En thérapie : 3 bonnes raisons de regarder la nouvelle série d’Arte
Publié le Par Amandine Rouhaud
Le 4 février, Arte diffusera la série En thérapie. La série suit le parcours de 5 patients en psychothérapie après les attentats du Bataclan en 2015. Une plongée poignante dans les méandres de la psyché, orchestrée par Eric Toledano et Olivier Nakache. Zoom sur 3 bonnes raisons de vous pencher sur la série.
Au départ il y a BeTipul, une série israélienne. Très vite, l’essai est suivi par In Treatment, sa version américaine. Maintenant, la France a En thérapie, l’adaptation de ce succès made in Israël à la sauce française. C’est pour Arte qu’Eric Toledano et Olivier Nakache, deux réalisateurs bien connus pour avoir notamment donné vie à Intouchables, laissent tourner leur caméra dans le bureau de Philippe Dayan (Frédéric Pierrot), un psychanalyste qui suit 5 patients aux profils différents seulement quelques jours après les attentats du Bataclan en novembre 2015.
Si vous hésitiez à vous lancer dans cette aventure de longue haleine, Serieously vous offre 3 arguments de poids pour vous laisser tenter de prendre place sur le canapé.
Un casting 7 étoiles
Ce qui fait la force d’En thérapie, c’est incontestablement son casting. Frédéric Pierrot en tête de ligne, puisque l’acteur porte à lui tout seul la série à bout de bras. Dans le rôle du psy, l’acteur est parfait. C’est presque à se demander s’il ne s’est pas trompé de carrière tant ce rôle de psychanalyste à col roulé lui colle à la peau. Pour lui faire face, la série d’Arte n’a pas lésiné sur les gros (et beaux) noms. On retrouve notamment Mélanie Thierry, Pio Marmaï et Clémence Poésy, Reda Kateb, mais aussi la jeune Céleste Brunnquell et enfin, Carole Bouquet. Tous ont une personnalité totalement différente et des problématiques toutes aussi diverses qui exigent leur présence dans ces 4 murs.
En thérapie : un huis clos passionnant…
Vous l’aurez compris, En thérapie n’est pas le genre de série qui tient en haleine le téléspectateur par ses nombreux rebondissements. Non, c’est une série qui se déroule essentiellement en huis clos. Si bien qu’au bout de quelques épisodes, on est habitué au canapé rouge et à la déco plutôt bourgeoise du cabinet du docteur Dayan. C’est comme si le téléspectateur était une petite souris, nichée tout près des patients lors de leur thérapie. Car c’est bien de ça dont il est question : de suivre la thérapie de 5 patients traumatisés chacun à leur manière. Tous, inconsciemment, vont mener leur praticien à se tourner vers l’une de ses anciennes connaissances, Esther (Carole Bouquet), pour explorer lui-même certains de ses tourments.
…Et une construction superbement orchestrée
Pas besoin d’explosions sensationnelles et de plot twists à gogo, En thérapie en est la preuve. Le rythme est lent, mais on prend un certain plaisir à nouer et dénouer certains fils qui tissent la psychologie des personnages. Que ce soit Ariane (Mélanie Thierry), chirurgienne de garde le soir des attentats, ou encore Adel (Reda Kateb), officier de la BRI en ligne de front au Bataclan, tous les patients ont un lien ténu ou plus marqué avec les attentats. Un événement bouleversant, qui a résonné en eux et fait ressortir certaines de leurs failles internes. La construction de la série est faite de longues minutes de plan fixe sur les visages et les émotions brutes des patients. On l’a dit, ici pas de sensationnalisme mal placé, que du cru et du vrai.
En bref, En thérapie est une plongée saisissante dans les recoins de nos cerveaux. La série donne à penser et à réfléchir comme si elle était un miroir de notre société de plus en plus fragilisée. Si vous ne pouvez pas attendre jusqu’au 4 février, sachez que les 35 épisodes sont d’ores et déjà disponibles sur Arte.tv !
Amandine Rouhaud
Journaliste