La Femme de ménage : 4 grosses différences entre le film et le livre

La Femme de ménage, succès littéraire mondial de Freida McFadden, est enfin sorti au cinéma ce 24 décembre. Mais les lecteurs le savent, une adaptation diverge souvent de son oeuvre originale. Alors quelles sont les différences entre le roman et le film réalisé par Paul Feig, avec Sydney Sweeney et Amanda Seyfried ?

Dans La Femme de ménage de Freida McFadden, nous suivons Millie, une jeune femme en difficulté après sa récente sortie de prison. Contre toute attente, elle est embauchée pour faire le ménage dans la magnifique demeure des Winchester, un couple en apparence parfait.

Les apparences sont pourtant trompeuses, et Millie va l’apprendre à ses dépends. Nina, la maîtresse de maison, se montre imprévisible, tandis qu’Andrew, son mari, semble à l’écoute et prêt à répondre à ses moindres désirs. Il n’hésite d’ailleurs pas à protéger Millie des colères de sa femme. Isolée dans cette maison, Millie tente de garder son emploi tout en dissimulant son passé. Mais lorsque les rôles s’inversent et que les secrets se dévoilent, la femme de ménage risque de perdre bien plus que son emploi…

Attention, la suite de cet article contient des spoilers.

La « grossesse » de Nina 

Amanda Seyfried (Nina Winchester) dans La Femme de Ménage
© Metropolitan Film Exports

Le film La Femme de ménage démarre sur l’arrivée de Millie dans la maison des Winchester, venue passer son entretien. La discussion entre les deux femmes est chaleureuse, à tel point que Nina se confie sur sa récente grossesse, lui expliquant qu’elle et son mari, Andrew, essaye d’avoir un enfant depuis plusieurs années. Millie est ravie pour elle, espérant secrètement qu’elle obtiendra le poste qui semble parfait.

Dans le roman, cette scène n’existe tout simplement pas. Nina confie bien son envie d’avoir un autre enfant, en précisant qu’elle essaye de tomber enceinte. Petit détail ? Pas tant que ça ! Dans le long-métrage, le fait que Nina soit enceinte excuse beaucoup son comportement aux yeux de Millie. Au contraire, dans le roman, Millie développe rapidement de l’amertume envers sa patronne, car aucune raison ne semble expliquer sa méchanceté et son agressivité soudaine.

L’allergie de Cecelia

Vous vous souvenez quand dans le livre, Millie prépare un goûter à Cecelia, la fille de Nina, et que la cette dernière hurle après sa mère parce que « La bonne a essayé de me faire manger du beurre de cacahuète ! » et qu’elle est en fait allergique ? Allergie que Nina n’a jamais précisé à la femme de ménage, bien qu’elle l’affirme ? Eh bien dans le film, il n’en n’est rien ! Il y a bien des scènes entre Millie et Cecelia, mais elle est toute autre. Dans le roman, c’est pourtant une scène indispensable car c’est un des premiers moments où Millie a des doutes sur Nina.

La découverte du vrai visage d’Andrew

la femme de ménage
© Metropolitan Films

Nous arrivons à la partie où tout bascule : le moment où Millie découvre le vrai visage d’Andrew. La femme de ménage va apprendre à ses dépends qu’il est loin de l’image du mari parfait, attentionné et doux qu’elle a vu jusqu’ici. Et attention, parce qu’à ce niveau là de l’intrigue… le film et le livre n’ont rien à voir.

Dans le roman, Millie est enfermée au grenier pour la première fois à cause de livres mal rangés. La veille, elle avait feuilleté quelques ouvrages de la bibliothèque d’Andrew, et ne les avait pas remis exactement à leur place. Erreur fatale pour la femme de ménage puisque Andrew s’énerve, l’enferme dans le grenier et lui impose une “punition” sadique : elle doit poser trois énormes livres sur son ventre pendant trois heures. Trois livres de la taille d’un annuaire. Et tant qu’elle n’a pas obéi ? Impossible de sortir.

Dans le film, cette situation n’existe pas. Millie se retrouve enfermée dans le grenier après avoir cassé une des précieuses assiettes offertes à Andrew par sa mère. Mais le pire, c’est que ce n’est même pas pour l’assiette cassée qu’il la punit… c’est parce qu’elle n’a pas nettoyé derrière. Et cette fois-ci, Andrew invente une punition encore plus tordue que dans le livre pour la femme de ménage : comme l’assiette s’est brisée en vingts et un morceaux, Millie doit s’entailler vingt et une fois le ventre. Et tant qu’elle ne l’a pas fait ? Comme dans le roman : interdiction de sortir du grenier.

La mort d’Andrew

Enfin, voici la plus grosse divergence entre le film et le livre La Femme de ménage : la manière dont Andrew meurt. Dans le livre, c’est une mort lente, sadique, poisseuse. Millie réussit à reprendre le contrôle. Elle parvient à attacher Andrew au lit du grenier… et le laisse là. Il n’y a pas de sang ni de combat spectaculaire : Andrew meurt de déshydratation, seul, enchaîné, exactement comme il a fait souffrir Nina avant Millie. C’est froid et symbolique. Et c’est Nina qui découvre son corps, ce qui change toute la dynamique émotionnelle de la fin puisqu’elle n’a pas de face à face avec son bourreau.

Dans le film, on est plus proche du thriller hollywoodien. Après avoir effectué la punition d’Andrew, à savoir s’être entaillée vingt et une fois le ventre, Millie parvient à attirer Andrew dans un piège, lorsque celui-ci vient la libérer. Elle arrive à le blesser au cou et l’enferme. C’est à son tour de devenir sadique : pour le convaincre de s’arracher une dent, elle brise toute la vaisselle qu’il idolâtre tant, avant de verser de l’essence par le bas de la porte, dans le but de mettre le feu. C’est à ce moment-là qu’Andrew cède et s’arrache enfin une dent, pensant être libéré. C’est mal connaître Millie, qui compte bien le laisser croupir au grenier pour l’instant.

Malheureusement, Nina revient et libère Andrew, croyant sauver Millie. Erreur monumentale. Andrew jaillit alors du grenier, hurle, attaque, et alors qu’il est sur le point de tuer Nina… Millie intervient et le pousse du haut des escaliers. Il chute et meurt sur le coup. Pas de lente agonie.  

Le film La Femme de ménage garde l’esprit du roman, mais simplifie les intrigues secondaires et mise sur un final plus spectaculaire. Dans les deux cas, Andrew a la fin qu’il mérite. 

Joanna Bencherif

Joanna Bencherif

Journaliste et chef de projet

Amoureuse des histoires sous toutes leurs formes, Joanna s’évade aussi bien sur le dos d’un dragon qu’en suivant les tourments de Damon Salvatore, avant de se laisser emporter par l’émotion du Comte de Monte-Cristo. Lectrice passionnée avant tout, elle voue un amour particulier aux livres : elle dévore aussi bien la romantasy que la romance contemporaine, sans oublier les thrillers qui la tiennent en haleine jusqu’à la dernière page. Curieuse, elle aime découvrir de nouvelles plumes, remplir sa pile à lire, et partager des recommandations. Qu’il s’agisse de mondes enchantés, d’histoires d’amour inoubliables ou d’énigmes haletantes, elle cherche partout cette étincelle qui fait battre le cœur des lecteurs.

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