Les Enfants vont bien : le film avec Camille Cottin est-il inspiré d’une histoire vraie ?

Au cinéma, Les Enfants vont bien est le nouveau long-métrage de Nathan Ambrosioni. Après Toni en famille, le réalisateur prodige hisse encore Camille Cottin en haut de l’affiche, cette fois-ci dans le rôle d’une femme devant s’occuper des enfants de sa sœur après la disparition volontaire de celle-ci. Une histoire inspirée de faits réels ?

Ce mercredi 3 décembre se dévoile un film français fort, délicat et très attendu par le public : Les Enfants vont bien. Avant qu’elle ne retrouve son rôle d’Andréa dans le film Dix pour cent sur Netflix, Camille Cottin est de retour devant la caméra de Nathan Ambrosioni, talentueux réalisateur qui avait mis tout le monde d’accord avec le très réussi Toni, en famille.

Deux ans plus tard, le cinéaste de 26 ans persiste et signe une nouvelle pépite d’émotion dans ce nouveau long-métrage racontant l’histoire de Suzanne (Juliette Armanet), une mère qui va abandonner ses enfants.

De quoi parle Les Enfants vont bien de Nathan Ambrosioni, avec Camille Cottin ?

Les Enfants vont bien film Camille Cottin
@ Studio Canal

C’est un soir d’été et alors qu’elle rend visite à sa sœur Jeanne (Camille Cottin, donc) que cette maman, accompagnée de ses deux enfants, décide de partir. Au réveil, Suzanne a donc disparu et n’a laissé qu’un mot en guise d’explication. Entre incompréhension et besoin de rebondir, le tout sans pouvoir rechercher sa sœur et avec la nécessité de faire face à cette réalité, Jeanne va devoir s’occuper de son neveu et de sa nièce, et reconstruire une famille du mieux qu’elle peut. Mais alors, ce fait qui semble incroyable et ce geste impensable d’une mère sont-ils inspirés d’une histoire vraie ?

Lauréat du Valois de diamant au Festival du film francophone d’Angoulême, Les Enfants vont bien pose un regard sur la question de la parentalité imposée, et sur les disparitions volontaires. Si les personnages de Jeanne, Suzanne et les autres sont fictionnels, Nathan Ambrosioni n’est pas allé chercher bien loin pour imaginer son film.

« Il y a d’abord une pièce de théâtre -Disparu de Cédric Orain (…) dont la lecture du résumé me bouleverse, explique-t-il dans le dossier de presse du film. Une mère y évoque la disparition volontaire de son fils adulte. Dès lors la notion de disparition volontaire me hante. J’ai envie de comprendre. On peut donc disparaître et on en a même le droit…« 

Pourquoi le sujet de la disparition volontaire a inspiré le réalisateur ?

Et de détailler pourquoi ce sujet l’a tant passionné : « Je suis traversé par un sentiment de colère, je trouve ça inadmissible de faire subir cela à une famille. Cela correspond au moment où ma sœur part du jour au lendemain à l’autre bout du monde, en Nouvelle-Zélande. Mais je ne fais alors pas le lien entre les deux évènements. Ce n’est que plus tard, quand je me lance dans l’écriture, quand la colère s’est dissipée, que je prends conscience que j’ai à cœur à nouveau de parler de la famille« .

Sans pour autant trouver ses racines dans une véritable famille, Les Enfants vont bien est donc un moyen de prendre conscience de faits bien réels, et qui arrivent beaucoup plus que l’on pourrait le penser.

Mathilde Fontaine

Mathilde Fontaine

Rédactrice en chef - Journaliste

Rédactrice en chef de Serieously, Mathilde Fontaine est passionnée de cinéma et de séries depuis qu'elle a prononcé et pu écrire ses premiers mots. Amoureuse des grands classiques dans lesquels elle aime se replonger, elle est toujours à l’affût d’une nouveauté à regarder, à commenter, et à partager. Autant fan de Friends que de Columbo, du Parrain que de La Boum, de The Office que de Reservoir Dogs, elle a pu interviewer des personnalités comme John Krasinsky, Jon Hamm, Pio Marmaï, Léa Drucker ou Gérard Jugnot, et a couvert des festivals comme Les Arcs ou le Festival de Cannes 2025.

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