Kaamelott : Deuxième Volet [Première partie], l’obsession cinema de la semaine

Quatre ans après l’arrivée des chevaliers de la Table Ronde au cinéma, Arthur Pendragon est de retour sur grand écran avec Kaamelott : Deuxième Volet [partie 1]. Un nouveau film d’Alexandre Astier extrêmement attendu par les fans, qui tient ses promesses avec des surprises et des dialogues plus savoureux que jamais. 

C’est quoi ?

Bien qu’il ait récupéré le pouvoir et soit de nouveau à la tête du royaume de Logres, Arthur n’a pas retrouvé la confiance des dieux. Ces derniers sont en colère et le lui montrent bien ! Il faut dire que son refus de tuer Lancelot, doublé de sa léthargie inquiétante, a de quoi agacer. Ses beaux-parents en ont marre, sa femme en a marre, ses amis en ont par-dessus la tête…alors le ciel va lui faire comprendre qu’il est temps d’agir !

Dès lors, il décide de réunir les chevaliers de la nouvelle Table Ronde et leur demande de partir à l’aventure pour faire leurs preuves. Pour certains, ce sera les marais orcaniens, pour d’autres les terres glacées du dragon opalescent, quand les plus audacieux se lanceront, eux, sur les traces du terrible Lancelot. 

Y’a qui ?

Encore et toujours réalisé, écrit, monté, composé et joué par Alexandre Astier, Kaamelott : Deuxième Volet [partie 1] possède un casting particulièrement réjouissant. En plus des visages emblématiques de la saga, à l’image de ceux de Lionnel Astier (Léodagan), Joëlle Sevilla (Dame Séli), Anne Girouard (Guenièvre), Nicolas Gabion (Bohort), Jean-Christophe Hembert (Karadoc), Thomas Cousseau (Lancelot) ou encore Jacques Chambon (Merlin), on découvre de nouveaux venus, qui rejoignent ainsi avec un enthousiasme non dissimulé la légende arthurienne. 

Parmi les heureux élus, les spectateurs auront notamment la joie de découvrir Haroun dans le rôle de Casparzh, Redouane Bougheraba (Silas), mais aussi Virginie Ledoyen qui reprend le rôle d’Anna de Tintagel, autrefois campée par Anouk Grimberg. Et comme à son habitude, le cinéaste a également intégré une partie de sa famille, car maintenant que la plupart de ses enfants sont grands, ils peuvent eux aussi participer à l’aventure. 

En plus d’Ariane et Jeanne, qui incarnent Mehben et Mehgan, les deux filles de Karadoc, depuis de nombreuses années, on retrouve Ethan et James, qui endossent à nouveau leurs rôles de Lucan et Trévor. Les quatre enfants d’Alexandre Astier gagnent ainsi en importance dans ce second opus, où leurs personnages respectifs vont avoir davantage de péripéties à vivre en partant tous à leur façon à la découverte du monde.

C’est un peu comme…

S’il y a bien une chose qu’Alexandre Astier a réussi à faire avec Kaamelott, c’est signer une oeuvre profondément originale. A tel point qu’il est difficile de lui trouver des ressemblances avec d’autres films et séries. Néanmoins, si l’on devait la décrire de manière détournée à des néophytes, on pourrait dire qu’il s’agit de la rencontre extraordinaire entre Sacré Graal ! des Monty Python et Le Seigneur des Anneaux. Deux univers diamétralement opposés, qui trouvent pourtant une manière de se lier dans l’esprit du cinéaste lyonnais.

Auteur de talent, incisif et percutant, ce dernier a fait de l’humour absurde son terrain de jeu et a, tout comme les Monty Python su s’amuser de la légende arthurienne d’une façon unique et désopilante. Plutôt que dresser un portrait noble et sérieux des légendaires chevaliers de la Table Ronde, il a préféré imaginer un Arthur cynique et impuissant au milieu d’une ribambelle de bras cassés, incapables de prendre la quête du Graal au sérieux.

En revanche, Kaamelott est très loin de s’arrêter à la simple farce et explore également les méandres plus sombres et sinueux des personnages. Des personnages pleins de failles et de fêlures, qui ont fini par donner lieu à un univers de fantasy extrêmement riche et vaste, que l’on pourrait comparer au travail de Tolkien. Car entre la série, les bandes dessinées et les films, la franchise est devenue un monde étendu, regorgeant de références et de secrets, qu’il n’est pas facile de pénétrer pour les néophytes. 

Suite directe du premier film, Kaamelott : Deuxième Volet [partie 1] ne peut d’ailleurs pas se regarder sans avoir vu le Premier Volet et s’apprécie d’autant plus quand on connaît les six livres de la série. Les personnages sont effectivement très nombreux et ont, pour la plupart, marqué les fans par le passé grâce à leurs bêtises, leurs infortunes ou leurs envolées lyriques. Des relations se sont créées, d’autres se sont dénouées, tandis que le roi Arthur lui-même a vécu différents traumatismes.

Autant d’éléments qui participent à enrichir la compréhension des enjeux du film, mais également des autres longs-métrages à venir. Il est donc vivement conseillé de se mettre à jour avant de découvrir ce nouvel opus au cinéma, mais pas de panique Kaamelott : Premier Volet est disponible sur la plateforme Disney+.

Le détail qui change tout ?

Alors que la série suivait vraiment les aventures des chevaliers de la Table Ronde en plaçant le roi Arthur au coeur de l’histoire, Kaamelott : Deuxième Volet [partie 1] prend une autre direction, dans la mesure où il met en scène un grand nombre d’intrigues différentes. C’est-à-dire que le scénario ne s’attarde pas simplement sur le souverain du pays de Logres, mais se construit presque comme un film choral autour de plusieurs groupes de héros qui sont liés les uns aux autres, mais vivent chacun des péripéties qui leur sont propres. Cela apporte alors un rythme très soutenu au long-métrage, qui jouit ainsi d’une grosse dose d’action ainsi que de dialogues toujours bien relevés à la sauce Astier.

Pas de temps mort, pas une minute pour s’ennuyer, les piques fusent de tous les côtés. Mais attention, si le comique est bien là, il ne faut pas en oublier le drame, qui tisse toujours sa toile sombre dans le coeur torturé des protagonistes. Eh oui, Kaamelott ne se contente pas de faire rire, ça fait pleurer aussi, mais réfléchir surtout et ce, sans jamais surcharger la barquette. 

Découvrez Kaamelott : Deuxième Volet [partie 1] dès le 21 octobre en avant-première au cinéma !