Le Dîner de Cons : 5 anecdotes qui vous feront voir le film autrement

Comédie culte des années 90, Le Dîner de Cons fait le bonheur de millions de Français à chaque rediffusion. Il faut dire que le film porté par Jacques Villeret et Thierry Lhermitte a marqué plusieurs générations de spectateurs. Mais êtes-vous sûrs de tout connaître à son sujet ? Voici 5 anecdotes et secrets de tournage qui vous feront (peut-être) voir l’oeuvre de Francis Veber autrement.

Les dîners de cons ont réellement existé

Bien que le film Le Dîner de Cons ne soit techniquement pas inspiré d’une histoire vraie, cette pratique a bel et bien existé, comme le raconte le réalisateur Francis Veber au site belge Cinopsis. « Jacques Martin avait été convié à l’un de ces dîners. Il avait son con mais le type est tombé malade » explique-t-il. Et d’ajouter : « Castel lui a indiqué un réalisateur de télé, dont je tairai le nom, qui est incroyablement bête. Quand Martin l’a appelé, il a découvert que le mec était déjà pris par un des autres invités… Claude Brasseur qui a joué la pièce m’a dit avoir été invité sans le savoir à un dîner de cons. Ses copains le lui ont avoué après. C’était à l’époque où il faisait le Paris-Dakar, il suffisait de le brancher dessus, il ne décollait plus du sujet ». À l’origine des dîners de cons ? Les artistes du mouvement surréaliste, né en France dans les années 20 et initié par l’écrivain André Breton. 

Marlène ne s’appelle pas Sasseur dans la pièce de théâtre

Le film culte de Francis Veber puise son inspiration dans la pièce de théâtre du même nom, dont la première a eu lieu en 1993. Mais plusieurs changements ont été apportés pour l’adaptation cinématographique du Dîner de Cons, comme par exemple le nom de Marlène. Si dans la pièce de théâtre celle-ci dit à François Pignon être la soeur de Pierre Brochant, « Sasseur » devient son nom de famille dans le film. Cela a par la même occasion entraîné un changement d’identité pour le professeur Sorbier aka le docteur de Brochant : s’appelant à l’origine « Archambault », il est nécessaire d’expliquer sa présence sur le répertoire à la lettre S (comme « Sasseur ») dans le film. C’est la raison pour laquelle son nom est changé en « Sorbier ». 

Thierry Lhermitte a « beaucoup souffert » sur le tournage du Dîner de Cons

Si l’on pourrait penser que le tournage du Dîner de Cons a été une partie de plaisir et surtout de rigolade, il n’en est rien. Interrogé sur cette expérience dans l’émission C à Vous en 2018, le comédien vedette Thierry Lhermitte raconte : « C’était dur parce que Francis Veber, il veut entendre ce qu’il a écrit. Moi je n’étais pas habitué à ça, j’ai beaucoup souffert, mais j’ai beaucoup appris. Il veut le sens de ce qu’il a écrit. Et le sens, il sort par la musique. Il veut entendre ça et pas un truc qui vous arrange parce que vous savez bien le faire (…) Franchement, c’est lui le chef d’orchestre de ce chef-d’oeuvre de culture populaire ».

Un statut que le réalisateur assume totalement, comme il l’a confié dans les pages du magazine Schnock. « Quand vous êtes auteur-réalisateur, vous avez une musique dans la tête. Tant que vous n’avez pas votre musique, vous recommencez » admet Francis Veber. Quant à sa collaboration avec Thierry Lhermitte, il se souvient : « Il n’était pas dirigé avec ses copains du Splendid, on les laissait faire leurs trucs, ils savaient où étaient les rires. Avec moi, il était perdu, il allait pleurer dans la loge de la maquilleuse ». 

Fou rire sur le tournage à cause de Juste Leblanc

Une scène a provoqué un gros fou rire sur le tournage du film : celle de « Juste Leblanc ». Sans conteste l’une des répliques les plus culte du Dîner de Cons, elle a suscité l’hilarité générale à tel point que le scripte a dû quitter le plateau à trois reprises, comme le rapporte Vanity Fair. Et, pour cause, il ne pouvait se retenir de rire… ce que l’on comprend parfaitement. 

D’autres acteurs pour incarner François Pignon et Pierre Brochant ?

Il est difficile, pour ne pas dire impossible, d’imaginer d’autres comédiens que Jacques Villeret et Thierry Lhermitte dans la peau des personnages de François Pignon et Pierre Brochant. Pourtant, Pierre Richard voulait à tout prix interpréter le « con » du film Le Dîner de Cons. Seulement voilà, Francis Veber lui a préféré Jacques Villeret – qui incarnait déjà François Pignon dans la pièce de théâtre – dans le rôle.  En revanche, si Claude Brasseur prêtait ses traits à Pierre Brochant sur les planches, le réalisateur l’a jugé « trop vieux » pour reprendre le rôle sur grand écran et a donc choisi Thierry Lhermitte à sa place.