Le Nom de la Rose, Rupert Everett : "J'incarne un personnage qui est très isolé"

Le Nom de la Rose, Rupert Everett : « J’incarne un personnage qui est très isolé »

Le Nom de la Rose c'est la série disponible sur OCS Max depuis le 5 mars. Elle est l'ambitieuse adaptation du livre fleuve écrit par Umberto Eco en 1980. Cette enquête médiévale retrace l'histoire de William of Baskerville, franciscain et détective qui, accompagné du novice Adso de Melk mènent l'enquête dans un austère monastère italien après les assassinats violents de certains moines...

Ce chef d’oeuvre de la littérature a déjà eu droit à son adaptation au cinéma en 1986 par Jean-Jacques Annaud mais cette fois, c’est le réalisateur italien Giacomo Battiato qui s’attaque à l’ouvrage pour la série OCS Max. Rencontre avec Rupert Everett, qui incarne Bernardo Gui, un inquisiteur fanatique.

Le rôle de Bernardo Gui est une lourde charge pour vous, c’est un inquisiteur violent et avide de pouvoir, cela faisait longtemps que l’on ne vous avait pas vu dans un tel rôle. Comment vous êtes-vous préparé ?

Rupert Everett : Je crois que la majorité de cette préparation s’est faite durant mon enfance. J’ai eu une éducation très stricte, catholique et j’ai moi-même été à l’école dans un monastère. Cela m’a donné beaucoup à apprendre sur le catholicisme. Je crois que c’était la chose qui m’a le plus entraîné et je connais cet aspect que trop bien. J’étais très enthousiasmé de jouer ce rôle car il montre à quel point l’Église catholique est horrible.

Dans quelle autre figure avez-vous puisé pour construire ce personnage ? Avez-vous relu le livre ?

R.E. : Bernardo Gui est lui-même une figure historique, j’étais surtout inspiré par l’ouvrage d’Umberto Eco. Je l’ai lu lorsque j’étais alors étudiant. Je l’ai relu lorsque nous nous sommes lancés dans la série, c’est un livre long, mais intéressant. J’ai vu le film lorsqu’il est sorti également. Je ne crois pas l’avoir beaucoup aimé lorsque je l’ai vu…

Le Nom de la Rose a été un véritable chantier colossal, d’écriture, d’interprétation… Comment s’est passé le tournage ?

R.E. : Nous avons énormément travaillé, nous avons beaucoup œuvré chaque jour et j’incarne un personnage qui est très isolé alors je me suis un peu replié sur moi-même pour rester concentré.

Beaucoup d’ouvrages commencent à être adaptés en séries, ou des films adaptés eux aussi dans ce format, pensez-vous que les séries permettent plus de choses ?

R.E. : Dans ce cas précis, oui car le livre est tellement intense et plein d’informations nous avons eu la chance de mettre beaucoup plus de choses dans notre travail. Les films doivent resserrer, réduire, ce qui ne donne pas la chance de découvrir tout le paysage proposé par l’immense travail d’Umberto Eco qui est incroyablement précis dans les détails. Avec 8 heures de télé, on a beaucoup plus de possibilités d’explorer. C’est une merveilleuse opportunité.

Le Nom de la Rose réalisé par Giacomo Battiato avec Rupert Everett, John Turturro, Richard Sammel, 8×52 minutes à partir du 5 mars

Hannah Benayoun

hannah@serieously.com

Je suis la fille spirituelle de Leslie Knope (Parks and Recreation) & Thomas Shelby (Peaky Blinders).
En ce moment, mon Snack&Chill idéal c'est Bo Bun légumes devant Friends.

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