« Il devenait fou ! » : ces révélations sur le tournage cauchemardesque de ce film Astérix

Avec un casting gigantesque, la première adaptation d’Astérix au cinéma, sortie en 1999, est le film préféré de beaucoup de fans des aventures du Gaulois. Mais sur le plateau de tournage d’Astérix et Obélix contre César, le réalisateur Claude Zidi est passé par toutes les émotions. Serieously vous partage toutes les anecdotes de production de ce film adoré.

« Les acteurs ne supportaient plus l’odeur« 

On se souvient tous des iconiques scènes de bagarre de tout le village gaulois, aussi importantes pour la cohésion du groupe que le buffet de fin d’aventure. Et les fans d’Astérix savent qu’elles sont souvent commencées par Ordralfabétix, le marchand de poisson « pas frais » et son ennemi de toujours, le forgeron Cétautomatix. Pour reproduire ces moments pendant le tournage d’Astérix et Obélix contre César, Claude Zidi révèle à Télé 7 Jours qu’il voulait un réalisme absolu. « On a fait venir des kilos de poissons par camions, que l’on a arrosés pour qu’ils giclent lors de la bagarre. À la fin de la journée, les acteurs ne supportaient plus l’odeur« .

Toujours plus à fond dans le réalisme, le réalisateur d’Astérix et Obélix contre César a aussi tenu à avoir de vraies tranches de gigot pour les acteurs. « Gérard Depardieu (Obélix) les dévorait avec un appétit d’ogre« , même si au « début du tournage, à cause de ses problèmes de santé, il suivait un régime drastique sans alcool ni graisses« . Un régime qui n’aura pas tenu sur la durée au final…

Un film qui aurait pu ne jamais sortir ?

Mais Claude Zidi rend hommage à l’interprète d’Obélix, ultra important dans la réalisation du film selon lui. Claude Berri, producteur d’Astérix et Obélix contre César, a tenu à prendre Gérard Depardieu pour le rôle du livreur de menhirs préféré de la Gaule. « Claude avait raison » reconnait le réalisateur « jamais un acteur n’avait autant ressemblé à un personnage de BD. Sans lui, on n’aurait pas fait le film« .

Pourtant, le film a failli ne jamais voir le jour justement. « Le 18 mai 1998, à 9 heures du matin, un assistant m’appelle, catastrophé : ‘Gérard vient d’avoir un accident à deux kilomètres d’ici.’ Je tournais une scène dans le parc du château de Rambouillet. Je fonce avec ma voiture sur le lieu de l’accident. Je trouve Depardieu allongé de tout son long sur l’herbe du bord de la route, ce qui a amorti sa chute. Sa moto était encastrée dans des barbelés. Il a fait un vol plané d’une vingtaine de mètres et s’en est sorti vivant par miracle, avec une blessure au genou et des côtes cassées. » Plus de peur que de mal et moins de deux mois plus tard, Gérard Depardieu est opérationnel pour reprendre son rôle d’Obélix.

Le tournage entre rires et danger

Le réalisme n’est pas passé uniquement dans les tranches de gigot et le poisson gaulois. Claude Zidi a aussi tenu à ramener de véritables éléphants et lions pour les scènes avec les animaux sauvages. Un vrai défi, surtout quand l’un des lions s’avère être… en rut. « Chaque fois qu’il entendait rugir sa femelle, il devenait fou et tentait de quitter le plateau« 

Mais pour se détendre, l’équipe pouvait compter sur les blagues de Simon Berryer ou « Sim », interprète de l’ancien du village, Agecanonix. « Le tournage ne fut pas triste« , se souvient Claude Zidi, qui parle de « blagues irrésistibles qui faisaient marrer Daniel Prévost (Prolix), Jean-Pierre Castaldi (Caius Bonus), Michel Galabru (Abraracourcix) et Claude Piéplu (Panoramix) ».