Kaamelott : 10 anecdotes qui vous feront voir la série autrement
Publié le Par Alexia Malige
Sorti le 21 juillet dernier, le film Kaamelott : Premier volet a déjà réuni de nombreux fans dans les salles de cinéma. L’occasion de replonger dans les coulisses de la série et de découvrir 10 anecdotes amusantes sur cette fiction phénomène, créée par Alexandre Astier.
Tout a débuté avec un court-métrage
Si Kaamelott a trouvé le succès sur M6 à partir de janvier 2005 avec des épisodes de 3 min 30 s, l’idée de la série est née avec un court-métrage intitulé Dies irae (Jour de colère en français). Présenté en 2003, ce film de 14 minutes écrit et réalisé par Alexandre Astier proposait une quête du Graal burlesque avec des chevaliers de la table de ronde particulièrement décalés.
Dotée d’un ton original et d’un humour véritablement singulier, l’œuvre a rapidement séduit les jurys de plusieurs festivals de cinéma, à commencer par celui de Meudon, alors présidé par Yvan Le Bolloc’h. A la recherche d’un programme pour remplacer Caméra Café, ce dernier a tout de suite vu le potentiel derrière cette fiction et a mis Alexandre Astier en contact avec la société de production Calt. Le projet d’une série en format court s’est ensuite rapidement mis sur pied et Kaamelott est née.
Le nom de la série a changé d’orthographe
Devenue célèbre sous le titre de Kaamelott, la série s’appelait à l’origine Kaamelot. Le second T a été ajouté sur demande d’Alexandre Astier, qui souhaitait insister sur la prononciation du T final. Après les six premiers épisodes, le titre du programme comique a donc pris une nouvelle orthographe, symbole de cette parodie farfelue du château de Camelot et de la légende arthurienne. Concernant les deux A, aucune explication n’a jamais vraiment été donnée aux fans. Une théorie voulait que ce soit une référence aux initiales du réalisateur, mais ce dernier aurait nié cette idée. Il pourrait donc s’agir d’un clin d’œil au Graal, l’objet de la quête des Chevaliers de la table ronde, ou tout simplement d’une intention de marquer le côté décalé et humoristique du programme.
Alexandre Astier au four et au moulin
Alors que dans Kaamelott, Arthur doit souvent tout gérer lui-même face à l’inefficacité de ses chevaliers, il en va de même dans la vraie vie. Alexandre Astier est sur tous les plans quand il s’agit de sa série. En plus de jouer les seigneurs bretons devant la caméra, ce dernier s’occupe également de l’écriture, de la réalisation, de la production, du montage et de la musique du programme. Un véritable homme à tout faire, qui démontre donc l’étendue de ses talents à travers chacun des épisodes de la saga.
La famille Astier au grand complet
Pour Alexandre Astier, la famille c’est sacré ! D’ailleurs, le créateur de Kaamelott ne s’en sépare jamais. Pas même pour travailler ! La série accueille ainsi nombre de ses proches, à commencer par ses parents, Lionel Astier et Joëlle Sevilla, qui incarnent respectivement les beaux-parents d’Arthur, Léodagan et Séli. Son demi-frère, Simon Astier, est également de la partie dans le rôle de Yvain, tout comme ses deux filles Ariane et Jeanne, qui campent, elles, les filles de Karadoc, Mehben et Mehgan. Dans le livre V, les spectateurs peuvent ensuite découvrir son fils Neil, qui joue Arthur dans sa jeunesse, mais également son cadet, Ethan, qui apparaît dans le rêve de sa descendance. Ses autres enfants, plus jeunes, ont, quant à eux, de petits rôles dans le film Kaamelott : Premier volet, excepté le petit dernier, né en juillet 2020.
Un budget particulièrement élevé pour chaque épisode
Si les formats courts ne disposent généralement que d’une seule caméra, Kaamelott a été tournée à l’aide de deux appareils haute définition. Une particularité, qui a participé à élever les coût de production de la série. Et entre les nombreux costumes d’époque et les tournages en décor réel, le budget du programme s’est rapidement envolé. La société de production CALT évaluait alors une saison à 2 millions d’euros, soit 20 000 euros par épisode. Une petite somme tout de même !
De nombreux tournages en extérieur
Les puristes seront peut-être déçus, mais Kaamelott n’a pas été tournée dans le royaume de Logres. Alexandre Astier a, dans un premier temps, choisi de réaliser les scènes d’intérieur à Paris, tandis que celles d’extérieur prenaient place à proximité de la ville de Lyon, dont le créateur est originaire. À partir de la saison 4, l’intégralité de la série a été tournée en Rhône-Alpes, de façon à faciliter sa vie de famille. Les spectateurs ont alors pu reconnaître le château de Montmelas-Saint-Sorlin, le Mont Gerbier de Jonc ou le lac de Passy en Haute-Savoie. Autant de paysages français mis en valeur à travers les 458 épisodes du programme. Quant au tournage du livre VI, qui narre la jeunesse du roi Arthur, il s’est déroulé en partie à Rome, dans les studio de la Cinecittà.
Des références à la pop culture
Bien qu’ancrée dans un univers d’héroic fantasy, Kaamelott regorge de clins d’œil à la culture populaire. De Star Wars à Astérix, en passant par des monuments du cinéma, la série d’Alexandre Astier ne manque pas de références. De nombreux titres d’épisodes portent d’ailleurs le nom de célèbres films, tels que Heat, Le Sixième Sens, Gladiator, O’Brother, Les Affranchis, La Menace fantôme, Mission ou encore Raison et Sentiments.
Kaamelott est dédiée à Louis de Funès
Immense fan de Louis de Funès, Alexandre Astier s’est beaucoup inspiré de son travail et de son génie comique pour créer Kaamelott. Certaines répliques de la série rappellent ainsi les films de l’acteur français, à commencer par « Foutez-moi le camp », entendue dans Hibernatus. L’interprète du roi Arthur reprend aussi très souvent des mimiques et des gestes propres au célèbre comédien afin d’apporter davantage de comique à son personnage. La série, dans sa globalité, est donc dédiée à Louis de Funès, que le réalisateur lyonnais considère comme un véritable modèle.
De la crème pour hémorroïdes pour paraître plus jeune
Chez Kaamelott, l’absurde va jusqu’au maquillage ! Oui, oui ! Lors du tournage du Livre VI, Alexandre Astier a ainsi utilisé de la crème pour hémorroïdes afin de lisser un peu ses traits et paraître plus jeune. Une astuce de maquilleuse pour que les flashbacks sur la jeunesse du Roi Arthur soient plus crédibles. Toutefois, le réalisateur est formel, il ne recommande pas cette technique à la maison !
Kaamelott existe également en bande-dessinée
S’il possède de nombreuses cordes à son arc, Alexandre Astier s’est également lancé dans la bande-dessinée en 2006 avec l’aide du dessinateur Steven Dupré. Ensemble, les deux hommes ont développé une dizaine d’albums dérivés de la série tout en conservant les personnages phares et l’univers singulier du programme. En revanche, ce nouveau format permet d’explorer davantage le côté fantastique du royaume de Logres avec des aventures toujours plus incroyables. De quoi découvrir le monde de Kaamelott tel qu’Alexandre Astier l’a toujours imaginé, sans les limites imposées par la télévision.
Alexia Malige
Journaliste