10 anecdotes qui vous feront voir ces comédies françaises culte autrement

10 anecdotes qui vous feront voir ces comédies françaises culte autrement

Le Corniaud, Les Bronzés font du ski ou encore Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre sont des comédies françaises culte et ultra populaires. Mais en connaissez-vous les secrets de tournage ? Voici dix anecdotes qui vous feront voir ces films autrement.

Bourvil devait donner la réplique à Louis de Funès dans La Folie des Grandeurs

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© Paramount Pictures

Louis de Funès et Bourvil forment l’un des duos mythiques du cinéma français. Ainsi, après Le Corniaud et La Grande Vadrouille, il était prévu que les deux comédiens se donnent à nouveau la réplique, cette fois-ci dans La Folie des Grandeurs. Et, pour cause, le réalisateur Gérard Oury a immédiatement pensé à eux pour adapter Ruy Blas de Victor Hugo sur grand écran.

Mais la mort de Bourvil, à l’âge de 53 ans des suites d’un cancer en 1970, remet tout en question. Alors que Gérard Oury est en plein doute sur la suite du long-métrage, l’actrice Simone Signoret lui suggère d’engager Yves Montand pour jouer Blaze dans La Folie des Grandeurs. Et c’est alors que le projet est relancé, permettant au film de sortir dans les salles de cinéma où il connaît un succès retentissant en 1971.

La comédie française Nos Jours Heureux est inspirée de faits réels

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© SND Groupe M6

Il n’est pas rare que des films soient inspirés d’une histoire vraie. Dans le cas de Nos Jours Heureux, comédie française populaire sortie en 2006, les deux réalisateurs Olivier Nakache et Éric Toledano ont puisé dans leur jeunesse et leur vécu pour écrire le long-métrage. C’est d’ailleurs « dans une association qui s’occupait de faire partir des enfants en vacances » que les deux cinéastes se sont rencontrés. 

« Ce que nous avons vécu à travers tous les séjours, que ce soit en tant qu’enfants ou animateurs, nous a marqués. Ce sont des moments dont on se souvient toute sa vie. Nous n’avons pas imaginé ce scénario, nous avons puisé dans nos émotions, nos souvenirs, pour restituer l’atmosphère d’été, d’énergie, la puissance des sentiments et l’impact considérable de ces moments-là » confie Olivier Nakache. 

Ce à quoi Éric Toledano ajoute : « Avec notre vécu, nous avons de quoi écrire deux scénari ! Ce film est rempli d’anecdotes réelles qui s’intègrent à l’histoire. Enfants et animateurs sont tous inspirés d’une ou plusieurs personnes que nous avons rencontrées. Beaucoup des personnes existent ». Voilà qui donnera une tout autre saveur à votre prochain visionnage du film Nos Jours Heureux.

Une mauvaise ambiance entre les acteurs sur le tournage des Bronzés font du ski

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© CCFC

Alors que les personnages des Bronzés forment l’une des bandes de potes les plus mythiques du cinéma français, la troupe du Splendid a connu quelques tensions en coulisses sur le tournage du deuxième film. Michel Blanc, qui a refusé de participer à l’écriture du scénario des Bronzés font du ski, se souvient : « À partir du moment où je n’étais pas co-auteur, j’ai estimé que je n’avais pas à discuter avec mes camarades de la manière de jouer mon texte, mais avec le metteur en scène puisque je ne devenais qu’un simple exécutant ».

L’interprète de Jean-Claude Dusse poursuit : « Et les autres l’ont pris comme si je la jouais perso. Ils se demandaient si je n’essayais pas de tirer la couverture à moi, alors que j’allais voir directement Patrice Leconte pour avoir son avis. Il y a eu une ambiance relativement de chiottes entre nous. On s’est même engueulés une fois, Thierry Lhermitte et moi. Il a été très froid, mais il n’y a pas eu de fâcherie. On a malgré tout fait le film jusqu’au bout ». Pour plus d’anecdotes sur la trilogie Les Bronzés, rendez-vous par ici.

Sheila O’Connor a failli jouer Vic dans La Boum

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© Gaumont

S’il est impossible d’imaginer une autre actrice que Sophie Marceau sous les traits de Vic Beretton, héroïne des films culte La Boum, Sheila O’Connor avait initialement été choisie pour jouer le rôle. Mais, lorsque la directrice de casting est tombée sur une photo de Sophie Marceau dans une agence de publicité, elle a demandé à lui faire passer des essais. Véritable coup de coeur pour toute l’équipe, la jeune comédienne a alors été sélectionnée pour jouer l’héroïne de La Boum et Sheila O’Connor s’est vu attribuer le rôle de sa meilleure amie Pénélope Fontanet. 

Le monologue d’Otis a failli être coupé au montage dans Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre 

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© Chez Wam

Il s’agit sans conteste d’un des monologues les plus culte de comédies françaises… mais saviez-vous qu’il aurait pu ne jamais voir le jour à l’écran ? La scène d’Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, où Otis se langue dans son discours sur le fait qu’il n’y ait pas « de bonne ou de mauvaise situation », a été improvisée par l’acteur Édouard Baer. 

Ainsi, ce dernier confiait au site Écran Large en 2005 : « Au début les producteurs ont prié Alain Chabat de couper cette scène. Incompréhensible et trop longue selon eux. Et après plusieurs années, c’est le moment dont on me parle le plus. Il m’arrive de croiser des jeunes, qui l’ont littéralement apprise par coeur. Tout simplement, parce que Chabat, comme Chabrol, a confiance en son goût ». 

Thierry Lhermitte a eu du mal à tourner la comédie française Le Dîner de Cons

thierry lhermitte, pierre brochant, le dîner de cons
© Gaumont

Le tournage du Dîner de Cons, comédie française culte des années 90, n’a pas toujours été facile pour Thierry Lhermitte. Et pour cause, l’interprète de Pierre Brochant a déclaré dans l’émission C à Vous en 2018 : « C’était dur parce que Francis Veber (le réalisateur, ndlr), il veut entendre ce qu’il a écrit. Moi je n’étais pas habitué à ça, j’ai beaucoup souffert, mais j’ai beaucoup appris. Il veut le sens de ce qu’il a écrit. Et le sens, il sort par la musique. Il veut entendre ça et pas un truc qui vous arrange parce que vous savez bien le faire (…) Franchement, c’est lui le chef d’orchestre de ce chef-d’oeuvre de culture populaire ». 

De son côté, Francis Veber a été interrogé sur sa collaboration avec Thierry Lhermitte pour le magazine Schnock et a révélé : « Il n’était pas dirigé avec ses copains du Splendid, on les laissait faire leurs trucs, ils savaient où étaient les rires. Avec moi, il était perdu, il allait pleurer dans la loge de la maquilleuse ».

Jacques Villeret devait jouer dans le film Camping

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© Pathé Distribution

Quelques années après le triomphe du film Le Dîner de Cons, l’acteur Jacques Villeret a été choisi pour incarner Jacky Pic, l’un des rôles phare de la comédie française Camping. Le réalisateur du film, Fabien Onteniente, raconte : « On s’était rencontré chez Bofinger autour d’une table gourmande. Il nous avait parlé de la ‘couillette’ (accessoire indispensable du campeur). Et puis un jour, on apprend sa mort ». Le comédien est décédé le 28 janvier 2005, à l’âge de 53 ans.

« J’ai continué l’écriture en pensant à lui. Il a été difficile d’imaginer un autre visage. Par l’intermédiaire de mon agent, je rencontre un matin pluvieux Claude Brasseur. Je lui dis qu’il m’est difficile de remplacer Jacques. Il comprend, et me dit de sa grosse voix : ‘Je jouerai le film pour lui, de là-haut. On lui dédicacera’. Top là » poursuit Fabien Onteniente. 

La comédie française Les Sous-doués a bien failli s’intituler autrement 

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© AMLF

La comédie française Les Sous-doués est aussi culte que son titre, qui est une parodie du terme « surdoués ». Pourtant, le long-métrage devait à l’origine s’appeler La Boîte à Bac. Mais, au dernier moment, le producteur Claude Berri a eu l’idée des Sous-doués ce qui a d’emblée convaincu le réalisateur Claude Zidi. Et, alors que les premières affiches du film étaient sur le point de partir à l’imprimerie avec le titre La Boîte à Bac, cela a finalement été modifié. 

Louis de Funès était moins bien payé que Bourvil pour Le Corniaud

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© Valoria Films

Alors qu’ils font la paire dans le film, Louis de Funès et Bourvil n’ont pas été rémunérés de façon équitable pour jouer dans Le Corniaud. Plus célèbre que sa co-star à l’époque, Bourvil a touché le triple du salaire de Louis de Funès, qui n’en était encore qu’au début de son ascension et de ses succès au cinéma. Les deux acteurs ont néanmoins perçu le même salaire pour La Grande Vadrouille, sorti un an après Le Corniaud.

Ophélie Winter devait être l’une des héroïnes du film Comme t’y es belle !

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© Wild Bunch

Comédie française signée Lisa Azuelos, le film Comme t’y es belle ! met en scène un quatuor d’actrices composé de Michèle Laroque, Valérie Benguigui, Aura Atika et Géraldine Nakache. Mais une autre comédienne était initialement pressentie pour incarner Léa, et il s’agit d’Ophélie Winter. L’actrice-chanteuse a néanmoins dû décliner la proposition pour des raisons de santé, et c’est finalement Aure Atika qui a décroché le rôle. 

Eliott Azoulai

Eliott Azoulai

Journaliste

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