Mina El Hammani, Danna Paola & Miguel Bernadeau (Élite) : "Nadia, Lu & Guzmàn sont pareils, ils s'attirent les uns les autres"

Mina El Hammani, Danna Paola & Miguel Bernadeau (Élite) : « Nadia, Lu & Guzmàn sont pareils, ils s’attirent les uns les autres »

Si Élite, la production espagnole de Netflix, a déjà su séduire le public français c'est en partie grâce à son casting de jeunes acteurs triés sur le volet. Les acteurs de Nadia, Guzmàn et Lu se sont prêtés aux jeux des interviews et ils semblent déjà prêts pour la saison 2 de la série.

Au sein de Las Encinas, Nadia, Guzmàn & Lu constituent l’un des trios amoureux les plus complexes d’Élite. Si l’équilibre des uns et des autres est vite perturbé par leur jeu malsain, les trois adolescents finiront par s’aider à grandir un peu plus. On a rencontré les acteurs de la série espagnole dont Netflix a déjà confirmé la saison 2.

En lisant le script d’Élite pour la première fois, quel aspect de la série avez-vous le plus aimé ?

Miguel Bernadeau : J’ai toujours dit que j’adorais le script parce c’est une manière vraiment mature d’approcher ces jeunes gens et ça m’a tout de suite attiré. Les showrunners ont « portraitisé » cette jeune génération d’hommes et de femmes, avec beaucoup de talent. La série a une vision très profonde, réaliste et mature de cette nouvelle manière de vivre. On grandit si vite et avec les réseaux sociaux, ça change les relations… celle qu’on a avec nous-même et celle qu’on a avec les autres. J’aime que la série mette en avant ce qui se passe aujourd’hui, pas il y a un ou cinq ans… Maintenant.

Danna Paolo : Je suis totalement d’accord avec ce que dit Miguel, et pour moi, en tant que mexicaine, qui vient de l’autre côté du monde, être là pour représenter ces sujets reste très important. Les soucis de cette nouvelle génération sont similaires partout. J’aime aussi beaucoup la manière dont l’aspect religieux est abordé.

Mina El Hammani : J’ai adoré les relations entre les personnages. Nadia, mon personnage doit découvrir une nouvelle manière de vivre, apprendre à interagir avec des gens qui partagent une autre vision de la vie, s’adapter à de nouveaux codes et de nouvelles coutumes et ce choc des cultures était très intéressant à mettre en avant.

Après avoir vu la saison 1, quel est votre personnage préféré ?

Miguel Bernadeau : J’aime la quasi-totalité des personnages. Mais surtout les relations qui les unissent. Mais j’ai beaucoup aimé jouer mon propre personnage.

Guzmàn est comme ça parce qu’il doit se battre depuis toujours et se considère comme un survivant. Il a un lourd passé et venait d’une famille pauvre et instable avant d’être adopté. Il pense qu’il ne mérite pas sa place ici et a du beaucoup donner pour s’intégrer à ces gens si différents de lui. Il a réussi à mettre un filtre pour se protéger de la réalité et il a finit par devenir « le filtre » de ses propres émotions.

Même s’il peut être un véritable connard parfois ! (rires) Mais c’est surtout pour se protéger.

Danna Paola : Comme Miguel, j’aime mon personnage et sa complexité. Mais j’aime aussi beaucoup celui de Nadia. Je trouve qu’elle et Lu ont une véritable connexion, de grosses affinités finalement. Elles sont les mêmes, mais d’une manière différente. Et appartiennent à deux mondes différents. Et Lu le sait. Lucretia est tellement parfaite, tellement superbe… Mais tellement auto-destructrice. Et j’adore le lien qui l’unit à Guzmàn, qu’elle aime profondément sans savoir lui montrer correctement.

Pensez-vous qu’Élite est une représentation réaliste de la nouvelle génération ?

Danna Paola : Je trouve ça extrêmement réaliste. Toutes les situations amenées dans la série, avec mon personnage ou d’autres, montrent comme le monde est devenu une jungle pour les jeunes. Ils ont une expérience de vie différente et c’est assez cool que d’autres personnages que Nadia parle de différences, d’intégration et montre comment être fort, se battre pour se faire sa place… etc.

Miguel Bernadeau : La question est intéressante car c’est un gros sujet ! Savoir quand on est bons, quand on va trop loin ou pas, comment s’intégrer… C’est une préoccupation qui ne touche pas que les jeunes. C’est la série la plus brute, actuellement, sur la vie des adolescents. Je pense que tout ça est réel et c’est pour ça que j’en suis tombé amoureux.

C’est une série qui parle avant tout de personnes réelles. Nous sommes réels. C’est la manière dont nous nous aimons, dont nous nous battons. Il y a différentes formes d’amour, de sexe et de nouvelles expériences mais tout ça parle surtout beaucoup d’amour, au sens propre.

La relation entre Nadia, Guzmàn et Lu est complexe. D’après vous, pourquoi ?

Danna Paola : Comme je le disais, ils se ressemblent beaucoup. Le jeu malsain lancé par Lu n’a pas aidé à créer cette compétition mais elle serait arrivée naturellement quoi qu’il arrive. Ils s’attirent sans pouvoir le contrôler.

Mina El Hammani : Nadia est à un moment de sa vie où tout change pour elle. La rencontre avec Guzmàn est une vraie surprise, il représente le désir, la séduction, ce qu’elle ne connait pas encore à cet âge et qu’elle ne veut pas connaitre. Elle est surtout là pour étudier et voit cette école comme une véritable chance.

Miguel Bernadeau : Même s »il arrive à se mentir à lui-même, l’arrivée de Nadia lui permet de voir ce qu’il n’aurait pas vu normalement, et ce qu’il ne voulait pas voir en réalité. La personne qu’il est vraiment, le garçon adopté issu d’une famille très très pauvre… Elle lui montre, sans le savoir, qu’il ne peut pas échapper à son passé. Guzmàn lui ouvre son coeur en entier parce qu’elle est la première personne à le voir vraiment. Sous tous les aspects.

Pensez-vous avoir une responsabilité sur les jeunes qui regardent la série ?

Miguel Bernadeau : Nous avons une grande responsabilité auprès des gens. Tous les gens qui ont travaillé sur cette série devraient se sentir un peu responsable du message véhiculé. Je suis jeune et je n’ai pas connu le monde sans les réseaux sociaux… et vu la manière dont on sur-consomme l’information, on est tout le temps poussé à se comparer.

C’est une série créée par des jeunes pour accompagner les jeunes… Mais des personnes plus âgées pourraient mieux comprendre les jeunes en regardant la série. C’est une manière plutôt transparente d’en parler.

Danna Paola : On a fait beaucoup de read tables, beaucoup discuter avec l’équipe pour mieux comprendre nos personnages, créer des liens, évoluer et cette alchimie se voit à l’écran. C’est les personnages qui ont finit par nous avoir.

Mina El Hammani : Je me sens responsable de ce que représente le personnage de Nadia. Beaucoup de musulmanes se retrouvent dans ses problématiques… À commencer par savoir ce qu’elle doit faire et quelle croyance suivre. Elle a envie de pouvoir prendre le contrôle de sa vie et affronter ses peurs par rapport à ses parents. Elle ne veut pas s’y opposer, elle veut les rendre fiers mais elle veut trouver la manière dont elle veut vivre sa religion. Tout a toujours été décidé pour elle et sans vraiment le savoir, Nadia veut ressentir de nouvelles choses.

Aviez-vous découvert qui était le meurtrier ?

Miguel Bernadeau : J’avais tord, j’étais très loin du compte (rires).

Danna Paola : J’avais raison ! Avec Mina (El Hammani), on avait fini par trouver.

Allison Josepha

Allison Josepha

Co-fondatrice - Responsable pôle communication

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