Titanic : « le monde est plus pauvre sans lui », l’hommage bouleversant de James Cameron à Bill Paxton

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Bill Paxton, acteur emblématique aux multiples visages, a marqué le cinéma hollywoodien de son empreinte. Son rôle dans Titanic en tant que Brock Lovett, le chasseur de trésor, l’a remis sous les projecteurs à la fin des années 1990, mais son parcours va bien au-delà de ce film culte. À la suite de son décès en 2017, James Cameron, réalisateur de Titanic, lui a rendu un vibrant hommage, à la fois intime et bouleversant, dans les colonnes du prestigieux Time Magazine. À travers des souvenirs sincères et des anecdotes précieuses, il a dressé le portrait d’un homme passionné, drôle, loyal… et profondément aimé.

Des mots touchants à un ami cher

Soldat Hudson dans Aliens le retour
© 20th Century Fox

James Cameron entretenait un lien particulier avec l’acteur. Leur collaboration a commencé bien avant Titanic. « Bill et moi avons commencé ensemble sur des films à petit budget de Roger Corman, et nous avons grandi ensemble dans les années 80 et 90« , se souvient Cameron. Ensemble, ils ont traversé les époques, les tournages, les succès, mais aussi les remises en question.

Pour ceux qui ne sont pas familiers de son œuvre, Bill Paxton, c’est Twister, Apollo 13, True Lies, Edge of Tomorrow, et bien sûr Aliens, le retour dans lequel il campe le mythique soldat Hudson. « Son cri ‘C’est fini mec !‘ reste aussi drôle aujourd’hui qu’il l’était il y a 31 ans« , note Cameron. Une réplique devenue culte pour les fans et pour les deux amis. Mais Bill Paxton avait aussi une grande polyvalence qui lui pouvait jouer des rôles très différents d’un film à l’autre. Dans True Lies, il incarne un vendeur de voitures gluant, hilarant et pathétique à souhait. « Il adorait la fragilité humaine poussée à l’extrême« , confie le réalisateur.

Titanic ne l’a jamais vraiment quitté

Bill Paxton dans Titanic
© 20th Century Fox

Quand un acteur se désiste à la dernière minute pour le tournage de Titanic, James Cameron pense immédiatement à lui. « Il s’est engagé sans même lire le scénario. Je crois qu’il l’a lu dans l’avion en allant sur le tournage. » Le personnage de Brock Lovett est né comme ça, presque dans l’urgence, mais avec l’énergie typique de Paxton : passionné, curieux, généreux. Et cette énergie, il l’emmène plus loin. Lors du documentaire Les Fantômes du Titanic, Cameron embarque Paxton pour plonger au fond de l’océan, jusqu’à l’épave du vrai Titanic. « Ses appréhensions à l’écran, lors de la descente à 4000 mètres de profondeur, ne demandaient aucun jeu d’acteur« . L’expérience devient plus qu’un tournage : une aventure humaine et spirituelle.

James Cameron se remémore aussi leurs derniers échanges. La veille de son opération cardiaque, un soir de Saint-Valentin, ils plaisantaient encore. « Il disait qu’il se sentait comme Hudson. On a rigolé sur le “C’est fini mec !”. Sauf que cette fois, la phrase devenait réelle. Pour James Cameron, Bill Paxton était un être rare, respecté autant pour son talent que pour son humanité. « Il était loyal, gentil, drôle, et si profondément humain. Avec tout son goût pour la vie, sa pure joie de l’expérience humaine, j’ai du mal à croire qu’il n’est plus là. Le monde semble plus silencieux. Moins rempli d’esprit. Mais je trouve du réconfort dans le fait que, grâce à son immense filmographie, Bill continue à vivre dans l’au-delà du cinéma« .

Khalil Auguste Ndiaye

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