No Man’s Land : 3 bonnes raisons de regarder la série avec Félix Moati

No Man’s Land : 3 bonnes raisons de regarder la série avec Félix Moati

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Mini-série dramatique franco-israélienne, No Man’s Land plonge les spectateurs dans le conflit syrien à l’aube de la naissance de Daesh. Une histoire politique et romanesque en 8 épisodes de 45 minutes à ne pas manquer. Voici 3 bonnes raisons de se laisser tenter par ce nouveau programme Arte.

Un casting convaincant

Mélanie Thierry No Man's Land
© Arte

Portée par un casting international, No Man’s Land jouit d’une grande diversité de comédiens. Anglais, suisses, français, les acteurs de la série viennent tous de pays et d’horizons différents, avec une même passion pour la fiction. Souheila Yacoub (Les Sauvages), James Purefoy (Sex Education), James Krishna Floyd, Jo Ben Ayed ou encore Dean Ridge, chacun apporte un regard nouveau et une interprétation personnelle du conflit syrien.

Du côté de l’Hexagone, ce sont les comédiens Félix Moati (LOL, Cherchez la femme) et Mélanie Thierry (Au revoir là-haut, La princesse de Montpensier), qui mènent la danse. Deux personnalités habituées du grand écran, qui se sont laissées séduire par ce projet de télévision. « Moi, je n’avais jamais vraiment fait de série », a expliqué l’actrice de 39 ans lors d’une conférence de presse. « J’aimais bien le fait qu’il y ait plusieurs perspectives, qu’on puisse comprendre les engrenages en partant en Angleterre, en France, puis en Égypte et en Syrie. J’aimais bien ce voyage-là ».

Félix Moati No Man's Land
© Arte

Face à cette proposition, Félix Moati, a lui, été convaincu par d’autres aspects de la série. Et plus particulièrement par la toile de fond et l’univers politique et stratégique du récit. « Quand j’étais petit, je rêvais d’intégrer la DGSE. J’étais obsédé par l’espionnage », a-t-il confié avec enthousiasme. « Alors effectivement, quand on a commencé à me parler du projet avec des espions qui se baladaient, des commandos, des unités, ça m’a tout de suite passionné ».

Un rêve d’enfance donc, pour le jeune comédien qui a pris beaucoup de plaisir à se plonger dans cette histoire. « J’ai toujours été très sensible aux scénarios et fictions qui utilisent les grands sujets, qui se saisissent de l’actualité du monde, pour raconter des drames plus personnels. J’aime cette confrontation entre l’intime et le tragique de notre monde contemporain ».

Un sujet fort

No Man's Land Arte
© Arte

No Man’s Land s’impose avant tout comme une fresque complexe du Moyen-Orient contemporain. Tout se déroule en 2014, au moment de la montée en puissance de Daesh, que l’Occident ne connaît pas encore. L’histoire se concentre alors sur Antoine, un jeune ingénieur parisien, qui croit reconnaître sa sœur, Anna, morte depuis des années, sur une vidéo tournée en Syrie. Il décide alors de partir à sa recherche et va se retrouver pris au milieu d’un violent conflit auquel il ne connaît rien. « Quand mon personnage arrive là-bas, il a les yeux de quelqu’un qui n’a pas idée de la monstruosité à laquelle il va être confronté », a précisé Félix Moati. Au-delà de l’horreur, Antoine rencontre également les combattants kurdes et leur histoire. Une découverte qui va le bouleverser.

No Man's Land Soheila Yacoub
© Arte

Pour bien comprendre le contexte de la série, l’acteur de 30 ans a d’ailleurs fait connaissance avec des Français partis se battre auprès des Kurdes. « Il y en avait un, qui était parti combattre au lendemain des attaques du 13 novembre, un autre, de mon âge, qui était parti pour un mélange d’aventure et de sensation de devoir. Et moi, en tant que jeune acteur, j’ai été époustouflé par leur désir d’engagement».

Des personnages bouleversants

Souheila Yacoub No Man's Land
© Arte

Antoine, Anna, Sarya, chaque personnage a son histoire, son passé et ses blessures. Tous ont une part obscure, des secrets, et une intensité réellement captivante. Ils n’ont pas forcément le même monde, ni les mêmes convictions, mais partagent tous une sincérité percutante.

« Je trouvais qu’il y avait quelque chose de très romanesque dans mon personnage (Anna) », a expliqué Mélanie Thierry. « J’aimais le fait que ce soit un personnage en rupture avec son passé, avec sa famille, qu’elle foute tout en l’air pour se reconstruire ailleurs, autrement. J’aimais tout ce parcours. Partir d’une jeune nana étudiante en archéologie à Paris, un peu militante, un peu idéaliste, et qui d’un coup décide de se barrer, de se construire autrement et de se trouver une autre famille. ».

No Man's Land Félix Moati et Souheila Yacoub
© Arte

Afin de travailler ces rôles, les acteurs n’ont pas hésité à donner de leur personne. Une expérience, très enrichissante selon Félix Moati : « On a appris à tenir les kalach, à nettoyer les armes. On a appris à rentrer avec une unité, à se comprendre sans se parler. On a fait une petite prépa physique à Paris et ensuite une dizaine de jours au Maroc ». De l’entrainement intensif et militaire donc, mais pas que.

Pour incarner Sarya, une jeune combattante, Souheila Yacoub a dû se plonger pleinement dans la culture kurde. « Ça m’a un peu angoissée au début, mais comme j’aime beaucoup les langues j’ai trouvé ça excitant », raconte la Suissesse de 28 ans. « J’ai énormément appris avec les coachs et j’ai réalisé que je m’étais complètement trompée sur ces femmes-là. Je les voyais comme des badass, des Lara Croft, alors que pas du tout. Ce sont juste des femmes, qui très jeunes, se battent pour une égalité, pour une liberté, pour l’amour et l’amitié. C’est bouleversant parce qu’elles demandent juste à être indépendantes, à vivre sans qu’on les écrase ». Un rêve utopique d’une nouvelle réalité, qui berce No Man’s Land avec une certaine poésie et beaucoup de brutalité.

No Man’s Land est disponible en intégralité sur Arte.tv jusqu’au 29 mai 2021 et sera diffusée à la télévision sur la chaine Arte à partir du 26 novembre 2020.

Alexia Malige

Alexia Malige

Journaliste

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