Top Gun Maverick : Joe Kosinski, Jerry Bruckheimer : « Les acteurs du film ont totalement vécu ce que les pilotes vivent » (INTERVIEW)

Un peu plus de 30 ans après la découverte de Pete Mitchell sur les écrans, Tom Cruise dans ce rôle iconique est de retour. Ce 25 mai 2022, le film Top Gun : Maverick débarque dans les salles obscures. L’occasion pour Serieously de s’entretenir avec le réalisateur Joe Kosinski et le producteur Jerry Bruckheimer, pour revenir sur la genèse d’un tel projet qui a nécessité près de 5 ans de production. Rencontre.

Qu’avez-vous ressenti en retrouvant cette histoire aussi populaire ?

Jerry Bruckheimer : C’était génial ! Travailler avec Tom [Cruise, NDLR] est toujours une joie. C’est un acteur fabuleux et c’est un bien meilleur producteur que moi. Il a tellement appris lors de ces 36 dernières années, il a travaillé avec des réalisateurs merveilleux et sur de superbes histoires. C’est une éponge, il absorbe tout. Ce qu’on voit à l’écran, c’est 36 ans de lui qui en apprend toujours plus sur comment faire des films, comment raconter de meilleures histoires et mieux jouer les personnages. Et c’est tout ça que l’on peut voir à l’écran dans Top Gun : Maverick.

Qu’est-ce qui vous a donné envie d’offrir à Top Gun une suite ? 

Joe Kosinski : Tout a commencé quand Jerry Bruckheimer m’a envoyé une première version du script. J’ai toujours adoré le premier film, je l’ai vu pour la première fois quand j’avais 12 ans et il m’a laissé une empreinte si importante. J’avais également déjà tourné avec Tom et l’opportunité de tourner de nouveau avec lui a été une joie. J’ai donc lu ce script et j’ai ajouté quelques idées qui pourraient être de jolis défis; j’en ai parlé à Jerry et il a dit « On doit en parler à Tom« . On a donc pris un avion direction Paris pour rencontrer Tom, qui s’est montré enthousiaste. C’était il y a 5 ans.

Quelle a été la chose la plus compliquée pour réaliser Top Gun : Maverick ? 

Joe Kosinski : Tout est compliqué sur ce genre de film. On a beaucoup parlé des séquences aériennes mais le plus difficile dans n’importe quel film reste d’avoir une histoire qui tient la route et de faire en sorte qu’elle véhicule bien le message que vous voulez faire passer. La partie technique est importante, bien sûr, mais c’est quelque chose que l’on peut plus facilement faire marcher… Par chance, je suis entouré d’une équipe merveilleuse aussi bien côté technique que casting, ce qui a rendu les choses bien plus faciles !

Top Gun est un film populaire que tout le monde a vu. Quelle a été la plus grosse difficulté pour garder cette touche des années 80 tout en l’inscrivant dans notre époque ? 

Jerry Bruckheimer : Ça a été de rendre tout si réel. Ça nous a pris près de 15 mois pour savoir comment installer une caméra dans le cockpit de l’avion, 3 mois pour entraîner les acteurs dans différentes sortes d’avions avant qu’ils ne sentent la force gravitationnelle et puissent piloter des F-18. Ça se sent sur leurs visages qu’ils ont acquis de l’expérience. Ils ont dû apprendre tellement de choses côté caméra et technique. Ils se sont beaucoup entraînés sur le sol avant d’aller dans les airs où on ne pouvait que les entendre, pas les voir. Donc si les images n’allaient pas, ils y retournaient. Les acteurs ont pu rester parfois plusieurs heures en vol, ils revenaient trempés car le stress sur le corps est alors incroyable. Nos acteurs ont totalement vécu ce que les pilotes vivent.

Joe Kosinski : Nous avons continué d’explorer les thèmes chers au premier film, ils sont universels et pertinents. Ce sont des notions d’amitié, de travail d’équipe et de sacrifices. Nous avons tourné en 2018, gardé tout ça au chaud pendant quelques années à cause de la pandémie donc nous sommes vraiment excités de pouvoir enfin le montrer en 2022, d’autant que les images paraissent encore plus pertinentes aujourd’hui.

Comment décrirez-vous la parfaite touche Top Gun ? 

Jerry Bruckheimer : Elle s’appelle Tom Cruise. Quand vous travaillez avec Tom Cruise, c’est ce que vous obtenez. En travaillant aussi dur que lui et on obtient de l’excellence. C’est bien pour ça qu’il est la plus grande star de cinéma au monde.

Joe Kosinski : Il faut des séquences aériennes incroyables, des personnages aux histoires fortes et une superbe bande-son. La chanson de Lady Gaga est la touche finale de Top Gun : Maverick ! Elle est arrivée, elle a écrit cette chanson incroyable pour la fin du film. Quand Hans Zimmer l’a entendue, il a trouvé qu’elle marcherait parfaitement pour les scènes plus romantiques, on entend cette chanson tout au long du film avant qu’elle ne soit officiellement diffusée. Et ça, c’est LA parfaite touche.

Pensez-vous qu’un troisième film puisse un jour sortir ? 

Jerry Bruckheimer : Apprécions celui-ci d’abord. On veut que le public ressente ce qu’on a pu ressentir en le faisant. L’expérience que les gens vont vivre est incroyable : on veut les emmener au plus proche, on veut qu’ils soient excités, on veut leur donner de l’émotion et de l’humour.

Joe Kosinski : Tout est possible vous savez. On va d’abord apprécier de voir celui-ci enfin sortir sur les écrans. Vous savez, ce processus a duré 5 ans, nous sommes donc si heureux que le public puisse enfin le voir. Ensuite, nous verrons.

Top Gun : Maverick est sorti en salles depuis le 25 mai. Côté casting, on retrouve évidemment Tom Cruise mais aussi Jennifer Connelly, Miles Teller, Jon Hamm, Jay Ellis ou encore Val Kimmer.