Challengers : l’obsession cinéma de la semaine

Le coup d’envoi est lancé ! Du moins, il sera lancé ce mercredi 24 avril avec la sortie au cinéma du très attendu Challengers, le nouveau film de Luca Guadagnino, qui revient sur le grand écran deux ans après Bones and All. Attention, ce long-métrage pourrait peut-être vous donner envie de changer de carrière professionnelle et de vous consacrer au tennis à temps plein !

C’est quoi ?

Inséparables depuis l’âge de 12 ans, Patrick Zweig et Art Donaldson font tout ensemble. Lors d’un tournoi, ils font la rencontre d’une certaine Tashi Duncan, une joueuse de tennis qui s’annonce d’ores et déjà comme la prochaine grande athlète de ce sport. Pour les deux garçons, c’est le coup de foudre immédiat. Mais, Patrick et Art arriveront-ils à passer outre cette amourette ou Tashi mettra-t-elle fin à une amitié de plus de 10 ans ? Amour, tension, trahison et secrets sont les mots-clés de cette production.

Y’a qui ?

Connu pour avoir réalisé le multi-récompensé Call Me By Your Name en 2017 avec Timothée Chalamet dans le rôle principal, Luca Guadagnino revient de plus belle avec Challengers et met en scène un triangle amoureux palpitant porté par trois étoiles montantes de Hollywood.

En tête d’affiche, on retrouve Zendaya, récemment vue dans Dune 2, qui campe ici Tashi Duncan, une ambitieuse tenniswoman qui voit sa vie chamboulée après un terrible accident qui la pousse à renoncer à son rêve. Elle est accompagnée par Josh O’Connor, que vous connaissez sans doute pour avoir incarné le jeune prince Charles dans The Crown, qui prête ses traits à Patrick Zweig, l’amant torturé dans Challengers. À la distribution, on trouve également Mike Faist, mis en lumière par West Side Story de Steven Spielberg en 2021, qui campe Art Donaldson.

C’est un peu comme…

De la même manière que la mini-série Netflix Le Jeu de la Dame, Challengers dessine et décortique le portrait d’une femme forte, intrigante et que rien n’arrête. Le personnage incarné par Anya Taylor-Joy évite à tout prix de montrer ses émotions et sentiments, et préfère rester cachée dans sa coquille que d’avouer ses torts, ce qui la rend au final similaire à la protagoniste campée par Zendaya. Beth Harmon et Tashi Duncan sont deux héroïnes prodiges portées par des ambitions grandioses qui veulent devenir maîtresses de leur art : les échecs pour l’une et le tennis pour l’autre.

Ce que l’on retient en regardant ces programmes, c’est que le sens de la compétition prendra toujours le dessus et que même l’amour ne pourra pas venir entre elles et la victoire.

Que ce soit au niveau des mouvements de caméra, des costumes ou simplement de la bande originale, Luca Guadagnino reprend beaucoup de son style et esthétique de Call Me By Your Name. En réalité, Challengers s’instaure presque comme un successeur légitime du film mettant en scène Timothée Chalamet. Chez le cinéaste italien, tout passe par la sexualité et l’amour. C’est à travers la sacralité du corps, que Luca Guadagnino explore la complexité des rapports humains, comme il le fait dans Call Me By Your Name avec la relation entre Elio et Oliver et dans Challengers avec le triangle amoureux entre Tashi, Art et Patrick.

Dans le film oscarisé de 2017, le réalisateur fait vibrer l’Italie des années 1980 en utilisant des images et des musiques nostalgiques. Quant à Challengers, il fait vibrer les États-Unis des années 2000 et 2010 à travers une mise en scène complètement euphorique et aphrodisiaque.

Le détail qui change tout ?

Habituée au second plan dans la saga Spider-Man et Dune, Challengers est le premier grand rôle de Zendaya au cinéma. Grâce à ce film, on découvre une toute nouvelle facette de l’actrice et l’étendue de son talent.

Beaucoup plus qu’une simple histoire d’amour, Challengers est avant tout un drame sportif éprouvant et brouillé, qui vous essoufflera dès sa première seconde, comme le ferait un véritable tournoi de tennis. Au cours de sa carrière, Luca Guadagnino a prouvé qu’il aimait prendre des risques. Une prise de risque qui se fait vigoureusement ressentir par la bande originale composée par Trent Reznor et Atticus Ross. Chaque son, chaque bruit, chaque dialogue et chaque cut, intervient dans le récit comme un coup de poing et un coup de raquette. S’ajoutent à ces éléments les allers-retours dans le passé et le futur des personnages qui font de Challengers le film du réalisateur le plus captivant, séduisant et érotique.