Aline : le film raconte-t-il vraiment la vie de Céline Dion ?

Aline : le film raconte-t-il vraiment la vie de Céline Dion ?

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Aline est un film réalisé par Valérie Lemercier, sorti en 2020. Il raconte l’histoire d’Aline Dieu, qui possède un don pour le chant. Repérée par le producteur Guy-Claude, il va s’occuper de sa carrière afin de faire d’elle une étoile montante. Au fil des années, Aline va tomber amoureuse de lui. Les ressemblances sont troublantes, mais le film raconte-t-il vraiment la vie de Céline Dion ?

Aline Dieu, Céline Dion ?

Aline Dieu sur scène
© Gaumont

Benjamine d’une fratrie de quatorze enfants, Aline grandit dans un village québécois. Très tôt, elle montre des talents précoces pour le chant. Sa famille décide alors d’envoyer une cassette de ses chansons à Guy-Claude, producteur qui voit rapidement en elle une future star. Véritable mentor pour Aline, il sera son guide pour mener à bien sa carrière au Canada, mais également au niveau international et notamment à Las Vegas.

Il semble assez évident que le film est inspiré par la vie de Céline Dion, en commençant par le nom du personnage « Aline Dieu » qui a une forte ressemblance avec le nom de la véritable artiste canadienne. Le synopsis semble également très proche de la vie de Céline Dion, mais à quel point Valérie Lemercier s’est-elle inspirée de la vie de la chanteuse ?

Aline, librement inspiré de la vie de Céline Dion

Grande fan de Céline Dion, Valérie Lermercier a voulu rendre une sorte d’hommage à la star canadienne en réalisant un film dont le scénario est une fiction librement inspirée de la vie de la chanteuse. Au départ, la réalisatrice souhaitait utiliser le nom de Céline Dion pour créer son personnage. Finalement, ne se sentant pas à l’aise avec l’idée de reprendre entièrement la vie de son idole, Valérie Lemercier a décidé de faire quelques ajustements pour que cela devienne un faux biopic.

Ainsi, elle pouvait s’inspirer très largement de la vie de Céline Dion sans la copier entièrement. Elle confie d’ailleurs dans son dossier de presse : « On [avec Brigitte Buc, la co-scénariste] s’est autorisées à composer avec le réel, inventer des détails ». Et lorsqu’on lui demande pourquoi avoir choisi le prénom Aline, elle répond : « Mais parce qu’il n’y a pas deux Céline Dion ! Elle est bien vivante et n’a jamais été aussi célèbre. […] Il me fallait construire cette histoire avec le maximum de précision, mais avec un pas de côté, à quelques mètres, respectueux d’elle… ». C’est d’ailleurs dans une volonté de respecter la chanteuse que Valérie Lemercier a décidé de ne pas tourner dans la maison des parents de Céline Dion, à Charlemagne, au Québec : « Il a, à un moment donné, été possible de tourner dans la propre maison du couple, qui avait été revendue, mais je préférais ne pas fouler sa propre vie ». Des attentions touchantes de la part de la réalisatrice !

Aline Dieu, une star à part entière

Aline et Guy-Claude dans le film Aline
© Gaumont

Valérie Lemercier conserve donc une part de liberté dans son scénario, lui permettant de créer sa propre star. Elle réécrit l’histoire de Céline Dion en ajoutant quelques fantaisies qui lui permettent de faire d’Aline Dieu, une véritable artiste et d’ainsi s’approprier le personnage. Si l’histoire d’amour entre Céline Dion et son mari René est une des intrigues principales de son histoire, la réalisatrice a décidé de changer quelques éléments de la réalité comme la demande en mariage de Guy-Claude à Aline. La bague de fiançailles trouvée dans une glace est par exemple une invention, comme d’autres anecdotes du film : « Inventer des détails comme une bague de fiançailles dans une glace, les vieilles chaussures que lui prête sa mère lors de sa toute première audition qui expliquent les milliers de paires qu’elle a plus tard dans son dressing… ».

Vous l’aurez compris, Aline n’est pas un biopic sur Céline Dion, mais il s’inspire librement de la vie de la chanteuse. Valérie Lemercier a créé le personnage d’Aline grâce à la célèbre chanteuse, mais elle a ajouté des anecdotes et moments qui n’appartiennent désormais qu’à Aline.

Joanna Bencherif

Journaliste

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