Hunger Games La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur : l’obsession ciné de la semaine

Hunger Games La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur : l’obsession ciné de la semaine

Partage
Lien copié !

Après huit ans d’absence, la saga Hunger Games revient au cinéma avec La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur. Un film dérivé de l’univers de Suzanne Collins, qui raconte la jeunesse de Coriolanus Snow et de ses premiers jeux de la faim en tant que mentor. De quoi replonger au coeur du Capitole et découvrir les dessous de l’ascension de ce jeune prodige, qui deviendra plus tard le cruel président de Panem.

C’est quoi ?

Coriolanus Snow offre une rose à Lucy Gray Baird dans Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
© Metropolitan FilmExport

Ancré soixante ans avant les Hunger Games de Katniss Everdeen, La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur suit les aventures de Coriolanus Snow, lors de sa dernière année à l’Académie. Alors que la fin de sa scolarité secondaire approche, ce dernier est amené à participer à la dixième édition des jeux de la faim en tant que mentor. Un nouveau système que le Capitole a décidé de mettre en place dans l’espoir de dynamiser l’événement et raviver l’intérêt du public, qui se désintéresse de plus en plus de ce massacre annuel. Le jeune homme va alors se voir attribuer le tribut féminin du district 12, une certaine Lucy Gray Baird. Aussi surprenante que séduisante, cette adolescente haute en couleur va rapidement établir une connexion spéciale avec lui, lui faisant perdre la tête entre ambition, amour, trahison et déraison. 

Y’a qui ?

Le casting du film Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
© Metropolitan FilmExport

Ce nouveau film de l’univers Hunger Games se déroulant bien avant les événements de la saga portée par Jennifer Lawrence, aucun acteur de la célèbre franchise ne reprend ici son rôle. C’est donc un tout nouveau casting qui débarque sous la direction de Francis Lawrence, qui retrouve, lui, son poste de réalisateur pour l’occasion. 

La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur met alors en vedette Rachel Zegler, révélée par le West Side Story de Steven Spielberg, et Tom Blyth, vu précédemment dans les séries The Gilded Age et Billy the Kid. Tous les deux campent les deux héros principaux de l’histoire, à savoir Lucy Gray Baird et Coriolanus Snow. Le reste de la distribution de compose ensuite de Viola Davis (Murder), Peter Dinklage (Game of Thrones), Hunter Schafer (Euphoria), Ashley Liao (La Fête à la maison : 20 ans après), Josh Andrés Rivera (West Side Story) et Jason Schwartzman (Moonrise Kingdom).

C’est un peu comme…

Les affiches des films Hunger Games et Match Point
© Metropolitan FilmExport / TFM Distribution

Si La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur diffère en de nombreux points de la saga Hunger Games originelle, l’ambiance générale reste, elle, très similaire et nous rappelle aisément dans quel univers Coriolanus Snow évolue. Tout est froid, austère, impitoyable. Le Capitole est peuplé de personnages aveuglés par l’argent et le pouvoir, auxquels la guerre a arraché le coeur pour le remplacer par un lingot d’or, tandis que ceux des districts n’ont plus que le goût de la misère et de la haine dans la bouche. On retrouve donc ici la même structure sociale et politique d’un pays où une élite minoritaire règne avec sévérité sur une majorité pauvre et impuissante, imposant chaque année des jeux de la faim comme éternelle punition pour sa rébellion passée.

Le film de Francis Lawrence s’axe donc, à l’image du premier et second volet de la saga, autour de ces fameux Jeux, au cours desquels 24 adolescents doivent s’entretuer jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un. Une idée aussi machiavélique que barbare, qui a pour vocation de terroriser, tout en maintenant les gens dans l’espoir. 

Au coeur de toute cette violence, Coriolanus Snow et Lucy Gray Baird vont s’adonner, quant à eux, à leur propre jeu. Un jeu de séduction particulièrement dangereux, où chacun va prendre des risques, s’abandonner à l’émotion, mais également calculer chacun de ses gestes et mouvement comme un maître des échecs. Avec cette partie d’amour en terrain miné, noircie par les ambitions et les rêves de gloire, le film s’impose comme un Match Point de science-fiction, où le cadre luxueux fait place à des ruines d’après-guerre. 

Le détail qui change tout

Lucy Gray Baird (Rachel Zegler) et Coriolanus Snow (Tom Blyth) Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
© Metropolitan FilmExport

Bien que Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur ne soit pas un film musical à proprement parler, le film contient plusieurs chansons interprétées par la talentueuse Rachel Zegler. Pour cause, Lucy Gray Baird, le personnage qu’elle incarne à l’écran, est une véritable artiste, capable de transcender le public grâce à sa voix et sa guitare. Cela donne donc lieu à quelques moments de musique très agréables, qui réchauffent l’ambiance en un battement de cils.

Imaginées par Suzanne Collins dans le roman éponyme, les morceaux chantés par Lucy Gray ont été mis en musique par Dave Cobb, qui a précédemment travaillé sur A Star Is Born et Elvis. Lauréat de 9 Grammy Awards, le producteur a beaucoup discuté avec la romancière pour capter l’essence des mélodies qu’il devait créer. « Suzanne est brillante », a-t-il confié dans une interview retranscrite dans le dossier de presse du film. « Elle m’a vraiment plongé dans le monde de Hunger Games. Nous avons eu des conversations très profondes au sujet des inspirations et des époques spécifiques de la musique ». Il poursuit : « Lucy Gray est à la fois puissante et fragile, donc il fallait trouver la musique capable de l’inspirer à être ces deux choses-là ».  

Lucy Gray Baird chante dans Hunger Games : La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur
© Metropolitan FilmExport

De son côté, Rachel Zegler, avait été immédiatement intriguée à la lecture du livre. « C’était l’une des choses les plus intéressantes quand je lisais le roman, car je me demandais :’Comment vont-ils réussir à créer une musique cohérente avec le contexte du film ?’ Je pense que la musique finit par être l’incroyable point central du film, car c’est la traduction des idéaux révolutionnaires de Lucy Gray ». La comédienne insiste d’ailleurs sur l’importante implication de l’écrivaine concernant la musique : « Dans le roman, Suzanne Collins n’a pas seulement écrit les paroles des chansons de Lucy Gray, elle avait une idée du tempo et de la manière dont elles devaient sonner. Les Covey chantent de la folk-country-Appalache et nous étions dans les meilleures mains possibles avec Dave Cobb».

Sur le tournage, les scènes de musique se présentaient alors comme de véritables spectacles, qui laissaient tout le monde sans voix. « Regarder Rachel chanter sur le plateau était quelque chose qui vous donnait des frissons, vous restiez simplement assis là, abasourdis, notamment parce qu’elle a choisi de chanter principalement live, ce qui est très rare. Cela vous laissait choqués, incapables de la quitter des yeux et incapables de croire que cette voix puisse venir de cette toute petite personne ». De sacrées performances, donc, qui offrent au film un souffle d’authenticité et d’émotion, qui vient adoucir la cruauté omniprésente dans le monde de Panem.

Découvrez Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur au cinéma dès ce mercredi 15 novembre.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

Suivez nous !

Lire aussi 👀