For All Mankind : Joel Kinnaman promet une saison 2 "passionnante, inspirante et émotionnelle" (INTERVIEW)

For All Mankind : Joel Kinnaman promet une saison 2 « passionnante, inspirante et émotionnelle » (INTERVIEW)

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A l'occasion de l'arrivée de la saison 2 de For All Mankind sur AppleTV+, la rédac de Serieously a eu la chance de s'entretenir avec une partie du cast de la série de Ronald D. Moore. Rencontres avec Shantel VanSanten, Joel Kinnaman, Sarah Jones et Michael Dorman.

Quels sont les plus gros challenges que Karen va affronter en saison 2 de For All Mankind ?

Shantel VanSanten : Je pense que son plus gros challenge en saison 2 est elle-même. En saison 1, ce n’étaient que des facteurs extérieurs, le programme, l’attente du programme, toutes ces choses qui lui arrivaient alors que cette saison c’est plus un chaos interne. La façon dont elle doit naviguer à travers les choix qu’elle fait pour obtenir un peu d’indépendance et de liberté et avoir des choses à elle. Et, de cette façon, devenir plus moderne. Elle a toujours envie d’être une mère, une femme et de prendre soin de sa famille mais, on voit plus ce que Karen veut et ce dont elle a besoin. Elle doit découvrir qu’une part d’égoïsme est sain. On donne une si mauvaise connotation à ce mot, mais d’une certaine façon, vous devez être égoïste. Vous devez prendre soin de vous.

Michael Dorman : Pour Gordo je dirais que c’est de se regarder dans le miroir et accepter la réalité, ce sont ses plus gros challenges. Et ensuite agir en conséquence de tout ça.

Sarah Jones : Je pense que c’est un peu pareil pour Tracy. Elle a toujours été à la recherche d’une validation quand il s’agit de ses décisions et ses choix et elle est toujours la personne à s’accorder [cette validation, ndlr]. Et quand vous n’êtes pas capables de vous donner cela, de subvenir à vos besoins, de vous défendre, peu importe où vous chercher [cette validation, ndlr], ce ne sera jamais assez. Cela ne vous satisfera jamais assez.

Comment la relation entre Karen et Edward va-t-elle évoluer en saison 2 ?

Joel Kinnaman : C’est très intéressant cette relation et cette famille à examiner. Dans la réalité, très peu de couples qui vivent la perte d’un enfant réussissent à rester ensemble, car très peu de mariages arrivent à se remettre d’une telle perte. Et il y a quelque chose avec la façon dont on peut faire son deuil qui est très profonde. Ed et Karen semblent avoir trouver un moyen de rester ensemble, mais beaucoup de choses ont changé. Ils donnent l’impression d’aller bien mais au cours de la saison 2 vous verrez que leur mariage est sans cesse testé.

for all mankind
© AppleTV+

Comment la relation entre Gordo et Tracy va-t-elle évoluer en saison 2 ?

Sarah Jones : D’une certaine façon, elle n’évolue pas. Ce sont toujours Tracy et Grodo, seulement dans des circonstances différentes et à des moments différents de leur vie mais, pour moi, ce sont toujours Tracy et Gordo.

Michael Dorman : Oui, c’est ça. Je pense que pour Gordo, il y a un moment, je crois que c’est le premier épisode, où ils sont tous assis autour d’une table et il partage un repas et il y a cet instant de pur bonheur et je pense que pour lui c’est une façon de lui rappeler que c’est là que le bonheur se trouve et il va essayer de retourner vers ça.

Et si vous pouviez décrire la saison 2 de For All Mankind en seulement 3 mots :

Shantel VanSanten : C’est dur parce que mon point de vue est si singulier. Bien sûr je sais ce qu’il se passe dans la saison 2 mais c’est un peu comme si Karen était un peu plus à l’écart alors qu’avant elle était très impliquée. Donc peut-être que de mon point de vue, la saison 2 est… “Pouvons-nous vraiment changer ?” Bon c’est quatre mots, mais je pense que c’est réellement la leçon ici. Cette idée, même quand on regarde notre société actuelle, s’applique vraiment. Dans les années 60, les femmes avaient besoin de l’accord de leur mari pour obtenir une carte de crédit. Ça, c’était dans les années 60, ça semble tout de même très récent quand on y pense. Et oui, on a fait des progrès c’est sûr, mais si on parle que des femmes, on se bat encore pour l’égalité des salaires, pour avoir les mêmes jobs que les hommes… Donc on peut se demander : “est-ce qu’on change vraiment ?”. Et si oui, dans quelles mesures ? Est-ce minuscule, est-ce que ça évolue lentement ? Et je pense que dans la série, par chance, quand on fait le saut dans le temps, on peut voir les progrès arriver plus rapidement et j’espère que ça nous fera nous regarder dans le miroir et nous poser la question : avons-nous vraiment fait le travail ? Sommes-nous réellement plus ouverts d’esprit ? Sommes-nous changés par nos expériences ?

Joel Kinnaman : passionnante, inspirante et émotionnelle.

Michael Dorman : Pour Gordo ce serait sûrement “retrouver l’espoir”.

Sarah Jones : Je l’ai déjà dit mais je pense que pour Tracy et son histoire, son thème c’est : “Rentrer chez elle”.

for all mankind, karen
© AppleTV+

Quels étaient les plus gros challenges pour vous sur le tournage de la saison 2 de For All Mankind ?

Shantel VanSanten : Je pense que c’est avoir confiance et laisser mon personnage faire des erreurs.

Joel Kinnaman : Je pense que c’étaient certaines scènes où on explore le trauma d’avoir perdu Shane [notre fils, ndlr] et la fin de l’épisode 3 notamment où on a une grosse scène pendant laquelle on va dans le cœur de cette perte. Quand vous jouez le rôle d’un parent qui a perdu un enfant et qu’on vous demande de jouer cette douleur, je ressens l’énorme responsabilité de rendre justice à toutes les personnes qui ont perdu un enfant. Et je sais que Shantel [VanSanten, ndlr] a ressenti la même chose, donc on a tous les deux ressentis cette grande responsabilité d’apporter le poids émotionnel qu’une telle scène mérite et c’était un gros challenge.

Sarah Jones : Je pense qu’une grande partie du chemin de Tracy m’a touchée de près, en rapport à ma vie personnelle. Et c’est toujours un challenge, surtout si c’est quelque chose dont vous ne voulez pas parler ou que vous avez mis de côté. Donc c’était un vrai challenge parfois, mais je ne recule jamais devant un challenge !

Michael Dorman : Je trouve ça parfois difficile de lâcher le personnage. On se retrouve dans ces états émotionnels et, évidemment, on essaye d’y plonger le plus en profondeur possible, et on emmène ce personnage dans un parcours… On a parlé de se faire confiance, vous savez Sarah [Jones, ndlr] et moi, et aussi avec tous les autres acteurs sur le tournage, on a créé un espace sain pour explorer ou essayer des choses. De cette façon on peut réellement se plonger dedans. Et, du coup, parfois je trouve ça difficile de laisser le travail au travail. Je me rends compte qu’il y a quelques restes parfois quand je rentre chez moi et à l’inverse, parfois tu amènes un peu de chez toi sur le tournage. Ça peut être un vrai challenge et pour ma part je trouve toujours ça un peu délicat.

Retrouvez la saison 2 de For All Mankind, dès maintenant, sur AppleTV+.

Propos recueillis par Marion Le Coq

Marion Le Coq

Marion Le Coq

Rédactrice en chef

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