« Tu dois apprendre à vivre avec ça »: pourquoi le réalisateur de Forrest Gump a-t-il sombré dans une profonde dépression à cause du film ?

Partage
Lien copié !

C’est un film culte pour plus d’une raison. Sorti en 1994, il y a plus de 30 ans, Forrest Gump est toujours aussi apprécié et iconique pour son histoire, ses acteurs et sa réalisation. Mais pour son réalisateur, justement, Robert Zemeckis, l’expérience l’a marqué à vie…

Quand on pense à Forrest Gump, on voit Tom Hanks décrocher son deuxième Oscar et Robert Zemeckis surfer sur un succès mondial. Mais derrière les acclamations et les larmes du public se cachait un sentiment radicalement opposé : Zemeckis est tombé dans la déprime une fois le clap final passé.

Sommaire

  • « J’étais en dépression sévère« 
  • La vie après Forrest Gump

« J’étais en dépression sévère« 

Forrest Gump cours pendant 3 ans à travers les États-Unis
© Paramount Pictures

Sur le DVD et le Blu‑ray du film, dans les commentaires audio, Zemeckis explique qu’il a vécu plus de deux heures à détailler la passion de l’équipe : acteurs, techniciens, tous investis à 200 %. Pour lui, tourner Forrest Gump était une expérience sans comparaison. « Quand un projet comme ça se termine, tout s’arrête en moins de douze heures. Tu as l’impression que ta vie professionnelle implose  », confie‑t‑il. Cette rupture brutale entre l’intensité du tournage et le silence qui suit a généré chez lui un sevrage émotionnel : plus de questions auxquelles répondre, plus aucune caméra à diriger… le néant. Un sentiment qu’il n’a pas été le seul à connaître dans le casting de Forrest Gump.

Robert Zemeckis, qui a comparé le tournage de ce film à l’idée de « courir devant une locomotive« , a avoué que même l’euphorie des Oscars ne l’a pas empêché de plonger : « Un an après la sortie, j’étais en dépression sévère. Ce n’était pas dû au succès, mais au fait que cette expérience merveilleuse était terminée« , avoue‑t‑il.

La vie après Forrest Gump

Yeux Forrest Gump Tom Hanks
© Paramount Pictures

Depuis, Zemeckis a pris une résolution : ne plus enchaîner les projets à chaud. Il préfère traverser consciemment cette situation plutôt que de signer un film par simple réaction : « Je choisis maintenant de passer par cette période de déception et de ne pas signer pour un autre projet parce que je sais que je réagirais à la mauvaise chose et que je finirais par faire un projet qui n’est pas bon. Je choisirais un projet pour une mauvaise raison. Au lieu d’avoir l’esprit clair et de me dire que c’est ce que j’aimerais faire, je choisirais un projet en réaction à celui que je viens de terminer. Mon conseil ? Laisse passer le vide, respire, avant de replonger. Sinon, tu choisis mal ton prochain film« .

Khalil Auguste Ndiaye

Suivez nous !