La Disparue de Compostelle : la série France 2 est-elle inspirée d’une histoire vraie ?

Lancée ce lundi 1er décembre sur France 2, La Disparue de Compostelle nous plonge dans une enquête glaçante. Mais la série portée par Olivia Côté trouve-t-elle ses racines dans le réel ? Serieously vous explique.

Ce lundi 1er décembre, France 2 lève le voile sur La Disparue de Compostelle, nouvelle mini-série qui, comme beaucoup l’ont fait avant elle sur la chaîne du service public, va sans aucun doute passionner et happer le public. En haut de l’affiche de ces quatre épisodes, on retrouve Olivia Côte qui campe Jeanne Nogarède, gendarme à Saint-Guilhem-le-Désert.

De quoi parle La Disparue de Compostelle sur France 2 ?

Cinq ans après la disparition survenue le 26 novembre 2020 d’Emma Vivian, fille de l’une de ses amies d’enfance, Jeanne reprend l’enquête et est déterminée à percer à jour la vérité. Et cela après qu’un nouvel élément clé ne vienne remettre cette enquête sur le haut de la pile des dossiers à classer : la publication d’une vidéo mystérieuse sur internet. Mais entre sa mère Alice atteinte de la maladie d’Alzheimer, son mari en prison, et l’éducation de ses deux filles, cette mère célibataire va être prise entre plusieurs feux. Captivante, cette enquête semble tout droit sortie de l’imaginaire de son scénariste Pierre Monjanel. Mais est-ce vraiment le cas ?

Réalisée par Floriane Crépin, La Disparue de Compostelle peut en effet susciter de nombreuses interrogations, comme notamment le fait qu’elle soit ou non issue de la réalité. S’il n’y a pas à proprement parler eu d’affaire dite de « la disparue de Compostelle » et que les personnages de la série sont purement fictionnels, Pierre Monjanel a pourtant puisé son inspiration dans un véritable fait divers : celui de la disparition d’Estelle Mouzin.

Comment la disparition d’Estelle Mouzin a inspiré le scénariste de la série ?

Dans la note d’intention de La Disparue de Compostelle, son scénariste explique ainsi que l’idée lui est venue en avril 2023, après avoir lu un article concernant le père d’Estelle Mouzin, confronté aux vidéos virales qui consistaient à refaire sa fille en IA alors que celle-ci avait disparu 20 ans auparavant. Il lui a ensuite juste fallu « rajouter à cette réalité choquante de modernité, un seul élément fictionnel, un détail supplémentaire qui permettrait de lancer à partir de ce point de départ la dynamique d’un récit. »

« Le paradoxe était que la vérité ait choisi un vecteur aussi odieux et inquiétant pour refaire surface. L’enquête permettrait ensuite d’explorer les conséquences du traumatisme de la disparition de la jeune fille à l’intérieur d’une petite communauté du Gard. De mettre à jour les blessures intimes, les douleurs dissimulées, toute la gamme des souffrances d’une petite communauté« , détaille Pierre Monjanel.