Renfield : L’obsession ciné de la semaine

Avec Renfield, le comte Dracula signe son grand retour au cinéma dans un déchainement de violence et d’émotions des plus absurdes et surprenants. Une nouvelle aventure basée sur le roman de Bram Stoker, qui revisite l’histoire du célèbre vampire et de son serviteur dans une version burlesque et particulièrement gore. 

C’est quoi ?

Alors qu’il sert le comte Dracula depuis plusieurs siècles, Renfield se retrouve en proie à une véritable crise existentielle, lassé de faire le sale boulot pour son maître. Qu’il s’agisse de trouver des victimes pour le nourrir ou de l’aider dans ses convalescences, travailler pour le vampire le plus puissant du monde ne lui semble plus aussi attrayant qu’avant. Seulement, après des centaines d’années passées emprisonné dans cette relation toxique, le jeune homme a du mal à en sortir. Il va donc lui falloir du courage et de la détermination pour s’affranchir et retrouver sa liberté tant désirée.

Y’a qui ?

Réalisé par Chris McKay (The Tomorrow War et Lego Batman, le film), le film est porté par le duo Nicholas Hoult (X-Men, The Great) et Nicolas Cage (Benjamin Gates), qui campent respectivement Renfield et Dracula. De son côté, Awkwafina (Jumanji : Next Level) incarne Rebecca Quincy, une jeune policière zélée déterminée à venger son père, tandis que Shohreh Aghdashloo (24h chrono) et Ben Swartz (Parks and Recreation) prêtent leurs traits aux méchants de l’histoire.

C’est un peu comme…

On pourrait citer l’un des innombrables films de vampires qui ont marqué l’histoire du cinéma afin de le comparer à Renfield, en analysant le potentiel terreur de son Dracula et la quantité d’hémoglobine déversée, toutefois le long-métrage de Chris McKay parle davantage de névroses de que de créatures de la nuit. Tels Pat et Tiffany dans Happiness Therapy, Renfield et Quincy doivent faire face à leurs démons et apprendre à s’ouvrir à leurs émotions.

Nicholas Hoult joue donc les jolis coeurs sensibles et torturés à la Hugh Grant, face à une Awkwafina revêche aux allures de Danny DeVito. Aussi mal-assorti que complémentaire, ce duo improbable et explosif se voit plongé dans une aventure humaine singulière et loufoque, où les sessions thérapeutiques se font aussi bien au moyen d’un cercle de parole que d’un déferlement de violence extrêmement sanglant. 

Vous l’aurez compris, dans Renfield, il n’y a pas que les sentiments que l’on décortique… les corps aussi. Têtes, bras, jambes, mains ou pieds, les membres volent dans tous les sens. Un ballet rouge et macabre que l’on retrouve ainsi dans des scènes gores et décalées façon The Boys, que l’on croirait réalisées par Billy Butcher et Homelander en personnes. Tiraillé entre horreur et comédie, le cinéaste américain s’amuse donc avec les genres en les fracassant les uns contre les autres, offrant alors un cocktail à l’allure surprenante, dont les saveurs piquantes ne tiennent cependant pas toujours en bouche. 

Le détail qui change tout

Ecrit par Ryan Ridley (Invincible) pour le cinéma, Renfield est né d’une histoire de Robert Kirkman, qui lui a été inspirée par l’univers de Bram Stoker. Il n’est donc pas surprenant de retrouver ici des codes prononcés du gore, l’auteur américain étant désormais célèbre pour avoir créé The Walking Dead. Les fans des comics et de la série seront donc ravis de retrouver la pâte de l’emblématique scénariste dans le film, proposant toujours cette même violence crue et abrasive. Détails infâmes et visions d’horreur sont donc bien de la partie, à la différence que l’épouvante se place, ici, au service de la comédie, rendant le tout plus exubérant que terrifiant.

Découvrez Renfield au cinéma, dès ce mercredi 31 mai.