Encanto, la fantastique famille Madrigal : un joli voyage en Colombie qui va vous enchanter

Encanto, la fantastique famille Madrigal : un joli voyage en Colombie qui va vous enchanter

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Alors que les studios Disney n’ont plus envoûté les salles de cinéma depuis La Reine des Neiges 2, sorti en 2019, la maison aux grandes oreilles illumine les salles obscures en cette fin d’année avec Encanto, la fantastique famille Madrigal. Un long-métrage aux couleurs vives et au rythme endiablé à découvrir dès ce mercredi 24 novembre.

Oubliées la tristesse de l’automne et l’arrivée de l’hiver, direction l’Amérique du Sud pour un voyage aussi incroyable que joyeux avec Encanto. Soixantième film d’animation des studios Disney, ce nouveau long-métrage nous plonge dans un petit village de Colombie, où vit la fantastique famille Madrigal depuis plusieurs décennies. Bercée par la magie de génération en génération, cette dernière s’épanouit ainsi à travers le surnaturel. Luisa a une force surhumaine, Dolores a l’ouïe très fine, Pepa contrôle la météo, Isabela fait tout fleurir sur son passage.

Chacun des descendants d’Abuela Alma possède ainsi des pouvoirs stupéfiants, excepté Mirabel. Contrairement à son oncle, ses tantes, soeurs ou cousins, la jeune fille n’a reçu aucun don. Totalement ordinaire au milieu d’êtres humains extraordinaires, elle se sent alors incomprise et rejetée. Mais lorsque que la magie est soudainement menacée, l’adolescente va vite apparaître comme le seul espoir de sa famille.

Voyage en terre inconnue

Encanto Mirabel
© Disney

Végétation luxuriante, vêtements arc-en-ciel et maisons colorées, Encanto dresse un joyeux tableau de la Colombie et de ses traditions. En quelques secondes, le dépaysement est total et l’émerveillement est grand. Les jupes brodées virevoltent au son de la musique de Germaine Franco et les personnages s’autorisent même quelques chorégraphies latines. Ici, l’ambiance est à la danse et aux chansons, qui apportent du rythme et de l’énergie à un film parfois éparpillé entre ses 12 personnages principaux. 

Eh oui, la famille Madrigal est grande et ses membres ont tous quelque chose à dire. Les présentations durent donc un peu plus longtemps que prévu, mais se déroulent dans la bonne humeur la plus totale. Impossible donc de ne pas se laisser charmer par les titres enjoués de Lin-Manuel Miranda, qui obligent même les plus renfrognés à battre la mesure du pied. C’est bien simple, en terme d’ambiance, le film de Byron Howard (Raiponce, Zootopie), Jared Bush (Zootopie) et Charise Castro-Smith est véritablement enchanteur et n’a rien à envier à un Coco de Pixar.

Famille (dé)complexée

encanto-mirabel
© Disney

Si l’atmosphère est légère et l’heure aux airs de famille endiablés, Encanto explore avec profondeur la complexité de la dynamique au sein d’un clan. Comment la lignée nous définit-elle ? Comment se définit-on vis-à-vis de ses pairs ? Comment exister en tant qu’être simple entouré de personnes extraordinaires ? Le film interroge sur les composantes de la famille et aborde alors l’individualité au sein du groupe avec pertinence.

Reliés par le sang, tous les Madrigal se connaissent ainsi sans pour autant se voir vraiment. Tous ont leurs inquiétudes, leurs angoisses et leurs secrets. Partager avec ses proches n’est pas toujours facile ou naturel, et cela contribue alors à créer un engrenage dysfonctionnel, basé sur des stéréotypes grossiers. Les particularités de chacun sont alors réduites à un seul trait de caractère qui lui colle à la peau. Il y a le costaud, la commère, l’émotif, l’ami des animaux, des archétypes présents dans toutes les familles, qui désignent en simplifiant et sans jamais vraiment définir. 

Entourée par ces personnalités fortes et clairement déterminées, Mirabel peine à comprendre qui elle est vraiment. Dépourvue de magie, elle se sent à l’écart, isolée, sans savoir que ses proches sont confrontés aux mêmes problèmes et désillusions qu’elle. Trouver sa place au sein d’une famille nombreuse n’est pas toujours facile, mais s’il y a bien une chose à retenir d’Encanto, c’est que l’amour inconditionnel permet toujours de cimenter les fêlures. 

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

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