Migration : comment le réalisateur Benjamin Renner a plongé dans la mare aux canards [interview]

Migration : comment le réalisateur Benjamin Renner a plongé dans la mare aux canards [interview]

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Nouveau film d’animation du studio Illumination, Migration débarque dans les salles de cinéma ce mercredi 6 décembre. A cette occasion, le réalisateur Benjamin Renner a raconté à Serieously comment il s’était plongé dans le monde des canards.

Il y a les canards qui font couac dans une chorale, il y a les vilains, ceux qui dynamisent un café, mais également ceux qui abandonnent tout libre arbitre pour se plier à nos quatre volontés. Ceux de Migration ne font pas partie de ces oiseaux-là. Le film de Benjamin Renner (Ernest et Célestine) parle de vrais canards, en chair et en plumes. Des canards qui font coin-coin et qui savent garder la pêche lorsqu’ils sont sous l’eau.  

Avec beaucoup d’humour et de tendresse, le nouveau long-métrage du studio Illumination nous raconte ainsi l’histoire d’une famille de colverts qui s’envole vers la Jamaïque pour sa toute première migration. Une sacrée aventure, parsemée de folles péripéties, qui va conduire les personnages à faire de belles rencontres et les pousser également à affronter leurs plus grandes peurs.

Les canards à l’étude pour le film Migration

Ne s’étant jamais particulièrement intéressé aux oiseaux aquatiques avant de réaliser Migration, Benjamin Renner a dû, en quelque sorte, plonger dans la mare aux canards… Pour se rapprocher au plus près de son sujet et comprendre le fonctionnement de ces animaux, le cinéaste français n’a eu d’autre choix que celui d’explorer leur vie en profondeur. Des recherches, qui ont commencé de manière basique avant de devenir un peu plus pointues.

Benjamin Renner lors du junket de Migration
© Serieously

« Ce n’est pas très compliqué de s’immerger chez les canards, au final (rires). Il suffit juste de sortir, même à Paris, il y en a partout », s’est-il d’abord amusé au cours d’un entretien avec Serieously. « Donc il y a déjà eu une grosse partie de recherches in situ. On a été voir des canards dans les étangs, puis il y a aussi tout le bagage…les canards, on les côtoie depuis toujours. On a tous été leur donner à manger une fois dans notre vie, ce qui est très mauvais d’ailleurs, il faut vraiment y aller avec des graines et non pas du pain ». 

Par ailleurs, l’équipe du film Migration s’est aussi nourrie de vidéos pour déceler des comportements amusants typiques des colverts. « Etonnement, il y a énormément de vidéos comiques sur les canards, je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu’ils sont assez patauds, ce qui les rend très drôles », explique le cinéaste. Les gags de YouTube et autres réseaux sociaux sont donc venus alimenter la création du film et de ses nombreuses scènes qui prêtent à rire. Il faut dire aussi qu’entre le désabusé oncle Dan, le très intense Mack et l’adorable petite Gwen, les personnages ont tous été pensés avec une personnalité haute en couleur, qui donne lieu à des échanges et des situations pleines d’émotions, à commencer par la joie.

Un colvert star au studio Illumination

Dax dans le film d'animation migration
© Universal Pictures

En plus d’être partie à la pêche aux informations, l’équipe de Migration a invité un véritable volatile dans sa maison. « On a fait venir un canard en studio aussi. Un petit colvert qui est venu pour être étudié dans son attitude, avec son ‘dresseur’ qui était là pour répondre à nos questions sur les habitudes de vie de ces animaux », se souvient Benjamin Renner. 

« C’était assez mignon. La pauvre bête est arrivée dans une petite boîte et s’est retrouvée entourée de 60 animateurs qui la regardaient en silence. On a ouvert la boîte, puis le canard est sorti, tétanisé d’avoir des humains qui le regardaient. Je me suis dit que ça devait être l’équivalent de ce que doit ressentir un humain qui se fait enlever par des extraterrestres. Des gens qui prennent des notes en silence, comme ça », raconte-t-il en mimant la scène. « Puis voilà, il a fait sa petite vie, il a pris son bain – il y avait une bassine – puis il est retourné dans sa boîte ». 

Après avoir passé cinq ans focalisés sur ces sympathiques animaux aquatiques, on pourrait alors croire que le cinéaste ne peut plus supporter les plumes. Et pourtant, même s’il aimerait délaisser enfin son étang pour découvrir d’autres horizons, il ne peut pas s’empêcher de regarder ces drôles de bêtes avec affection. « C’est vraiment mignon, en fait, un canard, c’est très touchant. C’est dommage que ça fasse caca partout, parce que sinon, je serais ravi d’en avoir un chez moi ».

Découvrez Migration au cinéma dès ce mercredi 6 décembre.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

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