Avatar 2 : James Cameron a coupé 10 minutes de violence impliquant des armes à feu

Avatar 2 : James Cameron a coupé 10 minutes de violence impliquant des armes à feu

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Phénomène cinéma de cette fin d’année 2022, Avatar : La Voie de l’eau continue de séduire le public à travers le monde avec son histoire écologiste sur fond de colonialisme. Un scénario reposant sur un important confit entre les humains et les natifs de la planète Pandora, que James Cameron a décidé d’édulcorer un peu en retirant certaines scènes de violence.

Aussi contemplatif qu’enchanteur, Avatar : La Voie de l’eau reste malgré tout un film de guerre, dans lequel deux peuples s’affrontent jusqu’à la mort. Les Na’vis et les humains se livrent ainsi une bataille sans pitié, conscients que les deux parties ne peuvent pas cohabiter sur la planète Pandora.

Face à cette thématique conflictuelle, James Cameron a tout de même voulu faire des choix importants afin de limiter au maximum la violence montrée à l’écran, à commencer par les scènes impliquant l’utilisation d’armes à feu. Une décision lourde de sens pour le cinéaste, qui regrette la représentation excessive des pistolets, fusils et autres outils meurtriers au cinéma et qui ne voulait pas « fétichiser » leur usage dans le film. 

« Je voulais me débarrasser d’une partie de la laideur »

Dans un entretien accordé à Esquire Middle East à l’occasion de la sortie d’Avatar : La Voie de l’eau, James Cameron s’est ainsi étendu sur sa gestion des armes à feu dans le film et sur son rapport à ce genre de violence au cinéma. « J’ai coupé environ 10 minutes du film impliquant des fusillades », a-t-il alors expliqué. « Je voulais me débarrasser d’une partie de la laideur, trouver un équilibre entre la lumière et l’obscurité. Il faut qu’il y ait des conflits, bien sûr. La violence et l’action sont la même chose, selon la façon dont vous les regardez. C’est le dilemme de chaque cinéaste d’action et je suis moi-même considéré comme tel ». 

Avec le recul, le réalisateur canadien s’interroge même sur la pertinence de certains longs-métrages qui ont marqué sa carrière. Il faut dire qu’entre la saga Terminator, Rambo 2 ou encore Alita : Battle Angel, James Cameron a eu recours aux armes à feu plus d’une fois. « Je repense à certains films que j’ai faits et je ne sais pas si je voudrais les faire aujourd’hui », a-t-il confié. « Je ne sais pas si je voudrais fétichiser l’arme à feu dans le monde actuel comme je l’ai fait sur plusieurs Terminator il y a plus de 30 ans. Ce qu’il se passe dans notre société avec les armes me retourne l’estomac ». 

Le cinéaste, qui ne vit plus en Amérique du Nord, se dit d’ailleurs soulagé de s’être installé dans un pays où l’utilisation des armes à feu est beaucoup plus contrôlée. « Je suis heureux de vivre en Nouvelle-Zélande, où ils ont interdit tous les fusils d’assaut deux semaines après cette horrible fusillade dans une mosquée ». De quoi offrir une plus grande sécurité aux citoyens et donc, une qualité de vie qui semble mieux convenir au célèbre innovateur hollywoodien.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

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