« Il est naze ! » : quelle star de comédies françaises a été rejetée pour faire Les Bronzés ?

En 1978 sort un véritable phénomène du cinéma français, Les Bronzés. Si aujourd’hui la comédie est tant appréciée du public, c’est grâce à la collaboration entre le Splendid et le réalisateur Patrice Leconte, qui a pourtant failli ne jamais voir le jour ! Explications.

Avant de faire leurs débuts sur grand écran, la troupe du Splendid, composée entre autres de Christian Clavier, Michel Blanc, Thierry Lhermitte, Gérard Jugnot, Marie-Anne Chazel, Josiane Balasko et Bruno Moynot, s’est d’abord fait connaître sur les planches. Après quelque temps sur la scène avec des succès indéniables, le groupe a décidé de s’attaquer à un mastodonte du cinéma français : la comédie. Voulant à tout prix s’approprier le genre afin de le renouveler, les artistes ont donc choisi de mettre en scène l’adaptation cinématographique de leur pièce iconique, Amours, coquillages et crustacés.

Il s’avère que Patrice Leconte n’était pas le seul intéressé par ce projet, puisque Coluche avait lui aussi jeté son dévolu sur cette adaptation, qu’il voulait réaliser. Pourquoi a-t-il alors été rejeté par l’équipe ?

Pourquoi le Splendid n’a-t-il pas voulu de Coluche pour Les Bronzés ?

Les Bronzés aurait pu être totalement différent si Patrice Leconte n’avait pas été derrière la caméra ! Sur le plateau de l’émission Un jour, un destin, le réalisateur, aujourd’hui âgé de 77 ans, a révélé qu’il a failli ne jamais réaliser le premier opus à cause de Coluche, qui s’était proposé et qui a créé une certaine zizanie dans la cohésion d’équipe : « Coluche est intervenu, car il voulait réaliser le film et il a dit au Splendid ‘Ne prenez pas Leconte, il est naze !‘« 

Le producteur voulait toutefois Coluche à la réalisation, qui avait plus d’expérience dans le genre et qui pouvait traduire son style singulier à l’écran, ce que le Splendid a refusé, comme l’a affirmé Patrice Leconte : « Au Splendid, ils ont [tous] dit : ‘Non !’ Ils se méfiaient un peu de Coluche, qui aurait pu être omniprésent et s’approprier le film. Ils savaient que si on faisait le film ensemble, on ferait un film vraiment ensemble. Ça n’aurait pas été leur film ou mon film, mais notre film ! Alors qu’avec Coluche, allez savoir…« 

Le différend entre Coluche et Patrice Leconte expliqué

Il semblerait qu’après leur collaboration sur Les vécés étaient fermés de l’intérieur, Coluche, qui tenait l’un des premiers rôles, aurait eu un différend avec Patrice Leconte, dont il s’agissait du deuxième long-métrage. Aujourd’hui encore, les raisons restent floues et méconnues, mais au vu des mots utilisés par le réalisateur dans l’émission, les tensions ne se seraient jamais calmées : « Je ne sais pas pourquoi il disait que j’étais naze. Peut-être parce que je l’étais, je sais pas« .