Monstres (Netflix) : la demande de libération d’Erik Menendez refusée, son frère sera-t-il libéré de prison ?

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Un an après que leur histoire a été mise en lumière par Netflix à travers la deuxième saison de la série d’anthologie Monstres, Erik et Lyle Menendez ont formulé une demande de libération conditionnelle. Requête qui a d’ores et déjà été rejetée pour le premier en ce jeudi 21 août.

Alors que trois décennies se sont déjà écoulées depuis leur condamnation à la prison à perpétuité pour l’assassinat de leurs parents en août 1989, Lyle et Erik Menendez gardent l’espoir de retrouver un jour une vie normale en obtenant une libération conditionnelle. Les deux frères, qui ont été reconnus coupables de meurtre au premier degré avec préméditation en 1996, ont récemment bénéficié d’un nouvel éclairage grâce à la série Monstres, diffusée sur Netflix en septembre 2024. 

Depuis, leur affaire est revenue sur le devant de la scène, ce qui a eu pour conséquences de toucher un tout nouveau public et de sensibiliser davantage de personnes à leur histoire. C’est pourquoi les deux détenus, qui ont révélé avoir subi des violences sexuelles de leur père pendant des années, ont bénéficié d’un récent regain d’intérêt et même de soutien de la part de nombreuses personnes,  y compris des célébrités, qui militent pour les voir sortir de prison

Lyle et Erik Menendez dans la série Netflix Monstres
© Netflix

Leur famille réclame alors leur libération conditionnelle, appuyant sur le bon comportement dont ils ont fait preuve ces dernières années, les dépeignant même comme des « détenus modèles ». Un argumentaire qui n’a néanmoins pas suffi pour Erik Menendez, désormais âgé de 54 ans, dont la demande a été rejetée ce 21 août.

Erik Menendez toujours considéré comme une menace potentielle pour la société

Bien qu’ils aient été rendus éligibles à une libération conditionnelle en mai dernier, après qu’un juge a réduit la peine des deux frères, la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a délivré un avis défavorable quant au fait qu’Erik Menendez ne représente plus de danger pour la société. Selon les informations de l’AFP, les réserves du panel aurait été motivées par sa consommation de drogue et d’alcool jusqu’en 2013, un usage de matériel de contrebande, notamment de téléphones, mais aussi des accusations selon lesquelles il aurait collaboré avec un gang de son établissement pénitentiaire.

À cela, s’ajoute le fait qu’Erik Menendez serait très changeant, affichant des facettes différentes de sa personnalité selon les situations. « Cette capacité à montrer un visage, mais aussi à être autre chose, nous préoccupe », a déclaré Robert Barton, l’un des deux membres du panel. « On peut grandir et mûrir à certains égards, mais avoir des angles morts dans d’autres domaines ». 

Lors de son audience, Erik a déclaré ne pas avoir agi en légitime défense, insistant tout de même sur l’emprise psychologique de leur père à l’époque, qui rendait inconcevable l’idée de fuir et a exprimé des remords sur son geste. « Je veux juste que ma famille comprenne que je suis infiniment désolé pour ce que je leur ai fait subir », a-t-il expliqué. Un discours que le représentant du parquet de Los Angeles, Habib Balian, n’a pas senti sincère, comme il l’a très clairement énoncé :

« Quand quelqu’un continue à minimiser sa responsabilité dans un crime et continue à donner les mêmes fausses excuses qu’il donne depuis plus de 30 ans, cette personne est toujours aussi dangereuse qu’elle l’était lorsqu’elle a abattu ses parents ». Ce refus de liberté conditionnelle est alors valable pendant trois ans, au bout desquels le détenu pourra présenter une nouvelle demande s’il le souhaite. 

La demande de Lyle Menendez examinée ce vendredi

Les vrais Lyle et Erik Menendez
© Court TV

Ayant lui aussi formulé une demande de liberté conditionnelle, Lyle Menendez, 57 ans, va voir, de son côté, son dossier être examiné ce vendredi 22 août. Mais, après le refus auquel a fait face son frère, il est assez peu probable que lui-même obtienne un avis favorable. 

Cependant, si la commission rendait une réponse positive, le détenu devrait encore attendre quelques mois avant de pouvoir vraiment sortir de prison, la procédure étant assez longue. D’autant plus que la décision finale reviendrait au gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui pourrait alors valider ou refuser l’octroi d’une libération conditionnelle. 

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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