Jusqu’ici tout va bien : des membres de l’équipe dénoncent l’enfer vécu sur le tournage de la série Netflix

Jusqu’ici tout va bien : des membres de l’équipe dénoncent l’enfer vécu sur le tournage de la série Netflix

Sortie en avril dernier sur Netflix, la série Jusqu’ici tout va bien est aujourd’hui au coeur de la tourmente. Plusieurs personnes ayant travaillé sur cette production française, de et avec Nawell Madani, dénoncent l’enfer vécu sur le tournage dans une enquête publiée par Mediapart.

Ce dimanche 3 septembre 2023, Mediapart a sorti une longue enquête qui plonge ses lecteurs dans les coulisses de la série Jusqu’ici tout va bien, arrivée le 7 avril dernier sur Netflix. Si cette fiction française a rencontré un beau succès auprès des utilisateurs lors de sa mise en ligne, elle se retrouve aujourd’hui au coeur de la polémique, alors que plusieurs membres de l’équipe dénoncent les conditions de travail sur le tournage.

« Netflix a laissé tous les pouvoirs à Nawell, qui était fatiguée mais aussi inexpérimentée… »

« Ce tournage n’a été qu’une souffrance » confie une membre de l’équipe à Mediapart. Une autre avoue, de son côté, qu’elle allait « bosser la boule au ventre tous les jours ». Avant d’ajouter : « Ce tournage nous a transformés. Il y a eu pour tous un moment où on ne s’est pas reconnu parce qu’on a été agressif ou désagréable à cause de cette tension permanente »

Si l’on en croit ces témoignages, qui sont tous anonymes, cela serait notamment dû au comportement de Nawell Madani, qui officiait à la fois comme créatrice, actrice, scénariste, productrice et réalisatrice de la série Jusqu’ici tout va bien. « Netflix a laissé tous les pouvoirs à Nawell, qui était fatiguée mais aussi inexpérimentée pour occuper tous ces postes. Ils l’ont mise là parce qu’elle est connue, parce qu’elle a des millions d’abonnés, mais elle n’avait pas les épaules et c’est nous qui en avons payé le prix » explique une salariée interrogée.

Nawell Madani dans la série Jusqu'ici tout va bien sur Netflix.
© Netflix

Un autre technicien raconte, quant à lui, au sujet de Nawell Madani : « Des fois, elle était dure, des fois il y avait un peu de cris, ça se calmait, après il y avait des gros cris, ça brûlait le tympan, et puis après elle disait ‘pardon, désolée’ »

Deux départs avant la fin du tournage de la série Jusqu’ici tout va bien

Certains évoquent même une brimade sur l’orientation sexuelle à l’encontre d’une des membres de l’équipe, de la part de la réalisatrice de Jusqu’ici tout va bien. Ou encore des situations de mise en danger, comme le jour où un technicien s’est retrouvé dans le coffre d’une voiture conduite par une actrice qui n’avait pas le permis.

Une telle atmosphère aurait, toujours selon l’enquête de Mediapart, ainsi conduit le directeur de production et le régisseur général à quitter le tournage de Jusqu’ici tout va bien avant la fin, soit « un fait rare dans le monde du cinéma ». Netflix a alors fait intervenir un « référent » sur le plateau mais, d’après les personnes interrogées, cela n’aurait rien changé. 

Kahina Carina, Nawell Madani et Carima Amarouche dans Jusqu'ici tout va bien sur Netflix.
© Netflix

Seules deux actrices de la série, Kahina Carina et Carima Amarouche, évoquent des conditions de tournage « tout à fait normales et professionnelles » dans l’article publié par Mediapart. 

Contactée par plusieurs médias, Nawell Madani n’a, pour le moment, pas réagi à ces accusations.

Eliott Azoulai

Eliott Azoulai

Journaliste

Suivez nous !

Lire aussi 👀