Le Parrain : 5 anecdotes à connaître sur la trilogie de Francis Ford Coppola

Le Parrain : 5 anecdotes à connaître sur la trilogie de Francis Ford Coppola

Adaptation du roman éponyme de Mario Puzo, Le Parrain a marqué l’histoire du cinéma par ses répliques assassines, sa violence et sa musique iconique. Cette année, la saga de Francis Ford Coppola célèbre son cinquantième anniversaire. L’occasion de de (re)découvrir la trilogie restaurée en 4K Ultra HD, mais également quelques anecdotes autour de ce monument du septième art.

Sorti le 24 mars 1972 au cinéma, Le Parrain va souffler cette année ses cinquante bougies. Un anniversaire important pour Paramount et Francis Ford Coppola, qui ont à nouveau collaboré ensemble pour redonner à ce chef-d’oeuvre son éclat d’antan. Ainsi, le temps a beau s’être écoulé, la saga n’a pas pris une ride et ce, grâce au travail de restauration et remasterisation effectué sur les trois films. La trilogie est donc désormais disponible en 4K Ultra HD, dans un coffret comprenant des commentaires audio du réalisateur, mais également dans une édition collector sublimée par de nombreux bonus. De quoi se replonger dans l’univers glaçant de la mafia italienne et en apprendre davantage sur la genèse de cette pièce majeure du septième art. On commence d’ailleurs tout de suite avec ces 5 anecdotes à connaitre absolument sur les trois longs-métrages !

La folle audition de Marlon Brando

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© 1972 Paramount Pictures. All Rights Reserved. TM, ® & Copyright © 2004 by Paramount Pictures. All Rights Reserved.

Si Francis Ford Coppola savait dès le départ que Don Vito Corleone ne pouvait prendre vie que sous les traits de Marlon Brando, la production ne voulait, à l’origine, pas entendre parler du célèbre l’acteur. Âgé de 47 ans à l’époque, le comédien  s’était fait de nombreux ennemis à Hollywood en raison de son caractère difficile et ingérable sur les plateaux de tournage. Il était donc hors de question pour Paramount de prendre le risque de l’intégrer au projet. Cependant, le jeune cinéaste américain tenait absolument à son casting de rêve. Alors, quand les dirigeants du studio l’ont convoqué, furieux, affirmant que Brando ne jouerait jamais dans ce film, Coppola a feint une crise d’épilepsie. Déroutés, ses interlocuteurs ont fini par lui laisser une chance, mais ont imposé plusieurs conditions, dont un essai filmé de la star. 

Etant délicat de demander à Marlon Brando de passer une audition, le réalisateur lui a proposé de tenter un morceau d’improvisation autour du rôle, ce qu’il a accepté sans ciller. L’acteur a ensuite reçu l’équipe chez lui, s’est attaché les cheveux, les a noircis avec du cirage, a enfilé des mouchoirs dans sa bouche pour se donner un air « de bouledogue » et s’est lancé. En quelques secondes, il s’est plongé dans son personnage sous les yeux admiratifs et ébahis de Coppola. Don Vito Corleone était né.

Un invité surprise sur le tournage

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Impossible d’oublier la scène mythique dans laquelle Don Corleone est assis à son bureau avec son chat sur les genoux. Un moment d’anthologie, qui fait désormais partie des instants de grâce du cinéma. Et pourtant, l’un des éléments clés de ce succès est en réalité un ajout de dernière minute. Le félin, qui se repose tranquillement sur les genoux du parrain n’était pas supposé être là. Surpris à errer sur le plateau de tournage, ce dernier a finalement intégré les bras de Marlon Brando, donnant une toute nouvelle dynamique à la scène. En revanche, l’animal était tellement comblé par les caresses prodiguées par l’acteur, que ses ronronnements se sont révélés des plus sonores. Si sonores même qu’ils couvraient les dialogues du comédien, qui a alors dû se doubler lui-même en post-production.

Une scène traumatisante pour l’acteur John Marley

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Dans le premier volet de la trilogie, le producteur Jack Woltz refuse de rendre un service à Don Corleone, qui le lui fait payer très cher. Au réveil, il se retrouve ainsi dans des draps baignés de sang et découvre au fond de son lit une tête de cheval, celle de son cheval de course, Khartoum. Particulièrement gore, cette scène a heurté la sensibilité de nombreux spectateurs, mais également de l’acteur John Marley qui n’avait pas été prévenu qu’il s’agissait d’un véritable animal. Francis Ford Coppola a expliqué avoir reçu beaucoup de plaintes concernant cette scène, mais assure néanmoins qu’aucun cheval n’a été tué spécifiquement pour le film. La tête a en réalité été livrée par une entreprise de nourriture pour chiens.

Deux Oscars pour Don Vito Corleone

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En 1973, les récompenses pleuvent pour Le Parrain. Le film est nommé une dizaine de fois aux Oscars et remporte trois statuettes dorées – meilleur film, meilleur scénario adapté et meilleur acteur. Néanmoins, Marlon Brando refuse le prix et envoie Sacheen Littlefeather, présidente du National Native American Affirmative Image Committee, sur scène à sa place pour expliquer son rejet. Cet acte de rébellion vise ainsi à dénoncer la manière honteuse dont sont traités les Amérindiens dans le milieu du cinéma. Une cause qui tient particulièrement à coeur au comédien. Quoi qu’il en soit, sa performance en tant que Don Vito Corleone est saluée par la critique, qui en fait l’un des rôles les plus importants de sa carrière. 

En 1975, rebelotte. Le Parrain II reçoit également une dizaine de nominations et repart, cette fois-ci, avec six trophées. Robert De Niro est alors sacré meilleur acteur dans un second rôle pour sa performance en tant que…Vito Corleone. C’est ainsi la première fois dans l’histoire que deux comédiens obtiennent un Oscar pour le même rôle. Un joli succès donc, pour Francis Ford Coppola qui aura donc changé l’histoire du septième art à jamais.

Robert De Niro aurait pu jouer un autre personnage

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Alors qu’il a été couronné de succès dans la peau du jeune Vito Corleone dans le deuxième volet de la saga, Robert De Niro aurait pu ne jamais incarner ce personnage. Et pour cause, le comédien avait, à l’origine, auditionné pour un autre rôle. Il avait ainsi l’intention de jouer Sonny Corleone dans le premier volet, mais n’a pas été retenu, la production lui ayant préféré James Caan.

Quelque temps plus tard, Francis Ford Coppola cherchait un nouveau comédien capable d’interpréter le jeune Vito Corleone dans le deuxième opus. Marlon Brando ne pouvant pas être rajeuni de manière crédible, le réalisateur s’est résigné à choisir un nouvel acteur. C’est alors qu’il s’est souvenu des essais de Robert De Niro et a tout de suite su qu’il serait parfait pour prendre la relève. Une excellente décision, puisque ce dernier a été plébiscité par la critique pour sa performance. 

Redécouvrez la trilogie du Parrain pour la première fois disponible en 4K Ultra HD

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste - Secrétaire de rédaction

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