Alcoolisme, jeux, guerres d’égos… : les vraies raisons des tensions entre les membres du casting de La 7ème Compagnie
Publié le Par Mathilde Fontaine

Classique de la comédie française, La 7ème Compagnie est une saga culte que l’on ne se lasse jamais de regarder et dont l’on aime répéter en cœur les répliques devenues inoubliables. Et si Chaudard, Pithivier, Tassin et tous les autres continuent de nous faire rire en cœur devant leurs (més)aventures, et que cette joyeuse mauvaise troupe semble plus liée que jamais à l’écran, côté coulisses, c’était une toute autre histoire… Serieously revient sur les conflits au sein du casting.
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Quand l’addiction aux jeux et à l’alcool de Jean Lefèvre agaçait les autres acteurs…

Les – très nombreux – fans de La 7ème Compagnie le savent bien : l’ambiance n’était pas au beau fixe entre certains acteurs de la saga emblématique sortie entre 1973, 1975 et 1977. Ayant rejoint le casting au cours du deuxième volet, On a retrouvé la 7ème compagnie, Henri Guybet a notamment déjà mis en lumière les tensions qui régnaient entre Jean Lefebvre et Robert Lamoureux sur le tournage. Et cela pour une bonne raison : l’addiction au jeu du premier cité, et sa propension à mettre toute l’équipe en retard…
« Jean avait une passion illimitée pour une maîtresse qui vous coûte une fortune : le jeu. Dès qu’il trouvait un casino, il y passait la nuit. Les casinos, ça ferme à 4 heures du matin. Aller se coucher à 4 heures quand il faut se lever à 9 heures, la nuit est courte ! Vous ne savez pas toujours votre texte ! Cela énervait beaucoup Robert Lamoureux, qui lui passait un savon. Mais Jean, ça lui passait au-dessus, il laissait passer l’orage… », avait notamment raconté l’interprète de Tassin. Un Tassin qu’il a d’ailleurs interprété après le départ d’Aldo Maccione, lui qui avait eu bien du mal à s’entendre avec Robert Lamoureux, le réalisateur de la franchise.
Pourquoi Aldo Maccione ne s’entendait pas avec le réalisateur Robert Lamoureux ?

Selon ce dernier, Aldo Maccione se comportait comme « un gros bébé, avec tout ce que ça comporte de caprices, de colères, de c’est moi le plus beau, c’est moi le plus fort. » Un comportement qui n’aurait pas du tout été du goût de Lamoureux, dont le caractère jugé autoritaire avait lassé le comédien. Selon Henri Guybet, ce départ était pourtant motivé par une autre mésentente : celle du salaire. En cause, Maccionne souhaitait faire monter les enchères, avant de perdre et de quitter l’aventure. Si cette raison semble tout à fait probable, le mauvais caractère de Robert Lamoureux a lui aussi été pointé du doigt par une autre star de La 7ème Compagnie : Gérard Jugnot.
Gérard Jugnot traumatisé à cause du caractère de Lamoureux

À l’époque tout jeune acteur et bien loin d’être à la tête de la très longue filmographie qu’on lui connaît maintenant, Gérard Jugnot a fait ses premiers pas sur grand écran dans le 3e et dernier film de la saga : La Septième Compagnie au clair de lune. Il y incarne un Gaston Gorgeton, qui a marqué les esprits avec sa moustache sous le nez. Mais si ce personnage lui a permis de se faire remarquer, l’expérience de tournage à de son côté été assez traumatisante pour notre Bronzé préféré.
« Plus Robert me hurle dessus, moins j’assure ma voix. On fait 40 prises, je suis liquide. Henri Guybet me rassure en me disant qu’avant moi, c’était lui qui morflait et que Jean Carmet avait eu droit la semaine précédente à 45 prises« , avait notamment raconté Gérard Jugnot dans le livre Ça tourne mal ! L’histoire tumultueuse et méconnue du cinéma français.
Tout est bien, qui a bien terminé ?

Enfin, Jean Lefèvre, qui en a pourtant fait voir de toutes les couleurs à ses collègues à cause de ses addictions au jeu – et à la bouteille – avait lui aussi évoqué ce sujet dans son livre Pourquoi ça n’arrive qu’à moi ? : « Lamoureux est un homme qui a beaucoup de talent mais qui est aussi très connu pour son fichu caractère. Très, très difficile. » Et de nuancer : « Mais si la personne qu’il a engueulée se vexe et se fâche avec lui, Robert va avoir une peine énorme… C’est un grand sentimental, en somme. » Une 7ème compagnie qui n’a pas été de meilleure compagnie, semble-t-il…

Mathilde Fontaine
Rédactrice en chef - Journaliste
Rédactrice en chef de Serieously, Mathilde est toujours à l'affut d'une sortie cinéma ou d'une nouveauté séries, sans oublier de regarder en boucle des classiques du grand et du petit écran.