L’Aile ou la Cuisse : pourquoi Louis de Funès a failli ne jamais faire le film

L’Aile ou la Cuisse : pourquoi Louis de Funès a failli ne jamais faire le film

Louis de Funès, le génie comique du cinéma français, a laissé une marque indélébile dans l’histoire du septième art et a conquis le cœur de nombreuses générations de spectateurs. En 1976 il est à l’affiche de L’Aile ou la Cuisse, une comédie culinaire dans laquelle il donne la réplique à Coluche. Au-delà du rire et des délices, découvrons les coulisses de ce long-métrage dans lequel Louis de Funès aurait pu ne jamais tourner.

Louis de Funès est sans aucun doute l’un des acteurs les plus emblématiques du cinéma français. Il a bâti sa carrière avec des performances remarquables, comme dans le film Le Grand Restaurant sorti en 1966, ou avec ses rôles inoubliables dans Le Corniaud (1965) et La Grande Vadrouille (1966), deux immenses succès au box-office français. Sa capacité à incarner des personnages excentriques et ses mimiques expressives ont fait de lui l’un des acteurs les plus aimés de l’Hexagone.

Louis de Funès L'aile ou la Cuisse
© AMLF

Louis de Funès, c’est 142 films au cinéma pour 301 millions de spectateurs au cumulé. Et l’un de ses rôles les plus marquants est dans le film L’Aile ou la Cuisse, sorti en 1976 au cinéma.

La santé de Louis de Funès au cœur du tournage

En 1976, Claude Zidi réalise L’Aile ou la Cuisse, une comédie culinaire mettant en scène Louis de Funès dans le rôle de Charles Duchemin – un nom qui évoque étrangement Michelin – directeur d’un guide gastronomique. Le film s’articule autour de la rivalité entre la gastronomie française traditionnelle, défendue par Duchemin, et la malbouffe représentée par l’industriel Jacques Tricatel.

Cette œuvre, unique rencontre au cinéma entre de Funès et Coluche, traite de manière comique d’un problème émergent dans la France des années 1970 : l’avènement de l’industrie agroalimentaire et ses conséquences sur la qualité de la nourriture. Des problèmes qui touchent à la santé publique donc. Et la santé fut un enjeu majeur lors du tournage de ce film, que Louis de Funès aurait pu ne jamais faire.

Une comédie culte du cinéma français

En mars 1975, Louis de Funès subit deux attaques cardiaques, le plongeant dans un état de santé précaire. Après une hospitalisation prolongée, de Funès se voit proposer le rôle principal dans L’Aile ou la Cuisse. Les cardiologues donnent leur feu vert, mais imposent des conditions strictes, soulignant la nécessité pour le comédien de ralentir son rythme de travail et de limiter les prises.

Le tournage, initialement prévu pour douze semaines, est réduit à seulement six ! De plus, le plateau de tournage était bien préparé en cas de problème, avec une équipe de réanimation et une ambulance en permanence sur le plateau.

louis de funès, l'aile ou la cuisse
© AMLF

Louis de Funès et Coluche, un duo marquant

Le tournage peut donc commencer, et loin de toute rivalité entre les deux comédiens stars de ce film, c’est une atmosphère empreinte d’estime et de respect qui règne entre les deux artistes. À sa sortie en octobre 1976, L’Aile ou la Cuisse occupe la première place du box-office avec 5,8 millions de spectateurs, marquant un retour triomphant pour de Funès, même si les chiffres restent en dessous de ses précédents succès.

L’Aile ou la Cuisse demeure un joyau dans la filmographie de Louis de Funès, non seulement en raison de son succès au box-office, mais aussi par rapport aux efforts faits par l’acteur dans des circonstances difficiles. Malgré les aléas de la santé et les incertitudes initiales, le film a vu le jour et a conquis le public par son humour délicieux et sa satire culinaire.

Benjamin Levy

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