La Belle et la Bête : la fin du Disney est-elle fidèle au conte ?

Une bête hideuse, une jeune femme somptueuse en détresse et une malédiction. L’histoire de La Belle et la Bête est connue de tous et de toutes et a bercé de nombreuses générations. L’adaptation du dessin animé Disney, en 1991, a participé à la popularisation de ce conte, devenu aujourd’hui emblématique. Si ce film du studio finit relativement bien, de façon heureuse, la fin du livre l’est-elle également ?

Bien avant d’être adapté par le studio Disney, La Belle et la Bête tire ses origines d’un très vieux conte et de nombreuses légendes. Mais notre article mettra ici le film en comparaison avec le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, écrit en 1757, qui a amplement participé à sa popularité. Il paraît cependant intéressant de nommer les différentes légendes et écrits qui ont participé à nourrir ce conte.

La Belle et la Bête, un conte ancien

L’histoire de La Belle et la Bête ne date pas de la version de 1991. Elle trouve ses origines dans le conte d’Apulée, Amour et Psyché, qui date du IIe siècle. Le mythe traverse les âges, jusqu’à la renaissance pour se retrouver sous la plume de Francesco Straparola et au coeur de son recueil des Nuits facétieuses. En 1740, Gabrielle Suzanne de Villeneuve reprend ce conte dans La Jeune Américaine et les contes marins. C’est finalement dans le manuel d’éducation de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, Le Magasin des enfants, écrit en 1757 que le conte prend vie et servira de fondement pour les adaptations ultérieures, dont le film Disney.

Une fin similaire au livre de 1757

A la fin du film Disney, Belle tombe contre toute attente sous le charme de la Bête. Ayant pris le temps de découvrir la personnalité du prince, son caractère plein de bonté et de générosité, la jeune femme tombe amoureuse de lui. Lui déclarant son amour, la Bête est sauvée et la malédiction se lève. Tout le personnel auparavant transformé en mobilier, reprend forme humaine, et le château maudit retrouve son état d’origine.

Dans le conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, on retrouve la même finalité. Belle déclare son amour à la Bête, et le maléfice se lève. Il y a évidemment quelques différences tout au long de l’histoire, entre le roman et le film. Notamment à la fin du conte, où la malédiction est levée à coup de baguette par une fée, alors que dans le Disney, l’action féerique est seulement suggérée. La Belle et la Bête a alimenté de nombreux mythes, qui continuent d’entourer ce conte, à tel point que certains seraient même persuadés que ce conte s’inspire d’une histoire vraie.