Ron Débloque : entre amitié high-tech et solitude 2.0., le nouveau film connecté que vous allez adorer

Premier film d’animation des studios Locksmith, présenté par 20th Century Fox, Ron Débloque propose une plongée dans le quotidien ultra-connecté des enfants d’aujourd’hui. Une aventure drôle et touchante qui met en lumière l’importance d’une amitié sincère dans un monde de relations virtuelles et profondément artificielles.

Dans la cour de récréation, Barney se sent seul, isolé de ses camarades de classe. Et pour cause, il est le seul à ne pas posséder de B-Bot, ces petits robots connectés, programmés pour devenir le meilleur ami de leur utilisateur. Alors que son anniversaire approche, le jeune garçon de 11 ans rêve donc de recevoir en cadeau ce compagnon des temps modernes. Un vœu qui se réalise pour son plus grand bonheur, mais qui se révèle bien différent de ses attentes, car Ron a un problème : il est défectueux. S’en suivent alors de folles péripéties qui prouveront bien vite à Barney que l’amitié dysfonctionnelle est peut-être finalement la plus belle.

Avec un film sensible et plein d’humour, Jean-Philippe Vine (Shaun le mouton), Sarah Smith (Mission Noël) et Octavio Rodriguez (Coco, Les Indestructibles 2) offrent un message poignant qui résonne parfaitement avec l’actualité. Ron Débloque explore de nombreuses problématiques contemporaines, engendrées par une société en développement constant, qui s’ouvre de plus en plus à une technologie aux possibilités infinies. Entre dérives des réseaux sociaux et amitié d’antan, le long-métrage trouve un juste milieu et propose alors un équilibre possible pour demain.

Une relation sans filtre à l’heure d’Instagram et des réseaux sociaux

En recevant son B-Bot, Barney croit qu’il va enfin pouvoir être comme tout le monde et se fondre dans la masse. Manque de chance, il se retrouve coincé avec Ron, le seul à ne pas avoir été paramétré correctement. Le pauvre petit robot a quelques fils qui se touchent et n’a pas l’embryon d’un début d’idée de ce qu’est la bienséance et le savoir vivre. Il est franc, spontané, déjanté et, il faut le dire, complètement hors de contrôle. Un comportement atypique totalement imprévu par son fabricant, qui va attirer davantage l’attention sur le jeune garçon solitaire, pourtant désireux de se faire oublier.

En côtoyant ce robot farfelu et indiscipliné, Barney va cependant découvrir les richesses de la différence et réaliser que la beauté d’une relation ne réside pas forcément dans les ressemblances, mais aussi dans les divergences. A coups de péripéties improbables et d’instants de comédie piquants et savoureux, les deux compères réussissent à s’apprivoiser et tissent une amitié solide, qui ne saurait trouver son égal sur la toile. Loin des clichés parfaits et des sourires béats, l’histoire de Ron et Barney est donc faite de hauts et de bas, mais avant tout d’amour avec un grand A.

Ron Débloque offre un coup de projecteur sur la ‘solitude sociale’ 

Dans le monde de Ron Débloque pensé par les scénaristes Sarah Smith et Peter Baynham, les amis se comptent en pouces, en cœurs et en nombre de commentaires. Ici, le partage ne s’emploie que pour des informations virtuelles et beaucoup trop rarement dans le réel. Les élèves s’amusent chacun avec leur petit robot programmé pour les connaître par cœur et en oublient alors de déconnecter le temps de la récré. Noyés dans leur flots de posts, de likes et de réactions instantanées, ils deviennent des chefs d’entreprises centrés sur leur image de marque et en oublient d’être de simples enfants.

Obnubilés par leur réputation 2.0., ils naviguent ainsi dans un monde cruel en quête perpétuelle de perfection, qui n’accepte pas la moindre défaillance. Tout se doit d’être beau et clinquant sous peine de mort sociale. Et c’est justement en montrant les conséquences de ces petites sorties de rails, que le film dénonce le pouvoir destructeur que peuvent avoir les réseaux sociaux sur l’estime de soi. A force de chercher une reconnaissance digitale, certains en arrivent à remettre complètement en question leur apparence physique, leur personnalité et finissent par se replier sur eux-mêmes. Tous veulent mettre la planète entière à leur pieds, mais n’arrivent finalement qu’à se couper du monde.

Intelligence artificielle, mais amitié bien réelle

Au milieu de ce désespoir engendré par la surconnexion, les créateurs du film lancent avant tout un message d’espoir. Tout n’est pas noir ou blanc.  La révolution 2.0. n’est pas un désastre et tout n’était pas mieux avant, il faut simplement apprendre à mélanger les couleurs.

En cassant les codes et en ramenant les âmes en perdition à la réalité, Barney et Ron prouvent ainsi que la technologie n’implique pas forcément une déshumanisation de la société, à condition de bien savoir l’utiliser. Avec pertinence et humour, l’équipe de Ron Débloque parvient donc à délivrer une histoire d’amitié originale et craquante, qui ne manquera pas de faire fondre le cœur des petits et des grands.