Princesse Sarah : quelles sont les différences avec la vraie histoire ?
Publié le Par Khalil Auguste Ndiaye

Princesse Sarah a marqué des millions de fans dans les années 80. Mais l’histoire de l’anime culte est-elle fidèle à la réalité ?
Si vous avez grandi dans les années 80 ou 90, vous vous souvenez forcément de Princesse Sarah, ce dessin animé aussi déchirant qu’inoubliable. Diffusée à la télévision française, la série suit Sarah Crewe, une fillette riche envoyée dans un pensionnat londonien pendant que son père part aux Indes. Choyée au départ, elle voit sa vie basculer le jour où son père meurt et où sa fortune disparaît.
Devenue orpheline et ruinée, Sarah est humiliée par la redoutable Mlle Mangin et reléguée au rang de servante. Elle doit supporter le froid, la faim et les humiliations quotidiennes… tout en gardant une force d’âme et une bonté à toute épreuve. Mais saviez-vous que cette histoire tire son origine d’un roman anglais publié en 1905 ?
« La Petite Princesse » Sarah

Le dessin animé japonais est en réalité une adaptation du roman La Petite Princesse (A Little Princess) écrit par Frances Hodgson Burnett, autrice également connue pour Le Jardin Secret. L’histoire se déroule dans la même époque victorienne et dénonce les inégalités sociales de l’Angleterre du XIXe siècle.
Si l’anime respecte fidèlement la trame principale du livre, il a été repensé pour tenir sur 46 épisodes, ce qui a poussé les créateurs à étirer le drame et à accentuer les moments de souffrance. Là où le roman reste sobre et émouvant, la série multiplie les scènes tragiques. La neige, les maladies, les privations, et la solitude… tout y passe pour faire pleurer Sarah et les spectateurs.
Pour enrichir le récit, les scénaristes ont par exemple créé plusieurs nouveaux personnages. On découvre notamment Peter, le jeune cocher qui devient un précieux allié pour Sarah, ou encore Ramdas, le serviteur indien de M. Carrisford, qui transforme secrètement la chambre glaciale de Sarah pendant la nuit. Ces ajouts apportent une dimension plus romanesque et magique à l’histoire. L’anime accorde aussi plus d’importance à Mlle Amelia, la sœur timide de Mlle Mangin, qui devient un personnage à part entière, pour contrebalancer la cruauté de la directrice du pensionnat.
La fin de Princesse Sarah changée

Dans le roman, Sarah reste une enfant courageuse mais peut être parfois en colère ou découragée. L’anime, lui, en fait une héroïne idéalisée, douce, patiente, presque sainte. Elle représente la bonté absolue, une princesse du cœur que rien ne peut abattre. Quant à Mlle Mangin, elle est dépeinte de façon bien plus cruelle que son équivalent littéraire, Miss Minchin. La version japonaise en fait une véritable antagoniste, symbole de l’autorité froide et de l’injustice et surtout pleine de méchanceté, faite pour être détestée par les enfants.
Le dénouement diffère aussi selon la version. Dans le roman, Sarah ne retourne jamais au pensionnat après avoir retrouvé sa fortune. Elle part vivre chez M. Carrisford, loin de la toxicité de Mlle Minchin. Mais dans l’anime, elle revient triomphalement à l’école, désormais protégée par M. Carrisford, pour affronter sa tortionnaire et rétablir la justice devant tout le monde. Une fin plus théâtrale, pensée pour offrir une vraie revanche aux spectateurs qui avaient souffert avec elle pendant 46 épisodes.

Khalil Auguste Ndiaye
Journaliste
Journaliste en alternance depuis 2025 chez Serieously, Khalil Auguste Ndiaye est un grand fan de nombreux animes et de films et séries de diverses époques, Si vous avez la moindre question sur l'univers d'Assassin's Creed ou de Castlevania, il pourra vous répondre ! Amateur autant de l'univers de Game of Thrones que The Boys, en passant par les films Ghibli et One Piece, Khalil est toujours curieux de découvrir de nouvelles oeuvres prenantes,