Les 5 plus gros scandales de films d’horreur

Si vous êtes un vrai cinéphile, vous avez forcément vu des films d’horreur parmi les plus culte. Terrifiants au possible, ces films sont remplis d’histoires qui causent des cauchemars. Mais parfois, la vraie horreur se cache sur les plateaux de tournage…

Entre les démons, les fantômes, les tueurs psychopathes et les créatures fantastiques, les films d’horreur ne manquent pas de personnages et histoires marquantes et terrifiantes. On a fait des cauchemars en voyant ces films culte et effrayants. Mais saviez-vous que certains des secrets les plus terrifiants des films d’horreur sont parfois derrière la caméra ? Serieously vous présente aujourd’hui les 5 plus gros scandales du cinéma d’horreur.

Stanley Kubrick torture une actrice de Shining

Wendy Torrance dans Shining
© Warner Bros Pictures

Stanley Kubrick voulait atteindre la perfection dans tous ses films. Et ça, quitte à broyer psychologiquement son actrice principale (ou d’autres, on en reparlera). Pendant près de neuf mois, Shelley Duvall a vécu un tournage infernal sur Shining, où elle devait constamment être dans un état d’hystérie. Kubrick la faisait recommencer certaines scènes jusqu’à plus de 120 fois, la poussant à bout émotionnellement et physiquement. La fameuse scène de la batte de baseball, où Wendy fait face à son mari violent, a été tournée sur trois semaines. Duvall devait pleurer, courir, trembler jour après jour.

À force, son corps a fini par lâcher. Ses cheveux tombent, elle fait des crises de larmes réelles et est complétement isolée sur le plateau par ordre du réalisateur. Jack Nicholson lui a même confié ne pas savoir comment elle tenait une telle pression. Des années plus tard, Shelley Duvall a confié dans une interview avoir souffert de troubles mentaux durables, en partie liés à ce tournage. Avant son décès en juillet 2024, elle avait tout de même rendu hommage à Stanley Kubrick en disant qu’« il était très chaleureux et amical avec moi. Il a passé beaucoup de temps avec Jack et moi. Il voulait juste s’asseoir et parler pendant des heures pendant que l’équipe attendait ».

Des meurtres filmés dans Cannibal Holocaust ?

Cannibal Holocaust
© F.D. Cinematografica

Sorti en 1980, Cannibal Holocaust est probablement le film d’horreur le plus controversé de l’histoire. Son réalisateur, Ruggero Deodato, voulait créer un réalisme si cru que beaucoup ont cru assister à un « snuff movie », un film montrant de vrais meurtres. La justice italienne a même arrêté Deodato, l’accusant d’avoir tué ses acteurs devant la caméra. Pour prouver son innocence, le cinéaste a dû faire venir les acteurs au tribunal pour montrer qu’ils étaient bien en vie.

Mais le scandale ne s’est pas arrêté là et la réalité est horrible. Plusieurs animaux ont été réellement tués pendant le tournage, notamment une tortue démembrée, un singe et un cochon, ce qui a provoqué un tollé international. Le film montre aussi des images d’une extrême violence et pleines de cruauté. Banni dans plus de dix pays, dont l’Australie et la Norvège, et interdit en France aux moins de 16 ans, Cannibal Holocaust reste à ce jour l’un des films les plus censurés de l’histoire. Derrière la fascination morbide qu’il suscite, le film n’a pas connu un grand succès et c’est peut-être pour le mieux.

Martyrs a marqué les films d’horreur français

Le film Martyrs
© Wild Bunch Distribution

En 2008, Pascal Laugier sort Martyrs, un film français devenu culte pour sa violence physique et psychologique. Interdit aux moins de 16 ans, il plonge dans l’enfer de la souffrance et de la vengeance à travers deux jeunes femmes prisonnières d’un système de torture avec un but métaphysique. Le film a déclenché des réactions extrêmes : spectateurs dégoûtés ou quittant la salle en pleurs, critiques outrées… et d’autres fascinés par la puissance du propos.

Au-delà du scandale, Martyrs a ouvert une nouvelle ère dans le cinéma d’horreur français, celui du “New French Extremity”, où la violence devient une forme d’art. Le film a même marqué l’histoire du cinéma. Après avoir été initialement interdit purement et simplement aux moins de 18 ans par la commission de classification des œuvres cinématographiques, un gros soulèvement populaire, une manifestation devant le ministère de la Culture et la défense du réalisateur et des acteurs, le film est reclassé comme interdit aux moins de 16 ans avec un avertissement.

Tippi Hedren « brisée et terrorisée » sur le tournage des Oiseaux

Tippi Hedren dans Les Oiseaux de Hitchcock
© Universal

Sorti en 1963, Les Oiseaux est un classique absolu du cinéma d’horreur. Mais derrière le suspense impeccable, la star Tippi Hedren a vécu un véritable enfer. Alfred Hitchcock, obsédé par son actrice, aurait orchestré de véritables séances de torture psychologique et physique sur le tournage. Lors de la scène finale, il a ordonné que des oiseaux vivants soient projetés sur elle pendant des heures, provoquant des blessures et des crises de panique. Hedren a raconté qu’elle se sentait “brisée, manipulée et terrorisée” par le cinéaste, qui aurait aussi exercé un contrôle malsain sur sa vie privée.

Longtemps passé sous silence, ce témoignage a ressurgi des décennies plus tard, changeant radicalement la perception du film. Les Oiseaux n’est plus seulement une œuvre de terreur surnaturelle, c’est aussi l’histoire d’une femme terrorisée pour de vrai, sous la direction d’un réalisateur devenu symbole d’abus de pouvoir.

Stanley Kubrick torture un autre acteur sur Orange Mécanique

Malcolm McDowell dans Orange Mécanique de Kubrick
© Hawk Film

Stanley Kubrick encore. Et cette fois, c’est Malcolm McDowell qui a souffert. Dans le classique Orange Mécanique, le cinéaste voulait un réalisme total pour la scène où le personnage d’Alex est forcé de regarder des images violentes les yeux écarquillés. Pour cela, Kubrick a utilisé un appareil médical réel… empêchant l’acteur de cligner des yeux pendant des heures. La scène, devenue mythique, n’est donc pas jouée mais la vraie détresse de l’acteur incapable de fermer les yeux.

Résultat : une blessure à la cornée et une cécité temporaire pour McDowell, qui se souvient encore de la douleur comme “insupportable”. Kubrick, fidèle à sa méthode, refusait de raccourcir la scène tant que le rendu n’était pas parfait. Si le film est aujourd’hui un chef-d’œuvre incontestable, il interroge aussi la limite entre la passion artistique et la cruauté. McDowell en a gardé une admiration teintée d’amertume. « C’était une torture… Mais ça en valait la peine » a-t-il avoué plusieurs années plus tard au magazine britannique NME.

Khalil Auguste Ndiaye

Khalil Auguste Ndiaye

Journaliste

Journaliste en alternance depuis 2025 chez Serieously, Khalil Auguste Ndiaye est un grand fan de nombreux animes et de films et séries de diverses époques, Si vous avez la moindre question sur l'univers d'Assassin's Creed ou de Castlevania, il pourra vous répondre ! Amateur autant de l'univers de Game of Thrones que The Boys, en passant par les films Ghibli et One Piece, Khalil est toujours curieux de découvrir de nouvelles oeuvres prenantes,

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