La Petite Maison dans la Prairie : « J’ai pleuré en l’apprenant », Melissa Gilbert brise le silence sur la maladie qu’elle a longtemps cachée
Publié le Par Eloïse Judéaux Legendre

Star de La Petite Maison dans la Prairie dans les années 70-80, l’interprète de Laura Ingalls Wilder a récemment révélé avoir secrètement souffert d’un terrible problème de santé pendant des années.
Derrière son large sourire, ses yeux rieurs et ses tresses enfantines, Melissa Gilbert souffrait. Alors qu’elle n’était âgée que d’une dizaine d’années, l’actrice était déjà en proie à un handicap neurologique sur le plateau de tournage de La Petite Maison dans la Prairie. Une situation très dure à vivre au quotidien, qui l’a suivi presque toute sa vie, dont la comédienne américaine parle enfin sans tabou.
« C’était une période vraiment sombre et difficile de mon enfance«

Melissa Gilbert a toujours été très sensible aux bruits qui l’entouraient : mastication de chewing-gums, applaudissements ou bien même crissements d’ongles, l’actrice était aussitôt tendue à la moindre écoute de ces derniers, qui agressaient son audition. Une situation difficile à vivre, notamment quand elle tournait des scènes de classe dans La Petite Maison dans la Prairie : « Si l’un des enfants mâchait du chewing-gum, mangeait ou tapait du bout des ongles sur la table, j’avais terriblement envie de m’enfuir« , a ainsi révélé en août dernier l’interprète de Laura Ingalls dans une interview accordée à People.
Des années après le tournage de la série culte, la comédienne, profondément marquée, se souvenait encore de ce que son handicap lui faisait ressentir : « Je devenais rouge comme une tomate, mes yeux se remplissaient de larmes et je restais assise là, me sentant absolument malheureuse et horriblement coupable d’éprouver autant de haine envers tous ces gens – des gens que j’aimais […] C’était une période vraiment sombre et difficile de mon enfance« , a confié, très touchée, Melissa Gilbert.
« Je me sentais vraiment mal. C’est un trouble très isolant«

Il y a quelques années, l’actrice aujourd’hui âgée de 60 ans a enfin découvert grâce au Duke Center for Misophonia and Emotional Regulation que ses réactions intenses à certains bruits étaient dues à un véritable handicap neurologique, un syndrome de sensibilité sonore sélective appelé misophonie.
« J’ai pleuré quand j’ai découvert que cela avait un nom et que je n’étais pas seulement une mauvaise personne« , a déclaré Melissa Gilbert au média américain. Toute sa vie, l’actrice star de la série culte des années 70-80 avait en effet culpabilisé de « [jeter] des regards haineux à [ses] parents, à [sa] grand-mère et à [ses] frères et sœurs » lorsqu’ils émettaient involontairement des signaux sonores agressifs, la faisant passer pour une enfant difficile.
« Je pensais simplement que j’étais impolie. Et je me sentais vraiment mal. Et coupable, ce qui est une composante essentielle de la misophonie, la culpabilité que l’on ressent face à ces sentiments de combat ou de fuite. C’est un trouble très isolant« , a expliqué l’inoubliable Laura Ingalls Wilder.

Aujourd’hui, Melissa Gilbert lutte pour faire connaître la misophonie et déculpabiliser ceux qui sont atteints de ce trouble. Pour soigner ce problème de santé, la comédienne a suivi un traitement de thérapie cognitivo-comportementale qui lui a fait « [réaliser qu’elle pouvait] surmonter ces vagues« , même si celles-ci ne « disparaîtront jamais » vraiment. Maintenant qu’elle dispose de solutions pour être plus à l’aise et moins sujette aux réactions, la star de La Petite Maison dans la Prairie a confié à People ressentir de nouveau « le sentiment d’avoir le contrôle » : « Ça a changé ma vie« , a-t-elle révélé, émue.
Eloïse Judéaux Legendre