Vice-Versa 2 : « C’était horrible », « un management tyrannique », les employés de Pixar révèlent le cauchemar vécu pendant la production du film

Devenu le film d’animation le plus rentable de l’Histoire du cinéma, Vice-Versa 2 semblait avoir un avenir radieux devant lui. C’était avant que des anciens salariés de Pixar ne brisent le silence au sujet de l’enfer qu’ils ont vécu pendant la production du long-métrage. Serieously vous résume leurs révélations.

On pensait que l’histoire de Vice-Versa 2 était vouée à rester l’une des plus belles de Disney et Pixar. Pourtant, les contes de fées n’existent que dans la fiction et les révélations qui viennent d’éclater au sujet du film nous le prouvent. Immense succès dès sa sortie en salle en juin dernier, le second volet des aventures de Riley – et de ses émotions – a battu tous les records.

Vice-Versa 2 : l’enfer derrière le succès

Désormais film d’animation le plus rentable de tous les temps, il est même classé 13e de la liste des longs métrages les plus lucratifs de l’Histoire du cinéma. Un succès entaché par la réalité beaucoup plus sombre qui s’est dissimulée en coulisses, et qui vient d’être mise en lumière.

Ce 16 septembre a été publiée par le média IGN une enquête dans laquelle on en apprend plus sur la production cauchemardesque du film. Un article pour lequel 10 anciens salariés de Pixar ont accepté de répondre anonymement, et ont ainsi levé le voile sur leurs terribles conditions de travail. S’ils célèbrent le triomphe sans précédent de Vice-Versa 2, les studios d’animation sont en réalité frappés par « la plus grande crise de [leur] histoire » avec ces révélations.

Pourquoi Pixar a mis tant de pression à ses employés pour la production de Vice-Versa 2 ?

« C’était vraiment dur« , dénonce l’un d’entre eux, quand un autre décrit : « Une quantité astronomique de personnes qui travaillaient sur la production se sont retrouvées à faire des tâches qu’ils n’avaient jamais vraiment faites avant… C’était horrible. »

Ebranlé par la crise du Covid en 2020 qui l’a forcé à sortir les films Soul, Luca et Alerte rouge sur les plateformes de streaming plutôt qu’au cinéma, Pixar a d’autant plus mal vécu les échecs de Buzz l’Éclair et Élémentaire. Voilà pourquoi les studios misaient énormément sur Vice-Versa 2, et Elio (prévu en 2025) pour les sauver. Une pression ressentie par tous les employés au point de leur faire vivre un enfer.

« Vous travailliez 24 heures sur 24, 7 jours sur 7« , « votre corps commence à se dégrader« , la réalité des conditions de travail sur Vice-Versa 2

« C’était une situation de vie ou de mort« , peut-on lire dans l’article, tandis qu’un ancien salarié explique : « Nous avions besoin que ces films marchent. (…) C’est la pression que tout le monde ressentait. » De son côté, une source ayant travaillé sur la réalisation d’Elio a affirmé que « C’était un travail précipité, un management tyrannique, des messages contradictoires (…) Vous travailliez 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Et donc après un certain temps, votre corps commence à se dégrader. »

Si vous avez vu Vice-Versa 2, vous comprendrez alors peut-être pourquoi le générique de fin est beaucoup plus long que pour toutes les autres productions Pixar, étant donné le nombre record de personnes qui ont œuvré dessus. Certaines d’entre elles ont été renvoyées avant la sortie du long-métrage et n’ont donc perçu aucun bénéfice engrangé par l’énorme succès du film qui affiche plus d’1,6 milliard de dollars de bénéfice au box-office mondial. « Je dirais qu’au moins 95 % des personnes qui ont été licenciées sont financièrement dans la merde en ce moment« , lance un employé à ce sujet.