le ton ou le phrasé, ce personnage lui ressemble beaucoup sous certains angles et c’est ce qui rend le jeu d’autant plus fluide et percutant pour son comédien. C’est pourquoi l’acteur de 78 ans est très attaché à Kaamelott, dont il se remémore les débuts un peu désordonnés avec tendresse et humour.

« Des tournages assez fantastiques », s’est-il d’abord souvenu avec une certaine nostalgie lors d’une interview avec Capsul Pop. « Des toilettes…euh…un peu difficiles (rires). Mais tout était organisé à l’intérieur très correctement, l’espace était… c’était un petit peu camping, évidemment, au niveau de la vie. C’est pour ça que je parle des toilettes ». Des conditions parfois spartiates qui n’ont néanmoins pas empêché l’interprète de Guethenoc de prendre plaisir à son travail, bien au contraire. « C’est un souvenir très émouvant, très touchant. C’était le début de quelque chose. On ne savait pas, ni lui [Alexandre Astier], ni nous, ce que ça allait devenir ». 

Des conditions de travail difficiles pour les acteurs de Kaamelott

Guethenoc et Karadoc dans Kaamelott
© M6

En plus des installations parfois sommaires, les pionniers de Kaamelott ont aussi dû faire face à des méthodes de travail compliquées, notamment par rapport au rythme et à l’apprentissage du texte. « Au début du tournage, on faisait je ne me souviens plus combien d’épisodes par jour, mais quand même un certain nombre – on faisait du 13 minutes jour, je crois – il fallait quand même enchaîner », s’est rappelé Serge Papagalli. « Il y avait du champ, contre-champ, […] il fallait quand même y envoyer, parce qu’il fallait faire, si je ne me trompe pas, 5 épisodes par jour. Après, ça s’est un peu restructuré en version plus cinématographique on va dire ». 

Le comédien ne cache alors pas son admiration pour Alexandre Astier, qui accomplissait, selon lui, un travail à la fois remarquable et conséquent, s’astreignant à une écriture rapide et régulière pour suivre le rythme soutenu des tournages. « C’est énorme, d’autant qu’il en [des textes] avait écrit que 25 ou 30 en amont. Donc il écrivait le matin  – il y a peu de gens qui sont capables de faire ça – de 6h à 7h les épisodes qu’on allait faire, puis on avait l’épisode au maquillage et on avait donc une heure pour apprendre le texte ».

L’aventure relevait donc d’un véritable saut dans l’inconnu pour l’équipe, qui a toutefois décidé de faire confiance au brillant créateur. Confiance qui s’est révélée payante, la série ayant très vite séduit les spectateurs de M6 par son originalité et son ton si singulier. Comme quoi, du chaos naissent parfois les plus belles choses !

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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