The Deuce : porno, mac et James Franco, Gary Carr (C.C) nous dit tout ! (exclu)

The Deuce : porno, mac et James Franco, Gary Carr (C.C) nous dit tout ! (exclu)

The Deuce, série magnifiquement portée par James Franco et Maggie Gyllenhaal est disponible dès aujourd'hui en vente via le téléchargement digital (notamment sur iTunes, Google Play, Orange, Canal Plus, Sony Playstation et Xbox). L'occasion pour la rédaction de s'entretenir avec Gary Carr aka C.C.

L’histoire de The Deuce ? Elle suit des habitants de New York au lendemain de la guerre du Vietnam dans les années 70. Prostituées et macs se mêlent aux barmans, aux escrocs et aux policiers de la 42ème avenue. Tout ce beau monde est lié par la future expansion de l’industrie pornographique dans la culture américaine, et c’est Candy (Maggie Gyllenhaal), une prostituée libre qui en sera l’instigatrice, aux cotés des jumeaux Vincent et Frankie (tous deux joués par James Franco). A l’occasion de la sortie en téléchargement de la série, nous avons discuté avec l’acteur Gary Carr, dans le rôle de C.C., un mac sacrément ambitieux.

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Gary, votre personnage dans la série est d’abord montré comme un mac gentil, qui veut le mieux pour ses filles. C.C. change d’un coup dans une scène où il menace et blesse même Ashley, une de ses prostituées. Etait-ce difficile pour vous de jouer ce changement d’attitude ?

C’est plutôt la scène en elle-même qui était difficile à jouer. Le changement était prévisible, c’est ce que j’aime chez ce personnage. Il a différentes personnalités, et ce n’est pas un choc de le voir changer d’humeur comme ça. C’est tragique ce qui arrive à Ashley, mais c’est un monde difficile, où l’argent prône sur le reste. Les macs dans la série ne sont pas des mauvaises personnes, ce sont plutôt des gens qui essayent de s’en sortir. J’ai aimé jouer ce changement d’attitude, c’est un personnage qui en a besoin.

Nous imaginons qu’être prostituée n’est pas le métier le plus fun du monde, elles sont souvent en danger et n’importe quoi peut leur arriver à tout moment. Pensez-vous qu’elles aient vraiment besoin de macs pour assurer leur protection dans ce cas ?

Bien sur. Les macs aiment vraiment leurs filles, mais encore une fois l’argent est numéro un dans ce milieu. C.C. n’a pas besoin de 100 filles, 2 ou 3 suffisent. les filles sont un produit, alors si quelqu’un détériore le produit, il détériore aussi le business. Donc notre rôle est de préserver les filles de n’importe quel dégât. C’est aussi humain, ce n’est pas juste une question de coucher avec elles. Vous passez autant de temps avec quelqu’un, vous vous rapprochez de cette personne et une dynamique, une relation de confiance se créée.

Avez-vous été en contact avec un vrai mac pour vous inspirer du rôle de C.C. ?

Non, malheureusement je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec un mac dans la vie réelle avant la série, mais j’ai trouvé mon inspiration ailleurs. J’ai fait des recherches sur la politique de l’époque, sur les lois, comment c’était de vivre en tant qu’afro-américain dans les années 70. Egalement sur les différences entre les hommes et les femmes. j’ai lu beaucoup de magazines, livres et regardé des films. Tout ce qui pouvait m’aider à comprendre ce monde et à construire ce personnage.

L’industrie du sexe a beaucoup changé aux Etats-Unis dans les années 70 quand la pornographie a été légalisée. Pensez-vous que cela a eu un réel impact sur les macs ?

C’est certain ! C’est justement ce que la série montre, les changements qu’il y a eu à ce moment. Elle montre comment tout le monde a dû vivre et survivre avec ces changements. C’est comme l’évolution, comment je survis aujourd’hui pour vivre demain. Les plus grands changements sont venus des mentalités. Les macs se demandaient sûrement ce qui allait leur arriver. Il se demandaient ce qu’ils allaient faire après. On ne voit jamais des macs effrayés ou perdus, or la série le montre.

Avez-vous auditionné pour le rôle de C.C. dès le départ ou un autre rôle vous intéressait-il ?

Non, quand j’ai reçu le script, c’est pour le rôle de C.C. qu’on m’a demandé d’auditionner et je l’ai fait, et c’est le rôle que j’ai décroché.

David Simon (co-créateur de The Deuce) a également créé une des meilleures séries de tous les temps, The Wire. Avez-vous regarder la série ?

Je n’ai pas que regardé The Wire, j’ai étudié la série. Je l’ai étudié, car j’ai vu des séries excellentes, des séries qui m’ont fait dire « wahou », et The Wire en fait partie. Quand j’étais en école de théâtre, j’ai dit à des amis, je dois faire quelque chose comme The Wire, c’est ça que je veux faire, ce genre de projet.

Vous jouez face à James Franco qui joue le rôle des jumeaux Frankie et Vincent, était-ce difficile de jouer face au même acteur alors qu’il a des personnalités différentes ?

Non ce n’était pas difficile, car James a fait un travail remarquable avec ces deux personnalités différentes. À aucun moment je me suis demandé lequel il était, c’était clair dès le départ de la scène. Il était très engagé envers ces personnages. Egalement, je suis un grand « geek de films », et je comprend tous les détails techniques pour dédoubler une personne, et c’était très marrant pour moi de regarder et apprendre via toutes ces personnes qui retranscrivent à l’écran ces scènes pour les rendre réelles. C’était génial et encore une fois je pense que James a fait un travail sensationnel.

Qu’attends-tu pour ton personnage dans la saison 2 ?

C’est assez difficile de répondre à cette question. Ce qui est certain c’est que je veux qu’il survive. Je veux que tout le monde survive. Je suis plus intéressé de voir ce que cela signifie exactement. Je n’ai aucune idée ou même indice sur où nos personnages vont aller dans la saison 2, mais j’ai l’impression que peu importe la situation dans laquelle se trouve C.C. et son groupe, il survivra. C’est un personnage intelligent, il est très sérieux sur sa vie et c’est ce que j’aime chez lui. Et il a des rêves vous savez ? Il en parle dans la série, il veut une maison et une famille, voyager en France. Cela me donne une idée de C.C. qu’il est ce genre de personne qui voit plus large que les Etats-Unis, et qu’il y a un monde à explorer. Cela donne aussi une idée sur ses ambitions et ses challenges tout du long.

Vous avez dit que vous étiez un « geek de films », regardez-vous des séries également ?

En réalité, je suis un geek de films et de séries. Mon problème est qu’il y en a beaucoup trop à regarder, et d’excellentes. Tout ce qui passe à l’écran, toute la journée, je vais aimer. C’est ma vie.

Quelle est votre série préférée ?

Je n’ai pas une seule série préférée malheureusement. Cette année j’en ai regardé d’excellentes, et j’ai adoré par exemple Atlanta, Insecure, Breaking Bad, The Wire, Oz, Big Little Lies, Transparent ou encore Dear White People. Je dois encore regarder True Detective et Fargo qui sont sur ma liste…J’aime les séries comme Transparent car personne ne parle de la communauté transgenre. Egalement The Deuce car on parle des travailleurs du sexe, et on a pas beaucoup l’occasion de voir le fond des ces communautés. On humanise des gens qui ont été trop longtemps marginalisés, et discriminés. Il y a encore du travail à faire pour faire accepter l’homosexualité, la communauté transgenre, ils sont des êtres humains comme tout le monde, et leurs histoires sont pertinentes.

Propos recueillis par Donia Salah.

Donia Salah

donia@serieously.com

Je suis la fille spirituelle de Cookie Lyon (Empire) & Elijah Mikaelson (The Originals).
En ce moment, mon Snack&Chill idéal c'est des sushis à volonté devant Baby Daddy.

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