5 films d’animation qu’on confond (toujours) avec des Disney

Entre la magie, les chansons et les graphismes soignés, certains films d’animation ont tout d’un Disney… sauf le logo. Eh oui, même les cinéphiles les plus avertis se sont déjà fait avoir. Voici cinq films qu’on confond tout le temps avec des productions Disney alors qu’ils n’en font pas du tout partie.

Depuis des décennies, Disney a imposé une signature visuelle et émotionnelle si forte qu’on finit souvent par attribuer n’importe quel dessin animé à la firme aux grandes oreilles. Entre princesses charismatiques, aventures épiques et histoires remplies de morale, le style Disney a contaminé tout le monde, au point qu’on oublie parfois que d’autres studios ont eux aussi signé des chefs-d’œuvre. Et si on remettait un peu d’ordre là-dedans ? Serieously vous présente cinq films d’animation que tout le monde croit produits par Disney, mais qui n’ont rien à voir avec Mickey.

Anastasia

anastasia et dimitri
© 20th Century Fox

C’est probablement le cas le plus célèbre. Tout le monde a déjà cru qu’Anastasia était une princesse Disney. Sauf que non, elle vient du studio Fox Animation, bien avant le rachat de la Fox par Disney en 2019. Le film, réalisé par Don Bluth (un ancien de chez Disney, dont on reparlera), raconte l’histoire d’une jeune femme amnésique qui découvre être la dernière descendante de la famille impériale russe, après la chute du tsar.

Aidée par Dimitri et Vladimir, deux arnaqueurs attachants, elle part pour Paris dans l’espoir de retrouver sa grand-mère, la grande-duchesse Marie. Mais Raspoutine, le sorcier maudit, tente de l’en empêcher. Entre chansons iconiques comme Voyage dans le temps, animation somptueuse et méchant mémorable, tout y est pour inscrire Anastasia parmi les princesses iconiques, aux côtés d’Ariel, Belle ou Mulan. Pourtant à la base, Anastasia était la tentative de Fox de rivaliser avec la puissance Disney des années 90. Et franchement, on peut dire que le pari est réussi, tant le film est resté culte.

Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles

Le petit dinosaure une
© Universal Pictures

Avant Jurassic World, il y avait Le Petit Dinosaure et la Vallée des Merveilles. Et non, ce film n’a rien à voir avec Disney non plus. Car oui, il y a bien un film Disney, qui parle de dinosaures, qui voyage vers une vallée plus calme, mais il s’agit de Dinosaure, sorti en 2000. Ici, on parle du Petit Dinosaure, produit par Steven Spielberg et George Lucas via Amblin Entertainment et réalisé par Don Bluth. Le film raconte l’histoire de Petit-Pied, un jeune apatosaure séparé de sa famille après un tremblement de terre.

Perdu dans un monde dangereux, il entreprend un long voyage vers la mythique “Vallée des Merveilles”, guidé par la mémoire de sa mère disparue. En route, il se lie d’amitié avec d’autres jeunes dinosaures d’espèces différentes, Céra, Becky, Pétrie, Spike, et ensemble, ils traversent des paysages magnifiques. Avec son animation traditionnelle d’une beauté incroyable et son ton mélancolique, Le Petit Dinosaure a marqué toute une génération. Distribué par Universal, il a été un succès mondial et a donné naissance à une saga de 14 suites.

La Route d’Eldorado

Miguel et Turo dans La Route d'Eldorado
© Dreamworks

Avec ses musiques signées Elton John, son humour irrésistible et ses décors dignes des plus beaux Disney, La Route d’Eldorado a tout ce qu’il faut pour tromper le public. Le film suit deux escrocs espagnols du XVIe siècle qui, après avoir volé une carte au trésor, se retrouvent par hasard à Eldorado, la légendaire cité d’or. Pris pour des dieux par les habitants, ils décident de jouer le jeu pour profiter de cette opportunité, avant que leurs mensonges et leurs sentiments ne compliquent tout.

Ce mélange d’aventure, de comédie et de romance (avec la belle Chel en prime) offre un cocktail parfait entre l’aventure d’Indiana Jones et les voleurs rappelant Aladdin. Mais derrière ce bijou coloré, c’est bien DreamWorks qui tire les ficelles. Résultat : un film plus audacieux, plus sarcastique et bien plus adulte que les classiques Disney de la même époque. Encore aujourd’hui, le film est culte et adoré par des fans dévoués.

Le Géant de Fer

Le Géant de fer
© Warner Bros.

Une histoire touchante ? Une amitié entre un garçon et un robot géant dans l’Amérique des années 50 ? Vin DIesel au casting ? Pas étonnant qu’on pense souvent que Le Géant de Fer est un chef-d’œuvre de Disney. Ce film signé Brad Bird (le futur réalisateur des Indestructibles et de Ratatouille chez Pixar) a été produit par… Warner Bros. L’histoire se déroule dans les années 1950, en pleine guerre froide. Un jeune garçon, Hogarth, découvre un robot géant tombé du ciel.

Rapidement, une amitié naît entre eux, mais le gouvernement, persuadé que le robot est une arme soviétique, lance une chasse impitoyable. Ce qui commence comme une aventure d’enfant devient une réflexion profonde sur la peur, la guerre et le libre arbitre. Pas de chansons, pas de princesses, juste une histoire d’humanité et de courage, portée par une animation sublime et une ambiance vintage. Des thèmes qui colleraient d’ailleurs parfaitement à la charte de Disney d’aujourd’hui. Toujours culte, Le Géant de Fer reste un morceau de pop culture, que vous avez peut-être même vu référencé dans le film Ready Player One de Steven Spielberg en 2018.

Princes et Princesses

Princes et Princesses de Michel Ocelot
© Gebeka Films

Signé Michel Ocelot, le créateur de Kirikou, vous avez peut-être déjà vu Princes et Princesses, ou alors vous reconnaissez ce style caractéristique du réalisateur. Malgré la présence de chansons, de princes et de princesses et d’un peu de magie, le film n’est pas du tout une production Disney, mais bien 100% français ! Le film se compose de six contes courts, racontés sous forme d’ombres chinoises découpées, où deux enfants et un projectionniste imaginent des histoires pleines de poésie. Chaque segment explore un thème différent, entre l’amour, la magie, le courage, la liberté ou le pouvoir de l’imaginaire.

On y croise un prince métamorphosé, une princesse ensorcelée, un manteau japonais et même un Fabulo au sifflement iconique. Visuellement, c’est une œuvre d’art tout en simplicité, mais d’une beauté envoûtante. Pas de grand château comme chez Disney, une grosse importance laissée à la musique et une pureté narrative et visuelle qui évoque les débuts du conte animé. Beaucoup pensent qu’un tel bijou ne peut venir que d’un grand studio américain, mais c’est bien une création artisanale française.

Khalil Auguste Ndiaye

Khalil Auguste Ndiaye

Journaliste

Journaliste en alternance depuis 2025 chez Serieously, Khalil Auguste Ndiaye est un grand fan de nombreux animes et de films et séries de diverses époques, Si vous avez la moindre question sur l'univers d'Assassin's Creed ou de Castlevania, il pourra vous répondre ! Amateur autant de l'univers de Game of Thrones que The Boys, en passant par les films Ghibli et One Piece, Khalil est toujours curieux de découvrir de nouvelles oeuvres prenantes,

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