Marche ou crève : la fin du film expliquée
Publié le Par Drifa Maza

Francis Lawrence, connu pour avoir réalisé la saga Hunger Games avec Jennifer Lawrence et Josh Hutcherson, revient ce mercredi 1er octobre sur le grand écran avec un nouveau film dystopique, Marche ou crève, adapté du best-seller de Stephen King, dont la fin ne va certainement pas laisser les spectateurs indifférents. Serieously vous l’explique.
Francis Lawrence retourne à ses sources en adaptant une nouvelle fois un roman populaire. Après Suzanne Collins avec la franchise Hunger Games, c’est au tour de Stephen King de voir un autre de ses livres adapté au cinéma : Marche ou crève (The Long Walk), publié en 1979. Sorti déjà depuis quelques semaines aux États-Unis, le long-métrage rencontre un franc succès auprès des spectateurs, qui s’attardent tout particulièrement sur la fin, que la rédac de Serieously va vous expliquer aujourd’hui.
Sommaire
C’est quoi, Marche ou crève ?
En guise de redressement national après une guerre, le gouvernement américain a décidé de mettre en place une compétition télévisée intitulée « La Grande Marche », à laquelle cent jeunes hommes, par tirage au sort, doivent participer. Le principe ? Marcher le plus longtemps possible, sans s’arrêter. Les candidats vont rapidement comprendre que cette marche, sans ligne d’arrivée, est plus compliquée qu’elle ne laisse paraître et que parmi les cent garçons, seul un sera déclaré vainqueur, avec la possibilité d’exaucer un de ses voeux.
Cooper Hoffman, David Jonsson, Garrett Wareing, Tut Nyot, Ben Wang, Charlie Plummer, Roman Griffin Davis, Mark Hamill et Judy Greer composent la distribution sur un scénario de JT Mollner.
Attention, la suite de cet article contient d’importantes révélations et spoilers sur le film Marche ou crève.
Que se passe-t-il dans le film ?

Pour les différencier et que le public puisse les soutenir, les cent participants sont numérotés. Raymond Garraty porte le numéro 47 et son coéquipier, Peter McVries, porte le 23. Les règles du jeu sont claires, les candidats doivent marcher à une allure de 5 km/h et ont droit à trois avertissement toutes les trois heures. Si un jeune homme s’arrête, il obtient une première mise en garde, qui se renouvelle toutes les 30 secondes s’il ne revient pas dans la course ou ne se relève pas.
Alors que la compétition annuelle commence en toute tranquillité, les joueurs sont rapidement rattrapés par la dure réalité quand l’un de leurs camarades, Curley, peine à se relever et qu’il est assassiné sur-le-champ par un soldat. Cette mort brutale est suivie par le décès d’Ewing, alias le Nº1, avant même d’atteindre les 40 kilomètres parcourus. Les compétiteurs savent désormais à quoi s’attendre, mais ce, avant d’atteindre une colline, en pleine nuit, où plus de dix jeunes hommes perdent la vie. Eh oui, pour dormir et passer ces heures obscures, certains membres comme Garraty, se reposent sur les épaules de leur ami tout en continuant à marcher. À l’aube du jour 2, 18 joueurs sont encore dans la course. Richard Harkness (49), s’effondre sur le sol à cause de son pied, en sang et fracturé, qui ne lui permet plus de continuer.
Pourquoi Garraty (Cooper Hoffman) veut-il gagner La Grande Marche ?
On apprend, durant le troisième jour, que Raymond souhaite remporter la course parce que son père, William Garraty, a brutalement été tué d’une balle dans la tête par le colonel en raison de ses positions politiques et ses valeurs jugées anti-républicaines, résistantes et son refus de prêter allégeance aux Etats-Unis. Le fils déclare ainsi vouloir « décapiter le dragon« , faisant référence à l’antagoniste campé par Mark Hamill.

En reportant la compétition, Raymond espère changer les choses et ouvrir la voie à une nouvelle révolution. Une prise de parti que son collègue, Peter comprend, car selon lui, « la vengeance ne suffit pas« . Peu de temps après, le duo perd un de ses alliés, Hank.
Quatrième jour : Barkovitch se suicide en se tranchant la gorge, Parker se révolte en tirant sur un soldat et se fait tuer en réponse, et Baker abandonne et accepte sa mort, laissant trois candidats en vie : Garraty, McVries et Stebbins.
En parallèle, le héros joué par David Jonsson raconte son histoire et explique que ses parents sont morts pendant la Grande Guerre et que sa cicatrice est dûe à des coups. Avec l’argent qu’il pourrait gagner s’il est le dernier homme debout, il aimerait aider les enfants comme lui et ne plus voir les gens souffrir.
Comment se termine le film Marche ou crève ?
La dernière nuit, Stebbins avoue qu’il est le fils illégitime du colonel et que participer à cette marche était pour lui l’occasion d’enfin affronter son père, mais tombé malade plus tôt dans la course, le jeune homme peine à continuer et s’effondre.
Les amis Garraty et McVries sont alors les deux derniers en lice pour remporter la somme et après un échange riche en émotion, Ray s’arrête, ne se relève pas et est tué par un membre de l’armée. Ce sacrifice inattendu permet à Pete de gagner, qui demande, comme cadeau de victoire, le pistolet d’une des soldats. Une fois l’arme en main, il tire sur le major et dit : « Ça, c’est pour Ray« .
La dernière scène de Marche ou crève expliquée

Après ce coup d’État, Peter McVries se reprend en main et décide de marcher encore, sans s’arrêter, dans la nuit et la pénombre. Ce dernier plan dans lequel on le voit de dos sous une pluie torrentielle fait écho à son mal-être et aux larmes qu’il a versées tout au long de La Grande Marche. McVries ne célèbre pas sa victoire, entachée par les 99 morts inutiles que ce spectacle et cette dictature ont causées. Continuer son chemin est donc une façon pour le gagnant de faire preuve de résistance et résilience et refuser de se plier aux règles.
La dernière image met l’accent sur le fait qu’être une bonne personne est un choix et que malgré cette expérience choc, McVries refuse de passer du côté obscur et de s’allier à l’ennemi, qui ne partage aucune de ses valeurs. La fin de Marche ou crève, à l’image de Hunger Games et autres sagas dystopiques, étrangement pertinentes, prouve qu’il n’y a jamais de gagnants, mais seulement des survivants. Et ne voir que la silhouette de Peter McVries dans le dernier plan accentue le fait que malgré ses efforts et ambitions héroïques, il ne restera qu’une ombre dans l’Histoire de l’Amérique.

Drifa Maza
Journaliste
En plus d'être la fan numéro un de La La Land et Paddington, je suis aussi une grande passionnée de cinéma de toutes les époques, allant de ses débuts à aujourd'hui. Mon enfance a été bercée par les Pixar et l'ère Disney Channel. Je suis avec assiduité l'actualité Marvel, ciné, séries, française comme étrangère et je suis toujours à la recherche d'une nouvelle série à binger !