Les Bronzés : « On ne se voyait pas souvent », Gérard Jugnot était-il proche de Michel Blanc ? Les révélations bouleversantes de l’acteur juste après la mort de son ami

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Décédé le 3 octobre dernier, Michel Blanc a laissé un grand vide dans le coeur de ses fans, mais aussi et surtout dans celui de ses proches, dont faisaient partie les membres du Splendid. Peu après la triste nouvelle, Gérard Jugnot avait alors réagi avec beaucoup d’émotion. 

L’annonce de sa mort a fait l’effet d’une bombe. Le 3 octobre dernier, l’acteur Michel Blanc disparaissait, à la suite d’un choc anaphylactique à l’âge de 72 ans. Un événement tragique qui avait alors laissé ses amis sans voix, dévastés par le chagrin. Parmi eux, Gérard Jugnot, son compère du Splendid, avait du mal à trouver les mots pour lui rendre un dernier hommage, tant leur amitié avait connu de péripéties au cours de leur vie.

Il faut dire aussi que les deux hommes se connaissaient depuis près de 60 ans et avaient partagé de très nombreux moments de leur existence ensemble. Les succès, les échecs, les rires, les pleurs, tout. Cependant, malgré ce lien indéfectible qui existait entre eux, les deux comédiens ne passaient plus autant de temps ensemble qu’auparavant, ce que regrettait d’ailleurs l’interprète de Bernard dans la saga Les Bronzés. 

Après Les Bronzés font du ski, Michel Blanc avait pris ses distances

Bernard, Jean Claude Dusse et Nathalie dans Les Bronzés font du ski
© CCFC

Après avoir accédé à la notoriété main dans la main avec les autres membres de la troupe du Splendid et avoir livré aux Français des films qui resteront à jamais gravés dans les mémoires, Michel Blanc avait pris ses distances avec sa bande d’amis, bien qu’ils soient toujours restés en très bons termes. Le comédien et réalisateur voulait notamment se consacrer à d’autres projets, plus personnels, et avait, pour cela, besoin de se libérer de la dynamique de groupe. Cela lui a d’ailleurs permis de se détacher de la comédie pour s’essayer au drame et toucher les spectateurs d’une manière différente, tout en restant très proche du cinéma d’humour. 

En 2006, il avait d’ailleurs retrouvé ses anciens camarades pour la grande réunion des Bronzés dans le troisième volet de la saga, intitulé Amis pour la vie et toujours réalisé par Patrice Leconte. Un film événement qui avait déçu un certain nombre de fans, mais qui avait tout de même engendré plus de 10 millions d’entrées et avait contribué à offrir aux acteurs une nouvelle expérience de tournage tous ensemble. Des moments rares, qu’ils affectionnaient tous beaucoup.

« On avait ri comme des cons, comme d’habitude quoi », Gérard Jugnot sur ses derniers moments avec Michel Blanc

jean-claude-dusse-les-bronzes
© Trinacra Films

Bien que le temps ait passé et que les membres du Splendid aient chacun tracé leur chemin de leur côté après Les Bronzés, la troupe est malgré tout restée soudée et avait toujours plaisir à se retrouver. « On s’était vu il n’y a pas longtemps pour la couverture de Paris Match », s’est souvenu Gérard Jugnot au micro de RTL au lendemain de la disparition de Michel Blanc. « On avait ri comme des cons, comme d’habitude quoi. A chaque fois qu’on se retrouvait, on ne se voyait pas souvent mais quand on se retrouvait, on reprenait l’histoire là où on l’avait laissée, avec beaucoup de drôlerie, de dérision ». 

Pour Gérard Jugnot, Michel Blanc était plus qu’un ami, il était comme un frère. Un frère extrêmement talentueux, dont il a toujours admiré le travail, comme il l’a à nouveau souligné lors de cet entretien hommage. « Il était toujours fidèle à lui-même, terriblement angoissé, avec cette politesse du désespoir… C’était le Woody Allen français. Il avait un sens du dialogue absolument génial, c’est ça qui a fait la force du groupe ». 

Quand ils avaient fait connaissance à l’école, ça avait été une évidence : « Je l’ai rencontré en 4e pendant un cours d’Allemand, on s’est plus lâché… ». Le genre de rencontre fortuite qui change bel et bien une vie et vous suit tout au long de votre existence. Alors, quand Michel Blanc s’est brusquement éteint, c’est une partie de la lumière de Gérard Jugnot qui a disparu avec lui. 

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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