La Petite Maison dans la Prairie : 5 (très) mauvais souvenirs que gardent les acteurs de la série

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La Petite Maison dans la Prairie a marqué des millions de fans depuis sa première diffusion. La série qui raconte les aventures de la famille Ingalls est devenue culte et adorée de presque tous aujourd’hui. Mais derrière les sourires et les beaux moments, il y avait aussi des moments moins glamours et de mauvais souvenirs pour les acteurs…

Quand on pense à La Petite Maison dans la Prairie, on imagine les champs ensoleillés, la vie simple des Ingalls et une atmosphère bienveillante. Pourtant, les acteurs n’en gardent pas que des souvenirs heureux. Disputes, tensions et expériences désagréables ont parfois marqué leur passage dans la série culte. Zoom sur 5 mauvais souvenirs de tournage.

Melissa Gilbert « trahie » par Michael Landon ?

Charles Ingalls (Michael Landon) et Laura Ingalls (Melissa Gilbert) dans la série La Petite Maison dans la Prairie.
© NBC

Pour Melissa Gilbert, qui a perdu son père biologique en 1976, Michael Landon n’était pas seulement Charles Ingalls à l’écran : il était devenu une véritable figure paternelle dans sa vie. Elle passait régulièrement du temps chez lui, dormait parfois dans sa maison familiale et voyait son couple avec Marjorie Lynn Noe comme un modèle idyllique. À ses yeux, Landon incarnait l’image parfaite du mari aimant et du patriarche protecteur, exactement comme son personnage dans la série. Mais ce tableau a volé en éclats lorsque la jeune actrice a découvert que l’interprète de Charles Ingalls entretenait une liaison avec Cindy Clerico, maquilleuse et doublure sur le tournage. Pour Gilbert, ce fut un choc. Dans son autobiographie Prairie Tale, elle dit qu’elle « l’avai[t] placé si haut moralement… Il m’a vraiment déçue » . La révélation de cette trahison a non seulement mis fin au mariage de Landon, mais aussi brisé l’illusion d’une relation presque filiale entre eux. Gilbert raconte avoir ressenti la rupture de leur lien comme un deuil, allant jusqu’à dire que « c’était comme si mon père était mort et que je ne l’avais pas enterré.« 

Après la fin de la série, Michael Landon a coupé tout contact avec elle. Ce n’est que des années plus tard, à l’occasion du mariage de la fille de Landon, Leslie, que les deux se sont enfin retrouvés. Quelques mois après, en 1991, Michael Landon succombait à un cancer du pancréas. Melissa Gilbert, choisie pour prononcer un discours à ses funérailles, a alors pu rendre hommage à son second père.

Karen Grassle contre Michael Landon

Charles Ingalls (Michael Landon) et sa femme Caroline (Karen Grassle) de La Petite Maison dans la Prairie.
© NBC

Si l’on pense à l’amour indéfectible de Charles et Caroline Ingalls, on a du mal à imaginer la tension qui régnait sur le plateau de La Petite Maison dans la Prairie. Pourtant, Karen Grassle, l’interprète de la mère de famille, a révélé dans son livre Bright Lights, Prairie Dust les conflits qui ont miné sa relation avec Michael Landon, en particulier lors des négociations de salaire. Cherchant à être payée de manière plus juste, elle a fait face au refus catégorique de l’acteur et producteur de la série culte. Elle a raconté qu’il est même allé jusqu’à l’humilier publiquement sur le plateau. « Il a commencé à dire des choses comme : ‘Oh, elle veut plus d’argent parce qu’elle a des problèmes financiers.’ C’était humiliant« , a-t-elle témoigné. Dans une dispute houleuse entre les deux, Michael Landon aurait même dit à Karen Grassle qui se plaignait de son temps d’écran « Si tu comptes les mots, c’est un grand rôle. Va au tribunal et demande à n’importe quel juge, il te dira que c’est un grand rôle ». Une distance créée entre eux qui a duré des années avant qu’ils ne finissent par se rapprocher avant le décès de l’acteur.

Le tournage affreux de La Petite Maison dans la Prairie

la petite maison dans la prairie, walnut grove
© NBC

Pour recréer le décor de Walnut Grove, lieu emblématique de La Petite Maison dans la Prairie, le tournage à Simi Valley, en Californie, se faisait souvent sous une chaleur étouffante. Les costumes, conçus pour ressembler fidèlement à ceux des pionniers du XIXe siècle, ajoutaient une difficulté supplémentaire. Jupons, corsets, chemises épaisses et bottes en cuir transformaient chaque scène en épreuve physique. Karen Grassle, qui incarnait Caroline Ingalls, se souvenait avoir eu les pieds qui « bouillaient » littéralement dans ses bottes noires et craignait de ne pas tenir une saison entière si la chaleur continuait à ce rythme. Alison Arngrim, elle, a raconté avoir atteint un point où elle ne sentait plus la chaleur, une sensation « bizarre, comme de ne plus avoir de température du tout« , signe alarmant d’un possible malaise. Elle a fini par s’évanouir en plein tournage, suffoquant sous les projecteurs et incapable de prononcer sa réplique correctement, avant d’être ranimée grâce à une capsule d’ammoniaque et une pastille de sel.

Melissa Gilbert, de son côté, se rappelait que les journées de tournage en extérieur faisaient redouter certains épisodes, notamment ceux avec des scènes de sport, où la chaleur accablante avait déjà poussé des membres de l’équipe à s’écrouler. Ironie du sort, Michael Landon, toujours torse nu ou simplement en chemise, semblait quant à lui prospérer dans ce climat infernal, tandis que ses partenaires, coincés dans leurs costumes lourds, luttaient pour rester debout.

Michael Landon harcelait les acteurs sur le plateau de La Petite Maison dans la Prairie ?

Mary (Melissa Sue Anderson) et Charles Ingalls (Michael Landon) dans La Petite Maison dans la Prairie.
© NBC

En plus de mieux supporter la chaleur que ses collègues, Michael Landon contrôlait la série de bout en bout en tant que producteur, scénariste et réalisateur. Une position qui aurait renforcé son côté autoritaire. Melissa Sue Anderson, alias Mary Ingalls, a révélé l’envers du décor dans ses mémoires The Way I See It. Si elle décrit un homme « formidable » et protecteur dans la vie privée, elle nuance aussi. « Au travail, il contrôlait tout, il était autoritaire et pouvait parfois être méchant. Il choisissait certaines personnes et les taquinait publiquement et sans relâche« . Elle raconte aussi combien il était rare qu’il accepte une discussion créative, sauf les jours où il était d’humeur exceptionnelle. L’actrice se souvient même de son côté « vindicatif », évoquant la décision radicale de faire exploser Walnut Grove en fin de série afin d’empêcher quiconque de réutiliser les décors.

Pourtant, malgré ce tempérament abrasif, Melissa Sue Anderson ne cache pas son admiration pour lui. « Mike Landon, l’homme ordinaire, était génial. (…) Il avait un cœur énorme. Il s’est occupé de moi quand j’étais jeune… il était toujours là, avec une épaule sur laquelle s’appuyer« .

Melissa Sue Anderson était détestée sur le tournage de La Petite Maison dans la Prairie

Melissa Sue Anderson joue Mary Ingalls dans La Petite Maison dans la Prairie.
© NBC

Pourtant Melissa Sue Anderson elle-même n’était pas à l’abri des critiques de ses collègues de La Petite Maison dans la Prairie. Plusieurs acteurs, dont Alison Arngrim, l’ont décrite comme « froide, distante et difficile à approcher« . Dans son livre Confessions of a Prairie Bitch, Arngrim évoque même le conseil de sa tante Marion, proche de la mère d’Anderson : « ne jamais provoquer Melissa ni chercher le conflit« , car derrière son attitude glaciale se cachait une jeune fille malheureuse, dominée par une mère très autoritaire et qualifiée de “stage mother” (mère de scènes) envahissante. Cette pression familiale aurait fait de Melissa Sue Anderson une adolescente rigide, mal à l’aise socialement et peu encline à la camaraderie sur le plateau. Alison Arngrim est d’ailleurs allée plus loin dans une interview, n’hésitant pas à la qualifier de « la plus grande garce du tournage ! (…) Elle était déjà insupportable avant même que son personnage devienne aveugle« . Elle ajoute aussi qu’Anderson donnait l’impression d’être “troublée”, comme si elle vivait sous un contrôle permanent.

Khalil Auguste Ndiaye

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