Les meilleurs films d’horreur inspirés de faits réels

L’horreur n’est-il pas plus efficace quand il s’imprègne de la réalité ? N’est-on pas plus effrayé quand on sait qu’une histoire horrifique que l’on suit est inspirée d’un fait réel ? Serieously a sélectionné cinq films basés sur des événements terrifiants qui se sont réellement passés.

The Conjuring

La franchise Conjuring est inspirée de la vie et du travail de Lorraine et Ed Warren, un couple spécialisé dans les sciences occultes. Des chasseurs de fantômes impliqués dans de nombreuses affaires de possessions démoniaques dans les années 70 et 80 et à qui plusieurs histoires ont été empruntées pour la saga horrifique en partie réalisée et produite par James Wan.

Le premier film, The Conjuring : les dossiers Warren, sorti en 2013 est basé sur l’histoire de la famille Perron : le couple Roger et Carolyn et leurs cinq filles nommées Andrea, Nancy, Christine, April et Cindy. Ils ont emménagé dans leur nouvelle maison, une ancienne ferme à Harrisville en 1970, et ne pouvaient rêver meilleur endroit pour commencer leur nouvelle vie. Une immense demeure sur un terrain gigantesque. Parfait pour une famille nombreuse ! Lors de leur emménagement, ils reçoivent un étrange conseil de la part de l’ancien propriétaire : « Laissez les lumières allumées la nuit », leur dit-il.

Si cette mystérieuse phrase ne leur reste pas longtemps en tête, les membres de la famille Perron commencent à être témoins de manifestations d’esprits dans de nombreuses pièces de la maison… Des événements plutôt légers, sans méchanceté, qui se transforment peu à peu et terrifient le couple et leurs filles. Un esprit, plus dangereux et malveillant que les autres, finit par s’en prendre à Carolyn : Bathsheba Sherman, une femme accusée de sorcellerie dans les années 1800 et qui a mis fin à ses jours en se pendant à un arbre derrière la grange, en 1885.

En 1977, on pouvait lire dans un article du journal local : « Mme Perron a dit qu’elle s’était réveillée un matin avant l’aube et qu’elle avait aperçu une apparition près de son lit. La tête d’une vieille femme pendait sur le côté, sur une vieille robe grise. Puis, une voix a résonné : « Pars. Va-t’en. Je vais te conduire à la mort et à la tristesse. »

Une présence malfaisante qui a attiré le couple Warren, qui n’avait pas été appelé sur cette affaire. C’est par hasard, en passant près de la maison que Lorraine a senti cet esprit maléfique… Toute l’histoire, adaptée dans The Conjuring a aussi été racontée par Andrea Perron dans le livre House of Darkness House of Light: The True Story, sorti en 2014.

Poltergeist 

Poltergeist est l’un des plus grands classiques du genre horrifique et encore aujourd’hui, plus de 40 ans après sa sortie, il reste terriblement efficace et nous effraie toujours autant. Co-écrit par un certain Steven Spielberg (alors qu’il venait de réaliser E.T. l’extra-terrestre et Les Aventuriers de l’Arche Perdue), le film raconte l’histoire du couple Freeling et de leur trois enfants dont la maison a été construite sur un cimetière et est tourmentée par des esprits malins et violents. Carol Anne, la cadette est prise pour cible et se retrouve propulsée dans une dimension démoniaque et ne peut communiquer avec sa famille qu’à travers l’écran de la télévision.

L’histoire est basée sur l’histoire de la famille Hermann, qui, en 1958, a été hantée par un esprit dans leur maison de Long Island, à New York. Le fantôme faisait notamment exploser les bouchons de bouteilles avant de renverser tout leur contenu sur le sol. Ils ont appelé les autorités, sans pouvoir autant expliquer l’étrange et violent phénomène, avant de se tourner vers un prêtre pour exorciser leur demeure. À l’époque, l’histoire a évidemment fait le tour des médias et de nombreuses théories ont vu le jour… À ce jour, aucune conclusion n’a été donnée et personne ne sait ce qu’il s’est réellement passé.

Ce qui est sûr, c’est que le quotidien mouvementé de la famille Hermann a donné naissance à Poltergeist, l’un des films d’horreur les plus culte de l’histoire.

Massacre à la tronçonneuse

Quelle est l’histoire vraie derrière Massacre à la tronçonneuse ? Oui, ce film culte et dérangeant sorti en 1974 et réalisé par Tobe Hooper est inspiré de faits réels… Ça fait froid dans le dos. Avant toute chose, il faut savoir que le long-métrage horrifique a été interdit dans plusieurs pays, lors de sa sortie aux Etats-Unis. En France, alors qu’il a débarqué en VHS en 1976, il n’a été proposé au cinéma qu’en 1982.

Massacre à la tronçonneuse, titre qui laisse peu de doute sur l’arme du crime utilisée, est basée sur l’histoire vraie du tueur en série Ed Gein, arrêté en 1957 dans le Wisconsin et surnommé le « boucher de Plainfield ». Après avoir tué ses victimes, il utilisait des parties de leur corps pour créer des objets et des vêtements. Il exposait aussi les corps de manière macabre dans sa ferme et exhumait des cadavres de leurs tombes.

Il est arrêté en 1957 et son procès a lieu le 22 novembre de cette même année. Ed Gein est déclaré aliéné au moment du crime et 11 ans plus tard, en novembre 1968, la justice décide finalement qu’il est sain d’esprit et peut être jugé normalement… Le tueur en série est déclaré coupable de meurtre avec préméditation, mais lors d’un troisième procès, il est finalement déclaré non coupable car mentalement irresponsable. Il n’a jamais été jugé pour ses horribles crimes et a été interné dans un hôpital psychiatrique pour les psychotiques criminels.

Les Oiseaux 

En 1963, Alfred Hitchock sortait l’un de ses films les plus effrayants : Les Oiseaux. Une petite ville de Bodega Bay, se fait assaillir d’oiseaux qui attaquent les habitants par milliers… Cette histoire n’est pas sorti tout droit du cerveau du réalisateur car il s’est inspiré d’une nouvelle de Daphne du Maurier pour son film er relate des faits qui se sont vraiment déroulées quelques années plus tôt.

En 1961, des oiseaux de la région de la baie de Monterey en Californie sont tombés du ciel à 3 heures du matin et se sont écrasés sur des maisons et des voitures à Capitola et Pleasure Point. Huit personnes ont été mordues. À l’époque, le Santa Cruz Sentinel, qui a relayé les fait, a révélé dans un article qu’Hitchcock a demandé une copie du journal du jour, afin d’utiliser l’histoire pour l’écriture de son film.

Trente ans plus tard, en septembre 1991, de nouveaux oiseaux, dont des pélicans, se sont échoués dans la même région. Alors que les symptômes étaient les mêmes que ceux de 1961, des scientifiques ont découvert que les oiseaux étaient empoisonnés à l’acide domoïque.

C’est finalement en 2011 que nous avons eu le fin mot de l’histoire : les oiseaux de 1961 ont bien été empoisonnés. Les spécimens étaient remplis de fragments de Pseudo-nitzschia, une microalgue qui produit la toxine de l’acide domoïque. On a connu intoxications alimentaires plus calmes…

L’Exorciste

Sorti en 1973 et réalisé par William Friedkin, L’Exorciste est l’un des films les plus terrifiants de l’histoire… Et il est inspiré d’une histoire vraie. Le long métrage est inspiré d’un roman du même nom écrit par William Peter Blatty en 1971 et qui raconte un véritable cas d’exorcisme datant de 1949. Si le film suit la lente, douloureuse, effrayante transformation de la jeune Regan McNeil, possédée par un démon, le fait réel concerne un petit garçon nommé Robbie Mannheim.

A 13 ans, ce jeune homme s’est fait offrir une planche de oui-ja par sa tante, pour son anniversaire. Peu de temps après le décès de cette dernière, il a décidé d’entrer en contact avec elle et des manifestations étranges ont alors débuté. Des bruits inhabituels se sont fait entendre dans sa chambre, comme des grattements sur les murs, des objets se sont mis à se déplacer et le lit du garçon à commencer à vibrer. Après avoir appelé plusieurs experts, à la vue de marques sur le corps de son fils, sa famille a décidé de contacter un prêtre, le père E. Albert Hughes, qui a alors fait un exorcisme sur Robbie, en février 1949.

L’acte religieux n’a pas fonctionné et la famille a décidé de déménager à Saint Louis, suivie par le mal… Toujours en possession du garçon. Il a ainsi été hospitalisé dans l’aile psychiatrique de l’hôpital de la ville, et a été pris en charge par deux autres prêtres, Walter H. Halloran et William Bowdern. Un deuxième exorcisme a été réalisé, sans succès. Robbie devenait de plus ne plus violent et il aurait même cassé le nez d’un des prêtres. Pourtant, après plusieurs exorcismes, le garçon aurait fini par se calmer et toute possession démoniaque aurait alors disparu.