Creed 3 : le film déprogrammé de plusieurs salles en France après des bagarres

Creed 3 : le film déprogrammé de plusieurs salles en France après des bagarres

Depuis sa sortie au cinéma le 1er mars dernier, Creed III ne cesse de battre des records au box-office, réalisant le meilleur démarrage de l’histoire de la franchise. Toutefois, ce succès tend à être terni par de nombreuses incivilités et autres bagarres qui viennent interrompre les séances un peu partout dans l’Hexagone, mais également en Allemagne et en Italie. 

Du sang, de la sueur et des larmes. En emmenant la saga dérivée de Rocky vers un côté plus sombre, Michael B. Jordan était sans doute loin d’imaginer que son film allait déchaîner les passions dans les cinémas d’Europe. Et pourtant, des bagarres ont éclaté dans plusieurs salles européennes, entrainant souvent l’interruption de la séance, l’intervention des forces de l’ordre et parfois même la déprogrammation du long-métrage. Une vague d’incivilités et de comportements violents, qui viennent ainsi obscurcir le lancement de ce troisième volet, pourtant très bien accueilli par la critique et les spectateurs. 

La diffusion de Creed III arrêtée dans plusieurs cinémas français

Face à ces heurts et autres manifestations de violences pendant la projection de Creed III, plusieurs exploitants ont pris la décision de déprogrammer le film. Le Cinéma Studio 6 d’Annemasse, en Haute-Savoie, par exemple, a fait part sur les réseaux sociaux de son choix de ne plus proposer le long-métrage. « Trop de problèmes en séance, pas de respect de son voisin. Et impossible pour nous de nous faire respecter. C’est décevant, mais c’est le malheureux constat de la situation », peut-on lire dans un message publié sur Facebook.

Du côté de Ferney-Voltaire, la tendance est la même. Après une multiplication d’incidents, le cinéma Voltaire préfère cesser la diffusion du film de Michael B. Jordan. « Mercredi 1er mars, lors de la sortie du film Creed 3, les incivilités se sont transformées en violences verbales et samedi 4 mars 2023, la violence est devenue physique. Le directeur du cinéma s’est fait agresser physiquement et verbalement et l’équipe du cinéma a subi des jets de projectiles, dont des cailloux. Les conséquences auraient pu être dramatiques », explique la direction de l’établissement dans un communiqué. Une plainte a d’ailleurs été déposée à la gendarmerie nationale, pour insister sur la gravité de ces événements. 

Des interpellations dans différentes salles du pays

Alors que ce déchaînement de violence frappe toutes les régions de France, certaines bagarres, devenues incontrôlables ont entrainé l’intervention des forces de l’ordre et plusieurs interpellations. A Saint-Etienne, ce samedi 4 mars, une vingtaine de personnes ont été arrêtées sur les 300 présentes dans la salle. « Nous n’étions pas en capacité de ramener le calme. L’intervention de la police a été nécessaire pour mettre fin aux bagarres avec des jets de bouteilles, dont une a atteint la tête d’un de nos agents de sécurité », a expliqué un responsable du Megarama à l’AFP. 

Même chose à Saint-Maxime et Saint-Raphaël dans le Var, où la direction des cinémas a décidé de continuer la diffusion du film, mais mobilise désormais un agent de sécurité pour veiller au bon déroulement de chaque séance. Des mesures très contraignantes pour les exploitants, qui se trouvent ici face à une situation assez inédite.

Des conflits similaires avaient éclaté l’automne dernier lors des projections de Smile et de Halloween, mais le phénomène Creed 3 semble gagner une ampleur nouvelle, largement exacerbée par les réseaux sociaux. Les vidéos d’affrontements entre spectateurs se multiplient ainsi sur la toile, faisant même de ces échauffourées le nouveau challenge à la mode. Une situation inquiétante, qui tend à transformer le divertissement en dangereux spectacle à sensations.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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