Le Robot Sauvage : l’obsession cinéma de la semaine
Publié le Mise à jour le Par Alexia Malige
Après Kung Fu Panda 4, La Nuit d’Orion ou encore Les Trolls 3, les studios DreamWorks reviennent au cinéma ce mercredi 9 octobre avec leur tout nouveau film d’animation : Le Robot Sauvage. Une oeuvre bouleversante d’émotion, qui devrait toucher le coeur des petits, comme des grands.
Sommaire
C’est quoi ?
Naufragé sur une île déserte après avoir été pris dans une tempête, le robot ROZZUM 7134 doit faire face à l’inconnu, dans un environnement sauvage qui lui est totalement étranger. Déterminée à se rendre utile auprès des habitants de la forêt, Roz va alors chercher à tout prix une mission à réaliser et va détruire un nid d’oies par accident. Dès lors, elle va se donner pour objectif de protéger le seul survivant : un adorable petit oison.
Y’a qui ?
Adaptation du roman éponyme de Peter Brown, Le Robot Sauvage a trouvé le réalisateur idéal en la personne de Chris Sanders. L’animateur et cinéaste américain a effectivement déjà porté de nombreuses amitiés improbables sur le grand écran, à commencer par les films Lilo & Stitch et Dragons. Alors, après avoir raconté la rencontre d’une petite fille et d’un Alien, puis celle d’un Viking et d’un dragon, l’histoire d’un oison et d’un robot semblait particulièrement parfaite pour lui. C’est pourquoi ce dernier n’a pas hésité longtemps avant d’embrasser ce projet, endossant à la fois le rôle de réalisateur et celui de scénariste. Et, pour développer le long-métrage dans les meilleures conditions, il s’est ensuite entouré d’un casting 5 étoiles, capable de donner vie aux personnages avec le plus d’intensité possible.
Pour incarner Roz, la production a donc jeté son dévolu sur l’actrice Lupita Nyong’o (Black Panther, Twelve Years a Slave), qui livre ici, selon Chris Sanders, « une interprétation à la fois subtile et très puissante ». L’oison Jolibec, quant à lui, est campé par le jeune Kit Connor (Heartstopper), étoile montante du cinéma et de Broadway, aussi impressionnant que touchant.
« Jolibec est un personnage étonnamment fort », nous a expliqué le réalisateur lors du Festival d’Annecy. « C’est un personnage bon et honnête, ce qui aurait pu facilement nous amener vers quelque chose d’assez fade. Mais pas avec Kit ! Dès sa première session d’enregistrement, il a donné vie à Jolibec et on s’est immédiatement pris d’affection pour lui. Il possède une certaine vulnérabilité dans sa voix, ainsi que dans ses intonations, et c’est exactement ce que nous recherchions ! » Le reste de la distribution originale est complétée par Pedro Pascal (The Last of Us), Bill Nighy (Love Actually), Stephanie Hsu (Joy Ride), Ving Rhames (Pulp Fiction), Mark Hamill (Star Wars), Matt Berry (Fallout) et Catherine O’Hara (Beetlejuice Beetlejuice).
D’ailleurs, cette dernière a beaucoup apporté au film, comme a tenu à souligner Chris Sanders : « On ne parle jamais assez de Catherine et de ce qu’elle apporte au personnage ! Elle incarne un opossum qui a de nombreux enfants, elle sait donc ce que c’est que d’être mère et elle est très franche à ce sujet. Elle n’est pas délicate, elle n’est pas polie, elle est plutôt exaspérée. Elle aime ses enfants, mais elle est également consciente qu’elle ne veut plus en avoir. C’est un angle amusant auquel nous n’avions pas songé avant que Catherine rejoigne le projet et ensemble, nous avons pu travailler là-dessus ».
Du côté des voix françaises, Sara Martins, Yannick Choirat, Kylian Trouillard, ou encore Bernard Alane.
C’est un peu comme…
Mettant en scène un robot pacifiste programmé pour aider les humains dans leur tache, Le Robot Sauvage peut se rapprocher de films comme Wall-E, où l’on suivait les aventures d’un petit robot nettoyeur, chargé d’écraser les déchets pour en faire des blocs. Comme l’adorable protagoniste de Pixar, Roz se retrouve elle aussi livrée à elle-même et doit faire face à un univers hostile où tout le monde la rejette, alors qu’elle ne demande à qu’être appréciée. Les animateurs de DreamWorks ont alors dû faire face à un challenge de taille dans le fait de rendre un robot, quintessence de la technologie, assez expressif pour émouvoir le public.
« Nous avons d’abord fait un tableau créatif, avec les images de tous les robots de films auxquels nous avons pu penser. Certains d’entre eux ont donc eu une grosse influence sur le design final de Roz, comme celui de Miyazaki dans Le Château dans le ciel, C3PO ou encore R2D2, qui n’ont pas de visage humain, pas de nez ou de bouche », a détaillé le producteur Jeff Hermann. « On a décidé de réduire le visage de Roz à seulement deux yeux et de ne pas avoir de bouche articulée, car on trouvait que ça permettait plus facilement de se projeter en elle ». L’héroïne technologique possède donc deux grands yeux, pensés comme des objectifs d’appareil photo, qui se révèlent être de véritables fenêtres sur son âme. Un design à la fois simple et extrêmement complexe, qui réussit à apporter plus d’émotion que l’on aurait pu imaginer.
Jouant sur la corde sensible, avec des personnages vraiment très attachants, le film s’intéresse ainsi à la relation entre une mère de substitution et un fils d’adoption, tout comme Disney a pu le faire avec Tarzan et Kala. On suit ainsi la rencontre entre Roz et Jolibec, puis la manière dont leur lien évolue, oscillant entre hauts, bas, moments de tendresse, de peur ou encore d’amour. Profondément humain et prônant la tolérance, Le Robot Sauvage montre ainsi comment des êtres totalement opposés peuvent finalement se compléter et mieux, s’aimer. Une ode à l’acceptation et à la bienveillance, qui mettra du baume au coeur à n’importe quel spectateur.
Le détail qui change tout ?
Les amateurs d’animation le verront tout de suite : Le Robot Sauvage s’inscrit dans un style d’animation particulier, qui mêle une animation 3D moderne à un design coloré proche de la peinture. Lancé par Joel Crawford et Januel P. Mercado avec Le Chat Potté 2 en 2022, cette nouvelle esthétique était un choix logique pour Chris Sanders et Jeff Hermann, qui souhaitaient vraiment plonger Roz dans un monde singulier. « Roz étant une pièce de technologie de pointe, nous voulions aller dans cette direction afin d’obtenir le plus de contraste possible », a précisé le réalisateur. « Si nous avions fait le film disons 6 ans plus tôt, Roz aurait été un objet technologique dans un environnement technologique créé à l’ordinateur. Aussi sophistiquées soient les surfaces et les formes, nous n’aurions pas pu déguiser le fait que ce soit un environnement très informatisé et nous voulions sortir complètement de ça. C’était le challenge ! »
Roz arrive donc sur une île sublime et colorée, où sa forme lisse et robotique contraste avec les dessins plus doux et texturés de la nature dans laquelle elle se trouve. Un mélange audacieux et réussi, qui semble ouvrir la voie à une nouvelle ère de l’animation DreamWorks.
Découvrez Le Robot Sauvage au cinéma dès ce mercredi 9 octobre 2024.
Alexia Malige
Journaliste - Secrétaire de rédaction